Santé / Sécurité

Sobriété énergétique : la tête dans le guidon et les pieds dans la glace

Sobriété énergétiqueAlors que l’automne fait son œuvre précédant peut-être un hiver difficile, La Poste a annoncé, il y a quelques jours, en CNSST (Commission Nationale Santé et Sécurité au Travail), un plan de sobriété énergétique.

Certes, la planète, l’augmentation des coûts du gaz et de l’électricité, l’instabilité économique due au conflit Russo-Ukrainien pousse à réfléchir différemment. Bref, il faut participer à cet « engagement sociétal » comme dit le Président Wahl. Mais… Attention, il faut toutefois veiller à ce que les conditions de travail des postières et des postiers ne s’en trouvent pas dégradées, risquant des dommages collatéraux sérieux.

Postimmo et la DT sont en charge des dispositions concernant le chauffage et l’éclairage.

Pour le chauffage, il a été décidé de placer le curseur à 16° pour les locaux industriels et 19° pour les sites tertiaires. 14° pour les locaux inoccupés pendant 24h à 48h.Les chauffages d’appoints sont interdits.16° dans les locaux industriels ? Ceux avec le plafond très haut ? La chaleur monte, il fera donc 16° sous le plafond, mais combien à hauteur de casier ?

Dans toutes les branches, la période hivernale, est une période où l’activité croît fortement, toutes et tous seront « au taquet », il ne faudrait pas que le personnel souffre des écarts de températures et tombent malades. La Poste n’aura rien à y gagner.

Pour FO Com, il faut adapter en fonction de la météo et de la configuration des locaux, être vigilant aux alertes des représentants du personnel dans les CHSCT et agir en rapport. Appliquer une politique de sobriété énergétique pour faire des économies, oui ! Mais pas au détriment de la santé des postières et des postiers.

C’est aussi la rentrée pour la reconduction de l’accord activité partielle!

La Poste a réuni les organisations syndicales le lundi 5 septembre 2022 pour annoncer la reconduction de l’accord sur l’indemnisation COVID. Cet accord ne concerne que les personnes vulnérables et s’applique avec les mêmes modalités que dans les accords précédents. Il n’y aura pas d’effet rétroactif au 1er août.

Il couvre la période du 1er septembre 2022 au 31 janvier 2023, sous réserve de modifications du décret du 30 août 2022.

Bilan arrêté au 5 septembre :

  • 2 salariés en activité partielle pour vulnérabilité
  • 7 fonctionnaires en ASA éviction pour vulnérabilité
  • 0 salarié en activité partielle pour garde d’enfants
  • 0 fonctionnaire en ASA éviction pour garde d’enfants

La plupart des personnes vulnérables ont utilisé leurs congés pendant la période du mois d’août. FO Com reste vigilante à toute évolution des mesures gouvernementales.

Fin de l’accord social relatif à l’indemnisation des postiers éloignés de leur service pour cause de COVID

COVID

Depuis mai 2020, La Poste a mis en place, grâce à un accord social négocié avec les organisations syndicales, un dispositif relatif à l’indemnisation de l’activité partielle des postières et des postiers éloignés du service en raison du COVID.

Elle nous a annoncé, à 2 jours de la négociation de l’avenant pour le mois d’août, que cet accord ne sera pas reconduit au-delà du 31 juillet 2022.

Cette annonce brutale contraste avec la régularité dont La Poste a fait preuve depuis 27 mois, en renouvelant cet accord chaque mois par un avenant discuté avec les partenaires sociaux.

Il est vrai que ce dispositif qui s’applique aux personnes vulnérables ne pouvant pas télétravailler et aux parents ne pouvant pas télétravailler qui sont contraints de garder leurs enfants, ne concerne désormais que peu d’agents, moins d’une centaine en juin dernier.

Pour autant, La Poste a manqué là une occasion de rester socialement exemplaire. Tout en mettant le dispositif en extinction comme le prévoit la règlementation, elle aurait pu laisser le bénéfice des dispositions encore en vigueur à ce jour aux quelques postières et postiers concernés, afin de leur donner le temps de s’adapter aux nouvelles dispositions.

FO demande qu’un examen bienveillant de toutes les situations individuelles impactées par ce changement brutal, en plein été, soit mis en œuvre et suivi.

L’accord indemnisation COVID ne prend pas de vacances

La Poste a réuni les organisations syndicales pour leur présenter les modalités de reconduction de l’accord activité partielle pour juillet identique au précédent avec, en plus cette mention : « Les fermetures d’établissements scolaires n’ouvrent pas droit à l’activité partielle ».

Bilan temporaire arrêté au 28 juin (incomplet car tous les chiffres ne sont pas arrivés) :

  • 139 salariés en activité partielle pour vulnérabilité
  • 82 fonctionnaires en ASA éviction pour vulnérabilité
  • 5 salariés en activité partielle pour garde d’enfants
  • 0 fonctionnaires en ASA éviction pour garde d’enfants

La baisse du nombre de salariés en activité partielle et de fonctionnaires en ASA éviction pour garde d’enfant se poursuit.

FO Com reste vigilante à toute évolution de la pandémie qui repart à la hausse et aux mesures gouvernementales.

L’été approche, la canicule aussi

caniculeEn mai et juin, le thermomètre s’est emballé et la température a fréquemment dépassé les 30 degrés sur une grande partie du territoire. A l’approche de l’été, il est toujours bon de rappeler à La Poste de prendre toutes les mesures nécessaires afin de garantir la santé physique et mentale des postières et des postiers.

Lorsque ceux-ci travaillent dans des locaux fermés et même si l’employeur n’a pas l’obligation légale d’installer un système de climatisation, il doit veiller à ce que l’air soit renouvelé et ventilé de façon à éviter les élévations exagérées de température.

Par ailleurs, pour l’agent qui travaille en extérieur ou en intérieur, La Poste a l’obligation de mettre de l’eau fraîche et potable à sa disposition notamment quand les conditions particulières le conduisent à se désaltérer fréquemment (travaux pénibles). La liste de ces fonctions se doit d’être établie par l’employeur en concertation avec le CHSCT et le médecin du travail. (Article R4225-3 du Code du travail).

La Poste doit aussi prendre toutes les mesures appropriées en lien avec les écarts de températures (prises de services anticipées par exemple).

La prise en compte des températures constitue un des éléments de la prévention primaire. La Poste a des obligations et elle se doit d’assurer la mise en place de procédures pertinentes prenant en compte l’ensemble des diverses situations.

FO COM sera vigilante sur l’application des mesures adaptées via les CHSCT et les visites des représentants syndicaux.