Archives: télétravail

Evolution des accords télétravail : une urgente nécessité

accords télétravail

Considérant les prochaines négociations de l’accord télétravail beaucoup trop lointaines (juin 2023), FO Com vient de solliciter les directeurs de la BSCC et de la BGPN pour une rencontre, et ce, dans les plus brefs délais. ( Lire le Courrier pour la BSCC et Courrier pour la BGPN)

Signataires de l’accord de 2018 et de ses avenants, FO Com pense qu’il est temps que La Poste fasse évoluer cet accord par de nouvelles modalités. En effet, les contraintes budgétaires, notamment en matière d’énergie ou encore l’évolution des souhaits de bon nombre d’entre vous, nous obligent à redéfinir un cadre mieux adapté. Nous souhaitons également que le télétravail soit ouvert à un plus grand nombre de fonctions tant à la BSCC qu’à la BGPN.

Le télétravail est devenu un mode d’organisation à part entière et est de plus en plus usité ou sollicité. Aussi, pour FO Com, il doit faire l’objet d’une constante réflexion à même d’aboutir sur des accords qui répondent au souhait de tous. FO Com a des propositions, vos propositions, qu’elle compte bien porter avec détermination.

Face à un monde en perpétuel mouvement, l’anticipation s’impose.

Nomadisme numérique : Un concept aux multiples contraintes …

Le télétravail est plébiscité depuis la pandémie. Sa mise en œuvre en situation exceptionnelle a permis sa généralisation en période ordinaire. Preuve en est, le nombre d’accords collectifs en la matière ne cesse d’augmenter. En outre, plus de 800 accords avaient été conclus dans les entreprises avant même la conclusion de l’accord national interprofessionnel de novembre 2020. Depuis, la dynamique de négociation sur ce point ne faiblit pas. Elle répond, entre autres, aux attentes des salariés qui contraignent parfois les entreprises à repenser leur mode d’organisation du travail. La culture du présentiel, si rassurante pour les managers, est progressivement abandonnée au profit d’une logique de confiance.

L’expansion du télétravail s’inscrit-elle dans les prémices « de l’explosion » du nomadisme digital ?

Le nomadisme digital est le terme employé pour qualifier des personnes exerçant un métier numérique leur permettant de travailler à distance et de voyager simultanément. À l’instar du véganisme, le nomadisme s’apparente à un mode de vie.

Ce qui est recherché n’est pas tant de travailler à domicile mais surtout d’exercer ses missions dans un cadre qui varie régulièrement. De plus, le nomadisme n’affecte pas seulement la sphère professionnelle de la personne qui exerce cette activité mais également sa vie personnelle. En l’occurrence, la conciliation entre ces deux temps est perméable (le mot ne semble pas approprié) à l’extrême.

Il semble se dessiner, aujourd’hui, un nouveau triptyque dans le monde du travail face, non seulement, à la place de plus en plus importante du numérique dans notre société mais aussi au regard des attentes évolutives des travailleurs : télétravail – flex office (littéralement bureau flottant) et nomadisme digital.

Lorsqu’on pense nomade digital, on imagine souvent des personnes, sur une plage paradisiaque avec leur ordinateur. Certes, cela existe mais n’est pas très représentatif.  Même si, sur le papier, la pratique pourrait être tentante, elle fait surgir de nombreuses craintes : La dimension psychologique qui est un obstacle majeur (isolement, difficulté à construire une vie personnelle, etc.). Les enjeux financiers devant, eux aussi, être pris en considération. Se pose également la question du mode de nomadisme : auto-entrepreneur, free-lance, salarié en télétravail ? Dans les deux premiers cas, la sécurité de l’emploi n’est pas garantie. Autrement dit, devenir nomade digital ne se décrète pas et invite de fait à un travail d’introspection car le nomade construit son propre monde du travail.

Nomadisme et travail en entreprise : cette articulation est-elle envisageable ?

Dans un premier temps, il semblerait qu’une réponse négative se profile. En effet, il est au préalable nécessaire de s’imprégner de la culture de l’entreprise, à l’instar du télétravail qui, souvent, ne peut se faire immédiatement (hors cas de circonstances exceptionnelles). Ce n’est pas pour rien que de nombreux DRH et certains partenaires sociaux préconisent de ne pas dépasser deux ou trois jours de télétravail par semaine. Or, par définition, lenomade digital se situe à plusieurs centaines (voir milliers) de kilomètres de son entreprise. La possibilité de créer puis de maintenir des liens avec le collectif de travail lui est extrêmement difficile (même si cela n’est pas impossible).

