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Missions de service public postal: la Cour des comptes veut-elle tuer La Poste ?

Dans son rapport qui vient d’être publié, la Cour des comptes avance des préconisations en matière d’activités postales qui ne peuvent que nous alerter et qui doivent alerter tous les postiers mais aussi tous les citoyens.

Pour Force Ouvrière de la Communication (FO Com), si de telles préconisations se concrétisaient, les risques seraient lourds en ce qui concerne l’emploi avec la remise en cause du passage du facteur 6 jours sur 7, la suppression d’activité « non rentables » et la fermeture de nombreux bureaux de poste.

Ces préconisations auraient aussi un lourd impact sur les conditions de travail avec un alourdissement de la charge de travail et une recrudescence de l’absentéisme déjà très élevé.

Déjà en danger, le Service public serait anéanti et toutes les missions dégradées auront pour conséquences un moins-disant social dangereux pour la démocratie.

Depuis le passage de La Poste en Société Anonyme, en 2010, FO Com n’a eu de cesse de revendiquer un financement pérenne de la part de l’État, à l’euro près, des quatre missions de service public qui constituent la raison d’être de La Poste mais aussi un levier pour le développement d’activités concurrentielles. Lors de nos nombreuses auditions parlementaires nous avons toujours pointé les risques encourus par le désengagement de l’État. Notre dernière intervention à l’Assemblée nationale devait faire l’objet d’un dépôt d’amendement ; l’actualité gouvernementale en a décidé autrement.

Eric Lombard, lorsqu’il était président de la Caisse des Dépôts et Consignations, premier actionnaire du Groupe, dénonçait à juste titre, il y a quelques semaines, « le sac à dos trop lourd » que La Poste devait supporter. Eric Lombard, aujourd’hui ministre des finances et de l’économie pourrait, avec l’appui de la Cour des comptes, trouver la solution… Pas certain que ce soit la bonne ! Il est vrai que si l’on fait disparaitre La Poste, il n’y aura plus de problème… Sauf pour tous les postiers et les citoyens !

Des milliers et milliers d’emplois sont en jeu !

Contact : Christine SIMON : 06 41 40 04 56

Communiqué de presse – Missions de service public postal: la Cour des comptes veut-elle tuer La Poste ?

 

Missions de service public postal : la Cour des comptes veut-elle tuer La Poste ?

Dans  son rapport qui vient d’être publié , la Cour des comptes  avance des préconisations en matière d’activités postales qui ne peuvent que nous alerter et qui doivent alerter tous les postiers mais aussi tous les citoyens. (Lire les préconisations)

Pour FO Com, si de telles préconisations  se concrétisaient, les risques seraient lourds en ce qui concerne l’emploi avec la remise en cause du passage du facteur 6 jours sur 7, la suppression d’activités « non rentables » et la fermeture de nombreux bureaux de poste.

Au-delà, les conditions de travail, une fois de plus, se dégraderaient avec la hausse du manque de moyens ( pérenne ou variable), un alourdissement de la charge de travail et, de facto, une hausse de l’absentéisme qui coûte déjà très cher à la Poste !

Déjà en danger, le service public serait anéanti et toutes les missions dégradées auront pour conséquences un moins-disant social dangereux pour la démocratie. Depuis le passage de La Poste en Société Anonyme, en 2010, FO Com n’a eu de cesse de revendiquer un financement pérenne de la part de l’État, à l’euro près, des quatre missions de service public qui constituent la raison d’être de La Poste mais aussi un formidable levier pour le développement d’activités concurrentielles. Lors de nos  nombreuses auditions parlementaires nous avons, en plus de porter cette revendication, toujours pointé les risques encourus par le désengagement de l’État. Notre dernière intervention à l’Assemblée nationale devait faire l’objet d’un dépôt d’amendement ; l’actualité gouvernementale  en a décidé autrement.

Éric Lombard, lorsqu’il était  président de la Caisse des Dépôts et Consignations, premier actionnaire du Groupe,  dénonçait à juste titre, il y a quelques semaines,  « le sac à dos trop lourd » que La Poste devait supporter. Éric Lombard, aujourd’hui ministre des finances et de l’économie pourrait, avec l’appui de la Cour des comptes, trouver la solution… pas certain que ce soit la bonne. Il est vrai que si on fait disparaître La Poste, il n’y aura plus de problème… Sauf pour tous les postiers !

Missions de service public : FO Com écrit au ministre

Postières et postiers, vous souhaitez de substantielles augmentations de salaire ? Vous aspirez à de meilleures conditions de travail ? Vous voulez préserver votre emploi ?

