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50 millions qui concernent directement les postiers

Après avoir annoncé une ponction de 50 millions d’euros dans la compensation dédiée à l’aménagement du territoire, l’une des quatre missions de service public assurées par La Poste, le gouvernement vient de faire machine arrière.

Sage décision quant on connait le manque à gagner que doit supporter La Poste. Car malgré une compensation de 177 millions pour cette mission, gravée dans un accord entre l’État, La Poste et l’association des maires de France, le reste à charge pour l’entreprise publique reste élevé, 163 millions pour 2023.

Globalement, pour les quatre missions, aménagement du territoire, service postal universel, distribution de la presse et accessibilité bancaire, La Poste a dû financer, après compensation et toujours pour 2023, à hauteur de 843 millions d’euros.

Pour FO Com, ce dont a besoin La Poste, c’est une compensation à l’euro près de ses missions pour atteindre une situation financière suffisamment solide à même de pouvoir assurer investissements et diversification de ses activités. C’est aussi le passage obligé pour assurer l’emploi des postiers, revaloriser les rémunérations et améliorer les conditions de travail.

Pour ces raisons, FO Com exige inlassablement cette juste compensation auprès de l’État qui, régulièrement, nous reçoit le sujet. Ainsi, la dernière audition qui a eu lieu à l’assemblée nationale le 2 octobre dernier, a contribué au rétropédalage de l’État. De plus, régulièrement, FO Com interpelle les actionnaires, écrit aux membres du Conseil d’Administration et ne cesse d’informer tous les postiers. Si la question est plus politique que postale, il n’en demeure pas moins que ce sont les postiers, avec les citoyens, qui sont le plus impactés.

Le 9 octobre, en votant FO Com, vous défendez votre salaire et votre emploi !

Quand l’État abandonne La Poste…

contrat de présence postaleEn annonçant une coupe budgétaire de 50 millions d’euros sur les 177 prévus dans le cadre du contrat de présence postale territoriale, l’État vient d’envoyer le plus mauvais signal pour La Poste, les postiers mais aussi pour les citoyens et la démocratie. Cette décision est aussi une trahison au regard de l’accord signé en 2023 entre La Poste, l’association des maires de France et l’État.

Le financement prévu dans cet accord aidait jusqu’à présent La Poste à proposer à 97% des citoyens un point de contact postal à moins de 5 km de  leur domicile. En 2023, le reste à charge après compensation s’élevait à 165 millions d’euros. Inutile de dire que la coupe budgétaire décidée par l’État sonne aujourd’hui comme un abandon..

Depuis de nombreuses années, FO Com revendique le financement des quatre missions de service public postal à l’euro près. C’est la condition indispensable pour permettre à l’entreprise d’assurer ses missions imposées tout en se développant notamment par l’investissement dans de nouveaux services. C’est aussi garantir l’avenir des postiers. Enfin, assurer le service public postal, c’est s’inscrire, avec les autres services publics, dans la cohésion sociale  et la démocratie.

Compensation des missions de service public

FO Com interpelle le Conseil d’Administration !

Depuis 2010 et le changement de statut de La Poste , FO Com ne cesse de revendiquer la compensation, à l’euro près, du coût des missions de service public. Il s’agit d’une obligation de l’État d’autant plus cruciale aujourd’hui que  l’entreprise connait une chute importante des volumes du courrier qui ne représente plus que 15% du chiffre d’affaires.

De l’aveu même de la CDC, premier actionnaire du Groupe, « le sac à dos [ pour La Poste] devient trop lourd ». Il est donc urgent que le Conseil d’Administration presse l’État à prendre ses responsabilités.

Vous trouverez ci-contre le courrier que nous avons lu lors de ce Conseil d’Administration [Lettre aux membres du conseil d’administration]

La Poste n’est pas un coût, mais une richesse pour la nation

Lors d’une récente interview sur BFM TV, à la question de savoir si La Poste pouvait se définir comme une entreprise de proximité, le président Philippe Wahl a répondu :  « c’est ce qu’on essaie de construire ». Pour FO Com, La Poste a toujours été une entreprise de proximité depuis  sa création, sa première mission étant la distribution du courrier. Inutile donc de la construire, elle a toujours existé… ou alors on l’a détruite !

Bien sûr, le monde évolue avec ses modes de consommation et ses avancées technologiques. De ce fait, le courrier ne représente plus que 15% du chiffre d’affaires et la diversification des activités est devenue une nécessité si on veut assurer la pérennité de l’entreprise. Mais il y a des activités historiques qui  doivent perdurer, ce sont les quatre missions de service public que sont la distribution du courrier sur tout le territoire, la distribution de la presse, l’accessibilité bancaire et l’aménagement du territoire. En effet, les enjeux du maintien, voire du développement de ces missions se situent dans la crédibilité de l’institution et la confiance des citoyens dans un Groupe qui est l’un des plus appréciés par les français. Pour ce faire, il faut  en assurer le financement. Et parce que ces activités ne sont économiquement pas rentables, ce qui  d’ailleurs n’est pas leur nature,  la charge financière ne doit pas reposer que sur les épaules de La Poste. Même l’actionnaire majoritaire du Groupe, la Caisse des Dépôts et Consignations, reconnait que « le sac à dos devient trop lourd » et plaide pour un accroissement du financement par l’État. Force Ouvrière, quant à elle,  a toujours  revendiqué  une compensation à l’euro près de toutes les missions de service public.

Car c’est ce financement qui permet la proximité, le lien social et les  solidarités. Cela permet également les investissements indispensables à la diversification ainsi que le maintien des emplois et la qualité des conditions de travail. La vraie problématique n’est donc pas de construire ce qui existe déjà, mais de continuer à donner ou à redonner les moyens à La Poste d’ être ce qu’elle a toujours été :  une entreprise de proximité qui a toujours su évoluer, se diversifier grâce à la constante adaptation des postiers. S’il est vrai que nous sommes dans un tournant, inutile cependant de refaire l’histoire…

FO Com ne cessera jamais de le rappeler : La Poste n’est pas un coût mais une richesse pour la Nation.

Timbre rouge – timbre vert : l’écart de tarif se réduit mais pas le délai d’acheminement

Lorsque le timbre rouge a disparu en janvier 2023, son tarif était de 1.43€. Il fut remplacé par la e-lettre rouge, dématérialisée pour un même délai d’acheminement au prix de 1.49€. Le timbre vert, celui qui permet une distribution à J+3, était au tarif de 1.16€.  Pour un poids identique (max 20g), la différence entre ces deux timbres était, fin 2022, de 27 centimes. Le prix de deux jours d’acheminement supplémentaires sans doute.

La Poste annonce que d’ici 2024, le timbre vert, c’est-à-dire celui qui reste encore à disposition du public, subira une augmentation de 11.20% pour atteindre 1.29€, c’est-à-dire à 14 centimes de « feu » timbre rouge. CQFD.

Bien sûr, toutes les autres options d’affranchissement de La Poste augmenteront comme par exemple, la lettre recommandée dont le coût fera un bond de 53 centimes et tous ces ajustements tarifaires se mettent en place pour « permettre à La Poste de s’assurer la pérennité du service universel postal ». Chacun appréciera !

Le timbre deviendra bientôt un produit de luxe et d’investissement : achetez des timbres sans valeur faciale, ils prennent 8% à 10% tous les deux ans, c’est plus que le livret A.