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Contrat de présence postale, on en est où ?

Contrat de présence postale

Le contrat de présence postale 2023-2025 a été signé en début d’année entre l’Etat, l’AMF et La Poste. Il s’agit du 6ème contrat de présence postale.

Aujourd’hui, nous dénombrons 17 099 points de contacts. 97% de la population se situe à moins de 20 minutes d’un bureau de poste. Ceux-ci se répartissent comme suit :

  • 7073 BP dont 402 bureaux Frances Services et 1458 Facteurs Guichetiers
  • 6890 Agence Postale Communale
  • 3136 Points relais

Depuis 2016, la fréquentation est en baisse de 52% passant de 403 millions de visites à 195 millions en 2022.

Les CDPPT (Commission Départementale de Présence Postale Territoriale) se poursuivent avec 3 priorités :

  • Amélioration de la qualité de services des Agences Postales Communales avec une ouverture minimale de 12H par semaine,
  • Gouvernance plus agile avec la création d’une vice-présidence et d’un quorum simplifié,
  • Préservation du niveau de financement.

Ce qui change :

  • Evolution du modèle de convention pour les APC avec un minimum de rémunération garanti ainsi qu’une Rémunération Variable Bancaire,
  • Possibilité d’avoir une étape à 3 ou 6 ans pour la création d’une APC ou d’un point relais si le dialogue structuré échoue,
  • Réduction d’1/3 des fermetures intempestives des bureaux par un travail sur les horaires estivaux et l’ouverture du bureau le jour de « vie communale » (par exemple jour de marché).
  • Partager avec les élus sur la fréquentation des bureaux de poste.

La Branche Grand Public et Numérique va investir 800 M€ dans la rénovation des bureaux avec un gros travail  pour atteindre les objectifs de la conquête, et augmenter le Produit Net Bancaire. Il est à noter également la création d’un centre de relation avec nos partenaires. De plus, des formations et des plaquettes des services postaux seront mis à leur disposition.

Postières, postiers, êtes-vous bien payés ?

salairesQue vous soyez contractuels ou fonctionnaires, cadres ou non-cadres, il est plus qu’évident que les salaires à La Poste sont trop faibles ! Devons-nous nous contenter de ce que nous donne notre entreprise ? A-t-elle les moyens d’augmenter substantiellement les salaires ? Elle nous dit que non.

Vous vous en doutez : nous ne sommes pas d’accord !

Un exemple, l’État, en échange de la réalisation de missions de service public, rétribue La Poste à hauteur de 500 M€ environ. Sauf que… Cette somme est largement insuffisante, il en manque autant ! En gros : La Poste accepte de travailler à perte sur ce sujet-là ! Ubuesque non ? C’est pourquoi, FO Com a écrit au ministre de l’Économie et des Finances [Lire le courrier] afin de compenser à l’euro près la réalisation des missions de service public et donc, à sa juste valeur, le travail des postières et des postiers. Ce déficit de compensation depuis des années, représente une somme non négligeable qui aurait permis de revaloriser nettement les salaires de tous.

FO Com exige également la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires encore nombreux à La Poste.

FO Com mobilisée avec vous !

E-lettre rouge : le début de la fin ?

E-lettre rougeD’après La Poste, les clients ne recherchent plus aujourd’hui un acheminement rapide de leur courrier mais plutôt un suivi.

Le 1er janvier 2023, sous couvert d’écologie, nait la e-lettre rouge au détriment du timbre rouge classique. Mais, force est de constater que bien peu de clients sont séduits par cette nouvelle manière d’envoyer leur courrier : seulement 3 500 personnes par jour l’utiliseraient, posant ainsi la question de la pérennité de la formule. Après avoir tué le timbre rouge classique, La Poste s’apprêterait-elle, déjà, à laisser mourir la e-lettre rouge ?

Une chose est certaine, faisant partie de la Nouvelle Gamme Courrier, cette e-lettre rouge ne bénéficie pas d’une publicité des plus agressive. D’ailleurs, dans le prochain « booster » organisé en bureaux de poste, ce produit ne sera pas mis en avant. Seuls les envois avec suivi seront concernés permettant de récompenser 40 % des meilleurs secteurs.

Alors que, lors de la mise en marché d’un nouveau produit, les entreprises cherchent à l’installer dans les habitudes d’achat et à le développer, La Poste, elle, préfère le délaisser. Le passage de la lettre rouge classique à la e-lettre rouge n’aura donc eu pour conséquence que de diminuer les flux. L’éventuelle suppression de cette e-lettre rouge ne pourra qu’accentuer le mécontentement des clients qui devront payer plus cher un courrier moins rapide.

Pas grave ! Aujourd’hui, le client ne rechercherait que le suivi… mais encore faut-il que ce service-là soit bien rendu. Que La Poste ne vienne pas se désoler de l’accélération de la baisse du trafic courrier !

Maisons France Services… sans service!

En 2019, un rapport de la Cour des comptes épinglait La Poste concernant la qualité du service rendu par les MSAP postales. Dans son rapport d’information du 13 juillet 2022, le Sénat confirme que cette qualité du service rendu dans les France Services postales n’est pas à la hauteur des attentes.

Pour FO, le sujet n’est pas nouveau. Voir nos déclarations préalables lues lors des CDSP relatives aux maisons France Services de juillet 2021 et la CDSP du 21 avril 2022.

La Poste doit accepter qu’en Maison France Services, elle a à faire à des usagers et non pas à des clients. Le service rendu doit être là, elle s’y est engagée auprès de l’État. Il est urgent qu’elle mette les moyens pour respecter cet engagement.

[Lire le tract]

Le troublant prisme du service public…

service public…Vu par nos dirigeants

En bonne place dans son rapport d’activité, La Poste met en avant le « service public ». Vous savez, celui qui est sur toutes les langues mais qu’on voit de moins en moins.

Elle le décompose en 4 points :

  • Le service universel postal… Depuis le XVIème siècle ! Mais qui supprime le timbre rouge ?
  • Le transport et la distribution de la presse… Mais qui ne reçoit qu’une compensation symbolique de la part de l’Etat ?
  • L’aménagement du territoire… Mais combien de bureaux de poste ont été supprimés et combien vont l’être ?
  • L’accessibilité bancaire… Mais qui perd 100 000 clients par an sans réaction ?

FO Com s’inquiète que cet « itinéraire d’intérêt général » au service des Français depuis son origine ne devienne qu’une « autoroute d’intérêt ciblé » au service d’une finance de plus en plus gourmande.