Santé / Sécurité

Santé & Sécurité au Travail n°8

Utilisation d’un véhicule au travail : obligations d’entretien et responsabilités

Un grand nombre de postiers recourent à un véhicule pour effectuer leurs déplacements professionnels et ce, dans tous les métiers. Soit, il s’agit d’un véhicule de service, soit d’un véhicule de fonction. Dans la plupart des situations, le véhicule utilisé, soit appartenant à La Poste, soit provenant d’une flotte de location longue durée, est mis à disposition par La Poste.

Pour en savoir plus, lire notre document « Santé & Sécurité au travail » n°8 – Janvier 2025

SST : les dangers du froid

froidComme toutes les entreprises, La Poste est tenue de se conformer aux régulations relatives à la santé et à la sécurité au travail, que ce soit pendant les mois d’été ou en hiver. Depuis la mise en place du CSE-E, les CSSCT (Commissions Santé, Sécurité et Conditions de Travail) commencent à se constituer. Les enjeux liés aux températures extrêmes, tant de froid que de chaleur, devront y être examinés. Il est important de souligner que, bien que les représentants ne jouissent pas du même pouvoir que précédemment dans les CHSCT, la CSSCT ne représente qu’une des nombreuses commissions sous l’égide du CSE-E.

Pour rappel, en matière de températures, il n’existe pas de réglementation établissant des valeurs minimales. Toutefois, l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) propose une indication : lorsque la température descend en dessous de 5°C, un risque d’accident peut survenir.

Conformément à son engagement en matière de sécurité et en plus de leur fournir des équipements appropriés, La Poste doit s’assurer que les conditions de travail des postiers demeurent appropriées, en tenant compte des missions effectuées et des conditions climatiques. Et au-delà des effets du froid, il existe également un risque accru de chutes sur des surfaces potentiellement verglacées ou glissantes, telles que celles recouvertes de neige, de feuilles mortes, ou de sols peu « adhérents » par temps humide.

Il est essentiel de faire remonter sans délai les problèmes rencontrés à votre hiérarchie, ainsi qu’à vos RPX (Représentants de Proximité) et à vos élus FO Com au CSE-E.

Pour FO Com, la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs est une priorité indiscutable. Il est crucial de procéder à une évaluation proactive des dangers représentés par les basses températures, afin d’agir avant que les effets ne deviennent graves, et d’instaurer des mesures préventives appropriées.

Le radon, un danger sous-jacent

radonLe radon est un gaz radioactif naturellement présent dans le sol et les roches. Une exposition prolongée au radon peut entraîner des problèmes de santé tels que le cancer du poumon. À l’instar de l’amiante et pour éviter qu’un tel scandale ne se reproduise, il était essentiel de mener des évaluations de la concentration de radon sur les lieux de travail.

FO Com se félicite que La Poste, en 2023, ait mené une étude sur le sujet en identifiant les établissements en zone 3 dits « à risque » et en faisant installer des capteurs dans les sous-sols, garage, etc., afin de contrôler l’évolution et de mettre en place des mesures de prévention et de sensibiliser les postiers aux risques associés.

FO Com sera vigilante quant aux mesures qui seront prises si un danger quelconque est avéré et demandera un suivi particulier sous forme d’une instance réunissant les acteurs locaux (préventeur, Représentants du personnel, médecin du travail, …).

Santé : endométriose et travail

L’endométriose, définie par la Sécurité sociale comme « une maladie gynécologique, inflammatoire et chronique fréquente », touche, en France, entre 1,5 et 2,5 millions de femmes en âge de procréer, soit 1 femme sur 10. Le diagnostic de cette pathologie très douloureuse est souvent tardif : il peut prendre entre 7 et 10 ans, ce qui rend la gestion quotidienne de la maladie particulièrement complexe.

Pour toutes les femmes atteintes, l’endométriose a un impact significatif sur la vie professionnelle. En effet, 65 % d’entre elles rapportent que la maladie affecte négativement leur travail, compromettant ainsi leur qualité de vie professionnelle. Selon l’enquête EndoVie, la souffrance physique, souvent exacerbée par des positions statiques ou prolongées, ainsi que la fatigue chronique, réduisent leur concentration et leur capacité à accomplir leurs tâches pour 53 % d’entre elles. Ces symptômes peuvent également influer sur leur humeur, provoquant de l’irritabilité, ce qui peut entraîner des incompréhensions au sein des équipes de travail, voire un isolement social. À cela, s’ajoutent pour certaines d’entre elles des arrêts maladie fréquents. Ces difficultés, tant physiques qu’émotionnelles, limitent les opportunités d’évolution professionnelle et, dans les cas les plus graves, peuvent rendre le maintien dans l’emploi difficile.

Face à ces constats, FO Com souligne l’importance de mieux intégrer la dimension de genre dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail. Sans cette prise en compte, les problèmes de santé spécifiques aux femmes, comme l’endométriose, sont négligés, accentuant ainsi les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes. C’est pourquoi, FO Com s’engage sur ce sujet, encore rarement abordé dans les accords sur l’égalité professionnelle, en mettant en avant la nécessité de préserver la santé des femmes sur leur lieu de travail. Dans l’accord égalité professionnelle 2022 – 2025, FO Com a obtenu de La Poste l’engagement de sensibiliser les ressources humaines et la ligne managériale aux difficultés que les rythmes biologiques peuvent avoir sur la santé. Toutefois, cet engagement est perçu comme une première étape. Il est essentiel que La Poste aille encore plus loin dans ce domaine et s’engage de manière plus ambitieuse.

En particulier, FO Com insiste sur l’importance de changer le regard sur l’endométriose, cette pathologie invisible, mais dont les conséquences peuvent constituer un véritable handicap pour les femmes qui en souffrent. À ce titre, les femmes concernées peuvent solliciter une Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Cette démarche, bien que personnelle et volontaire, peut permettre, une fois portée à la connaissance de l’employeur, de bénéficier d’aménagements adaptés. Le médecin du travail peut préconiser des recommandations comme la flexibilité des horaires, la possibilité de télétravailler ou encore l’installation de postes de travail ergonomiques, etc. afin de réduire l’impact des symptômes sur la vie professionnelle.

Ne restez plus isolée, n’hésitez pas à en parler !

Forte chaleur : quand nos rappels s’envolent au gré du vent

Forte chaleurChaque année, nous effectuons notre communication pour rappeler l’importance de rester vigilant lors des fortes chaleurs. Nous le rappelons également à La Poste très régulièrement. Force est de constater que nos recommandations ne sont pas appliquées partout sur le territoire.

Les répercussions néfastes des températures élevées sur la santé des postiers  peuvent être très graves, outrepassant de simples désagréments. Il est du devoir de La Poste d’en assurer la prise en compte, aussi bien sur le terrain que dans le cadre de son Évaluation des Risques Professionnels.

FO Com exige  que les véhicules 4RM soient équipés de climatisation, il ne s’agit pas là d’un luxe ! Nous demandons que les locaux soient également climatisés, et, si c’est impossible, que des solutions alternatives telles qu’une salle de pause rafraîchie soient mises en place : non ce n’est toujours pas du luxe !

Pour le bien-être de tous, il serait bénéfique d’aménager les horaires de travail afin d’éviter les périodes les plus chaudes. Enfin, ne serait-il pas judicieux et bienveillant que La Poste s’assure que ses agents aient constamment accès à de l’eau fraîche ?

Pour FO Com, chaque poste de travail doit être évalué en tenant compte des besoins et des préférences individuelles et que des solutions permettant de garantir la sécurité et la santé des postiers lors des fortes chaleurs soient mises en place.