Alors, avec FO Com, exigez de l’Etat la compensation financière à l’euro près du coût des missions de service public.

Après avoir interpellé le Ministre de l’Economie en 2024, puis les membres du Conseil d’Administration de La Poste en juin dernier, FO Com réitère sa demande auprès d’Éric Lombard, nouveau Ministre de l’Economie.( lire le courrier).

Le milliard dû pèse dans les comptes du Groupe et l’empêche de répondre à une politique sociale et salariale à hauteur des investissements des postiers.

Pour rappel, Lire la lettre aux membres du CA

Augmentation des tarifs des affranchissements postaux

affranchissements postauxUne fausse bonne solution

Le 1er janvier 2025, La Poste augmentera les tarifs courrier et colis d’environ 6,8% (en moyenne) afin « d’assurer la pérennité du service universel postal avec une qualité élevée dans un contexte d’inflation et de baisse des volumes du courrier, et de continuer à répondre aux usages et aux besoins de ses clients.».

FO Com comprend les motivations de La Poste dans sa démarche économique, la baisse du trafic appelant à rechercher d’autres  moyens de financement. C’est également dans cette logique que La Poste privilégie de plus en plus les commandes et les affranchissements en ligne et ferme de plus en plus de bureaux de poste.

Or, comme l’a déjà fait remarquer FO Com, ces choix risquent d’avoir l’effet inverse de celui recherché. La hausse des tarifs accélère de facto la baisse du trafic, notamment celui des colis. Quant à la dématérialisation de ses produits et services, elle laisse près de 13 millions de clients souffrant d’illectronisme sur le bord du chemin. Si l’on conjugue ces décisions à la fermeture de nombreux bureaux de poste, La Poste se donne de moins en moins les moyens de répondre aux besoins de  ses clients et donc n’assure plus un service public de qualité.

Pourtant, la définition du Service Public est claire : Il s’agit d’une activité d’intérêt général, soumise aux principes d’égalité, de continuité permettant d’assurer la cohésion et les solidarités économiques sociales et territoriales.

S’il suffisait d’augmenter les tarifs, la question serait longtemps résolue. Or la réponse se situe à un autre niveau : celui de l’État qui doit subvenir au financement total des missions de service public. Pour l’heure, malgré les  sollicitations de l’entreprise et les inquiétudes récentes de l’actionnaire majoritaire, il fait la sourde oreille. Pendant ce temps-là La Poste galère et cherche des solutions aussi destructrices les unes que les autres : réorganisations, fermetures de bureaux, dégradations des conditions de travail des personnels et…hausse des tarifs.

Pour FO Com, il faut une compensation à l’euro près des missions de service public, l’augmentation des tarifs et la dématérialisation ayant montré leurs limites. La solution c’est la compensation pas l’augmentation !

50 millions qui concernent directement les postiers

Après avoir annoncé une ponction de 50 millions d’euros dans la compensation dédiée à l’aménagement du territoire, l’une des quatre missions de service public assurées par La Poste, le gouvernement vient de faire machine arrière.

Sage décision quant on connait le manque à gagner que doit supporter La Poste. Car malgré une compensation de 177 millions pour cette mission, gravée dans un accord entre l’État, La Poste et l’association des maires de France, le reste à charge pour l’entreprise publique reste élevé, 163 millions pour 2023.

Globalement, pour les quatre missions, aménagement du territoire, service postal universel, distribution de la presse et accessibilité bancaire, La Poste a dû financer, après compensation et toujours pour 2023, à hauteur de 843 millions d’euros.

Pour FO Com, ce dont a besoin La Poste, c’est une compensation à l’euro près de ses missions pour atteindre une situation financière suffisamment solide à même de pouvoir assurer investissements et diversification de ses activités. C’est aussi le passage obligé pour assurer l’emploi des postiers, revaloriser les rémunérations et améliorer les conditions de travail.

Pour ces raisons, FO Com exige inlassablement cette juste compensation auprès de l’État qui, régulièrement, nous reçoit le sujet. Ainsi, la dernière audition qui a eu lieu à l’assemblée nationale le 2 octobre dernier, a contribué au rétropédalage de l’État. De plus, régulièrement, FO Com interpelle les actionnaires, écrit aux membres du Conseil d’Administration et ne cesse d’informer tous les postiers. Si la question est plus politique que postale, il n’en demeure pas moins que ce sont les postiers, avec les citoyens, qui sont le plus impactés.

Le 9 octobre, en votant FO Com, vous défendez votre salaire et votre emploi !