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Coronavirus : La Guadeloupe est placée en « zone d’alerte maximale »

guadeloupeLe ministre de la santé Olivier Véran l’a annoncé lors d’une conférence de presse mercredi 23 septembre : face à l’aggravation de la crise sanitaire du coronavirus, la Guadeloupe est placée en « zone d’alerte maximale ».

  • Accès à la plage et rivière interdit (entre 11h30/14h30 et 19h/5h)
  • Fermeture des restaurants et bars à partir de samedi pour 15 jours
  • Rassemblement de plus de 10 personnes interdit dans les lieux publics
  • Privilégier le télétravail
  • Fermeture des établissements recevant des publics sauf les cinémas et le théâtre
  • Motif impérieux de voyage entre la Guadeloupe, la Martinique et les îles du nord
  • Horaires aménagées pour les personnes vulnérables dans les supermarchés et centres commerciaux.
  • Réunion avec les représentants de cultes pour l’organisation des fêtes religieuses.

Pourquoi en sommes-nous là !

Rappelez-vous avant le déconfinement, la Guadeloupe comptait à peine 156 cas, très peu de décès et de personnes en réanimation.

Sous la pression économique, d’influences en tout genre et la défense d’intérêts privés, accompagné du laisser aller  avec les manquements sanitaires, la situation actuelle était prévisible! Les autorités gouvernementales savaient que le département de la Guadeloupe était déjà sinistré en matière de dépistage, de matériels et d’équipements de diagnostic, de soins et de protections (gants, lunettes, blouses, sur-blouses, masques,). ils n’étaient pas en nombre suffisant pour le personnel soignant, les infirmiers et  infirmières, les auxiliaires de vie sociale.

Une précarité sanitaire et économique, sans dotation soutenue, un système sanitaire mal organisé avec une organisation du CHU de la Guadeloupe qui n’est pas à la hauteur de la gravité de cette  situation exceptionnelle. Manque de médicaments, de protocoles de soins, les règles de désinfection du matériel ne sont pas respectées. Aujourd’hui, ce sont ces mêmes autorités qui nous pointent du doigt, s’affolent et cherchent avant tout à faire porter toutes la responsabilité sur la population Guadeloupéenne.

Alors que le constat est bien là! Des vrais manquements aux missions de services publics, manque d’informations, d’explications, déficits de communication envers la population sont observés. Et c’est sans rappeler la poursuite de leur politique de suppressions de lits et d’emplois au CHU de la Guadeloupe, même après l’incendie de 2017. Pour nous, les pouvoirs publics sont bien responsables de cette situation, conduisant à l’affaiblissement de l’hôpital, source du désastre constaté de cette crise dans notre département.

FO Com apporte tout son soutien à la population et salariés victimes du chômage, des restructurations et plans de licenciements.

Edouard Philippe sonne la fin des congés bonifiés

congés bonifiésEn 1978, les congés bonifiés ont été instaurés pour les fonctionnaires originaires des Outre-mer vivant en France hexagonale. Jusqu’à présent, tout fonctionnaire ne travaillant pas sur son territoire d’origine (hexagone ou Outre-mer) pouvait rentrer chez lui pour se ressourcer dans sa famille restée au pays, tous les 3 ans pendant 65 jours (dont 35 jours de bonification).

Dès 2018, le Président de la République avait décidé de mettre fin à nos congés bonifiés. Comme si le sacrifice de nos parents pour le service de l’État et le bon fonctionnement des administrations ne valait rien.

Ce décret est paru le 4 juillet 2020  sans nouvelles concertations avec les organisations syndicales, alors que l’ancienne ministre des Outre-mer, Annick Girardin, avait annoncé qu’elle souhaitait prendre le temps de la négociation avec les partenaires sociaux.

FO Com appelle à poursuivre le combat contre la réforme des congés bonifiés!

[Lire le tract]

Situation sanitaire de La Poste Guyane : FO Com écrit à la DEXOM

L’accélération de l’épidémie avec 204 nouveaux cas détectés ce jeudi, les renforts de la réserve sanitaire attendus pour la fin de la semaine interpellent fortement notre organisation syndicale. Cet état de fait doit amener tout un chacun à redoubler de vigilance et à prendre toutes les précautions nécessaires qui s’imposent. La mise en place et le respect des gestes barrière sont essentiels au quotidien et singulièrement sur son lieu de travail…

[Lire le courrier de FO Com envoyé à la DEXOM]

Mayotte : situation extrême dans le département le plus pauvre de la République

mayotteLe déconfinement serait retardé à Mayotte à cause d’un développement accru du virus. Encore une fois, la faute est rejetée sur une population qui ne respecterait pas les mesures de confinement!

Après deux cas avérés, trois nouveaux cas de Covid-19 viennent d’être déclarés à La Poste de Mayotte. La section départementale FO Com exige la mise en quatorzaine des collègues et insiste sur le fait de tester l’ensemble des personnels qui ont été en présence des agents infectés.

En réponse à l’interrogation des membres de CHSCT qui portent les mêmes revendications que Force Ouvrière, le Président rappelle les mesures applicables qui doivent demeurer partout où des signalisations de cas de COVID-19 sont avérés. Par ailleurs, il a informé de la réalisation de tests uniquement sur des personnes qui présentent des symptômes.

