Les inégalités entre les femmes et les hommes trouvent souvent leur origine dans des stéréotypes de genre ancrés dès l’enfance. La socialisation différenciée influence les choix académiques et professionnels, restreignant l’accès des femmes à certaines filières. Ainsi, 74 % d’entre elles n’ont jamais envisagé une carrière dans les domaines scientifiques ou techniques, illustrant l’impact des normes sociales sur leur orientation.
Ces biais persistent dans le monde du travail, où les métiers restent genrés. 82 % des personnes interrogées estiment que certaines professions sont perçues comme spécifiquement masculines ou féminines, limitant la mixité et maintenant les femmes à l’écart de secteurs stratégiques comme la technologie et l’ingénierie.
Les stéréotypes de genre persistent dans le monde professionnel, alimentant un sexisme ordinaire omniprésent. Selon le rapport 2023 du Haut Conseil à l’Égalité, malgré une sensibilisation croissante, le sexisme demeure prévalent dans toutes les sphères de la société. Cette banalisation crée un « continuum de violences » qui freine l’avancement professionnel des femmes et impacte négativement leur bien-être, générant stress et risques psychosociaux.
Ces stéréotypes de genre contribuent directement aux disparités salariales. En raison de la dévalorisation des métiers souvent attribués aux femmes et de la répartition genrée des secteurs, les femmes perçoivent des salaires, en moyenne, 23,5 % inférieurs à ceux des hommes, en prenant en compte les emplois à temps partiel. Cette inégalité salariale, constitue une discrimination flagrante qui pénalise non seulement les femmes, mais également la société dans son ensemble. À titre d’exemple, respecter l’égalité de rémunération pourrait générer 5,5 milliards de cotisations supplémentaires !
À La Poste, FO Com reste pleinement mobilisée pour promouvoir l’égalité professionnelle et a joué un rôle clé dans la négociation de l’accord égalité professionnelle 2022-2025 dont voici les principales avancées obtenues :
- Un objectif d’atteindre 40 % de femmes en groupe C, 45 % en groupe B, et 50 % en groupe A d’ici 2025.
- Une enveloppe annuelle de 400 000 € (augmentée à 600 000 en NAO) pour éliminer les écarts de rémunération, bénéficiant ainsi à 510 personnes en 2024
- Un renforcement de la mixité dans les métiers les plus genrés
- Des mesures pour prévenir et combattre toute forme de violence sexiste et sexuelle au travail.
- Des dispositifs favorisant la parentalité, tels que le télétravail pour les femmes enceintes et des formations adaptées durant la grossesse.
À l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, FO Com réaffirme son engagement en faveur de l’égalité salariale ainsi que de l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais, au-delà de cette journée symbolique, FO Com agit au quotidien pour défendre les droits de toutes les femmes !