Le point sur les évolutions à venir de l’entretien d’appréciation (EA)
Dans un monde du travail qui a radicalement changé depuis dix ans, qu’est devenu le rôle de l’entretien d’appréciation dans sa configuration actuelle : dernier point de repère ou pratique obsolète ?
Certaines entreprises sont en train de se poser la question.
Pour sa part, La Poste veut déjà s’affranchir d’un cadre réglementaire jugé désormais contraignant, en décidant unilatéralement de simplifier l’arrêté du 9 juillet 2001 qui impose l’évaluation de cinq familles de compétences identifiées. À la place, charge aux managers d’évaluer dès 2018 la seule bonne mise en oeuvre des «compétences nécessaires à l’exercice de la fonction».
Vaste (et vague…) programme, qui nécessite selon nous de redonner du sens à l’exercice, de rappeler quelques principes de bienveillance tant vis-à-vis des évaluateurs que des évalués, et de les accompagner dans cette évolution.
Sinon, le risque sera grand de transformer l’EA en un exercice (un de plus?) centré sur le «combien», qui ignore le «comment»… et là, pour le coup, autant le supprimer, non ?…