Pour FO Com, à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Dans ce contexte de crise, Mayotte vie une exposition au danger sans pareil. La Poste doit prendre les mesures nécessaires pour tester l’ensemble des agents ayant été en contact avec des personnes infectées, sans attendre l’arrivée des symptômes. Cela va permettre d’isoler les personnes malades et éviter que les agents contaminent leurs familles.

Chacun peut se rendre compte de la situation à Mayotte. Les « Favelas » sont le lot des habitants et chacun pourra comprendre pourquoi le confinement n’est pas possible au vue de structures hospitalières réduites à la portion congrue. Nous savons que si l’épidémie se poursuit, la seule structure hospitalière existante ne suffira pas pour accueillir la population qui n’aura plus qu’un droit… celui de mourir.

La République, c’est l’égalité de traitement. Alors quid de l’emploi ? Quid de la construction de logements décents ? Et de la possibilité d’être accueilli à l’hôpital ?

Covid-19: les départements d’Outre-mer sont les grands oubliés de cette crise

Outre-merLes chaînes de télévisions nationales, nous informent chaque jour sur le nombre de malades, le nombre de victimes, les traitements. Les français connaissent ce qui se passe dans le monde entier. En revanche, nous n’avons aucune information sur la situation sanitaire catastrophique de nos départements d’Outre-mer.

En effet, nous assistons à une vraie défaillance du système de santé dans nos départements d’Outre-mer en plus d’une gestion calamiteuse de cette crise par les autorités sanitaires et politiques. Toute une série de situations et de fautes, notamment dans la gestion des bateaux de croisières, vont conduire à la propagation du virus.

La plupart des territoires d’Outre-mer disposent d’une capacité hospitalière rapportée à la population bien inférieure à celle de l’hexagone. La situation de Mayotte est la plus défavorable avec quatre fois moins de lits par habitant que la moyenne nationale. Mayotte n’est pourvue que de 16 lits de réanimation pour 256 000 habitants. Le CHU de Guadeloupe, déjà sinistré en 2017 par une incendie, se trouve complètement débordé face à cette crise avec une absence de matériel et de dépistage, d’équipements de diagnostic, de soin et de protection (gants, lunettes, blouses, sur-blouses, masques, masques à visière) en nombre suffisant pour le personnel soignant, les infirmières, les auxiliaires de vie sociale.

Les départements d’Outre-mer sont dans une situation sanitaire relativement préoccupante, incapables de faire face aux carences constatées de l’Etat et des autorités sanitaires. Les manquements sanitaires sont bien trop graves pour garantir la sécurité et la santé des travailleurs et de leurs familles. Pour FO Com, le respect du droit à la vie des populations ultramarines doit être préservé.

À La Poste et Orange, la situation n’est guère mieux, nous rencontrons aussi un certain nombre de difficultés.

À Orange dès le début de la crise, l’ensemble des boutiques de la DO Caraïbes ont bien été fermées pour préserver et garantir la sécurité et la santé des salariés. Le télétravail pour les salariés ayant une activité compatible avec le travail à distance a été mis en place, contribuant ainsi à la continuité d’activités essentielles. Cependant, la direction d’Orange n’a pas hésité à profiter de la loi sur l’urgence sanitaire du 23 mars 2020 pour bafouer le droit à congés des salariés.

À La Poste, les préconisations gouvernementales ne sont pas toujours respectées dans certains établissements. Nous constatons un manque flagrant de communication et un déficit volontaire d’information. Le centre financier de la Réunion est fermé depuis plusieurs semaines alors que pour le Centre Financier de Martinique un cas de Covid-19 avéré n’entrainera la fermeture que pendant trois jours après désinfection des lieux. En Guadeloupe, le Centre Financier refuse instamment de nous répondre malgré l’urgence de la situation. Nous n’avons aucune information notamment sur les activités essentielles, le plan de continuité d’activité, le reclassement des agents EXCELLO DOM et les mesures mises en place pour préserver la sécurité et la santé des personnels. Nous attendons encore aujourd’hui les réponses à nos questions…

Par contre, l’organisation mise en place pour le paiement des prestations sociales a plutôt bien fonctionné selon les remontées des départements et ceci malgré les incidents au bureau de poste des terres-saint-ville le lundi 6 avril 2020, à Fort-de-France.

Nous revendiquons des masques en nombre suffisant pour les CTC. Nous rappelons aux responsables qu’un masque, c’est pour une durée de 4 heures et non pour toute une vacation.

Pour les départements ultramarins, nous demandons le renforcement des capacités hospitalières avec beaucoup plus de lits de réanimation et de médecins.

Des matériels de protection (masques, gants, gels hydro-alcooliques, sur-blouses) en nombre suffisant afin d’éviter toute rupture de stock et permettre une large utilisation des masques.

Afin d’endiguer l’épidémie, nous demandons l’organisation d’un dépistage systématique de tous ceux qui sont en première ligne, ainsi que l’ensemble de la population d’Outre-mer, comme le préconise l’Organisation Mondiale de la Santé.

FO Com est en première ligne sur le terrain et, en syndicat responsable, joue pleinement son rôle pour garantir la sécurité et la santé des salariés de La Poste et d’Orange.