De plus, dans de nombreuses hypothèses, le nomade digital rejette les contraintes inhérentes aux CDI, notamment l’existence du lien de subordination, c’est-à-dire cette relation de dépendance qui lie le salarié à son employeur.

Travailler en voyageant, cela est-il possible ?

Oui, de nombreux salariés passent le pas mais l’organisation est le maître-mot : gérer les papiers administratifs du pays dans lequel on souhaite s’installer, trouver un nouveau domicile, vérifier que la connexion Wifi existe, etc. En outre, il faut prendre en considération le décalage horaire et les obligations professionnelles et les contraintes personnelles.

En résumé, la pratique du nomadisme ne peut pas se faire sur un coup de tête : c’est un véritable challenge avec des opportunités, des risques, des belles rencontres, des remises en question.

On peut considérer que le nomade digital est un baroudeur jusqu’à devenir, un jour, un expatrié. En revanche, il est certain que ce n’est pas un vacancier.

TÉLÉTRAVAIL
FO réclame une renégociation

Encore quelques jours avant que l’accord télétravail et son avenant tombent…

FO demande depuis des mois de retourner à la table des négociations, aussi bien pour promouvoir l’application de l’accord actuel, car tout n’est pas rose dans le domaine, mais aussi pour améliorer encore l’accord avec des modalités et des dispositifs innovants. Et La Poste… fait la sourde oreille !

FO persiste et réclame aussi bien la tenue rapide d’une commission de suivi, que le lancement le plus vite possible d’une nouvelle négociation.

[Lire le tract]

Télétravail en bureaux de poste: Le miroir aux alouettes

L’avenant télétravail signé le 4 novembre 2021 présentait des expérimentations concernant les activités télétravaillables pour faire accéder les postières et les postiers relevant de la ligne commerciale bancaire au travail à distance, sur un site postal le plus proche possible de leur domicile. Si cette modalité ne nous satisfaisait pas, car trop éloignée de la notion de télétravail, nous y avons cependant vu une première étape.

Force est de constater que 5 mois avant le terme de l’avenant, aucune solution ni expérimentation n’a été proposée ni présentée.

[Lire le tract]

Télétravail en bureaux de poste : le miroir aux alouettes

Télétravail en bureaux de poste

L’avenant télétravail signé le 4 novembre 2021 présentait des expérimentations concernant les activités télétravaillables  pour faire accéder les postières et les postiers relevant de la ligne commerciale bancaire au travail à distance, sur un site postal le plus proche possible de leur domicile. Si cette modalité ne nous satisfaisait pas, car trop éloignée de la notion de télétravail, nous y avons cependant vu une première étape.

Force est de constater que 5 mois avant le terme de l’avenant, aucune solution ni expérimentation n’a été proposée ni présentée. Toutefois, un vague projet de prise en charge de portefeuille à distance voit le jour, l’objectif pour La Poste étant d’assurer la gestion ponctuelle d’un portefeuille vacant par un conseiller rattaché à un autre bureau.

Il est clair que La Poste a une définition bien personnelle de la notion de télétravail, notion qui est bien loin de celle attendue par de potentielles nouvelles recrues. Si aujourd’hui les recrutements sur les postes de conseillers étaient difficiles, demain qu’en sera-t-il ?

Les personnels de la LCB, qui demande individuellement un aménagement de leur organisation de travail se voit opposer les termes de l’accord :

  • L’organisation est de la responsabilité de l’entreprise.
  • Les activités qui nécessitent d’assurer un accueil du client ou une présence physique dans les locaux de l’entreprise ne sont pas télétravaillables.

Pour FO Com, ces postures de principe ne sont pas acceptables !

Les conseillers ne comprennent pas cette stigmatisation. Il devient nécessaire et urgent d’apporter une réelle réflexion aux activités télétravaillables à la BGPN !

FO Com sera attentif sur ce point lors des futures négociations de l’accord télétravail :

  • Les attentes des postiers de la Ligne Conseil Bancaire sont fortes.
  • Le télétravail pour les CODIR doit aussi entrer dans le champ des possibles.
  • Enfin, trop de personnels sont exclus du champ d’application du télétravail et ne bénéficient pas de ses avantages. Il est temps, pour eux aussi, de réfléchir à des compensations.

FO demande donc à La Poste de réviser sa position et de revoir sa lecture de l’avenant du 4 novembre 2021.