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TPAS : reconduction oui, mais dans quelles conditions

TPASAttendu par bon nombre d’entre vous, deux dispositifs de TPAS (Temps Partiel Aménagé Sénior) sont reconduits du 1 janvier 2024 au 31décembre 2024 :

Le TPAS fonction comportant des facteurs de pénibilité au sens postal ou bénéficiaires de l’obligation d’emploi. Les conditions:

  • Être âgé de 57 ans et 9 mois.
  • Être en fonction effective sur un poste pénible au sens postal au moment de la demande de TPAS.
  • Justifier de 15 ans d’activité effective sur ce type de poste sur les 25 dernières années.

Le TPAS autres fonctions. Pour cela il faut être âgé de 61 ans et 6 mois.

Dans tous les cas, l’accès au TPAS ne sera ouvert qu’aux personnes ayant eu une activité effective de 25 ans minimum à La Poste.

Même si cette mesure persiste pour un an supplémentaire, force est de constater que La Poste n’a pas fait dans la dentelle. En prenant pour prétexte le recul de l’âge de départ à la retraite imposé par le gouvernement et largement combattu par FO Com, elle durcit sérieusement les critères d’éligibilité comme si la réforme administrative des retraites avait une quelconque incidence quant à l’âge de séniorité ! Par exemple, auparavant, dans le TPAS comportant des facteurs de pénibilité, il fallait être âgé de 57 ans. Là, on prend 9 mois d’un coup ! Il fallait justifier de 10 ans d’activité effective sur les 20 dernières années. Là, c’est 5 ans de plus ! Et pour le TPAS sans pénibilité, il fallait 59 ans et 6 mois, donc l’âge requit avance de deux ans !

A noter que l’allocation spécifique de fin de carrière (ASFC) pour les fonctionnaires est également reconduite.

Pour plus d’infos : rh.poste@fo-communication.fr

Senior c’est à partir de 55 ans. Point.

SeniorL’IPSOS a réalisé pour l’association « A compétences Egales », une étude qui laisse apparaitre que les entreprises considèrent que l’on devient Senior à 49,6 ans. L’INSEE quant à lui, classe les salariés à partir de 55 ans dans cette case.

Mais, ô surprise ! Profitant de la renégociation de l’avenant sur le télétravail, La Poste a demandé aux organisations syndicales de reculer de 2 ans la séniorité au prétexte du recul de l’âge de départ à la retraite. Il a même été dit que les revendications sur le télétravail ne seraient acceptées qu’à la condition sine qua non d’accepter ce recul de la séniorité de 55 à 57 ans !

Doit-on en déduire que plus on recule l’âge de la retraite, plus on reste jeune plus longtemps ? Si la réponse est positive, nous devrions donc nous battre pour obtenir le recul de l’âge de la retraite à 90 ans !

Plus sérieusement, ouvrir cette porte, c’est se retrouver dans un couloir de conséquences graves pour tous les salariés, à commencer par exemple par  l’aménagement des tournées senior des facteurs.

La séniorité n’a pas de lien avec l’âge de la retraite. Pour l’un c’est une question d’état civil, pour l’autre c’est politique !

Que les choses soient claires, pour FO Com c’est non : on ne touche pas à l’âge de la séniorité !

Cadres : exit le coup de chapeau

A La Poste, il est un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre : le coup de chapeau. Ce geste qui permettait une promotion ou un poste prestigieux récompensait une carrière qui n’aurait pas été vaine. Aujourd’hui, le coup de chapeau a disparu.

De plus en plus de cadres voient leur poste supprimé au détour d’une réorganisation sans obtenir pour autant une proposition de poste concrète. Bien au contraire, ils occupent des postes au niveau de fonction supérieur sans la promotion qui va avec.

La Poste se vante d’être un « employeur responsable (qui) agit en faveur d’un emploi de qualité et mène une politique sociale volontariste tournée vers l’insertion, l’inclusion et la diversité, qui participent à l’attractivité de l’entreprise ». Pourquoi dans ce cas, les seniors sont-ils bien souvent les premiers dommages collatéraux des réorganisations ? La Poste laisse s’échapper des compétences, s’étioler des volontés. En revanche, elle développe aigreurs et regrets.

Pour FO, avoir 50 ans ou plus n’est pas une maladie. En revanche, c’est un creuset de compétences et une source de savoir dont La Poste devrait tirer profit par la mise en place de dispositifs de tutorat et des promotions de fin de carrière par exemple… D’ailleurs avec l’âge de départ à la retraite qui a reculé et qui mènera la plupart des cadres à 67 ans, il serait temps que La Poste fasse des propositions concrètes sur le sujet ! Cette demande, nous la portons régulièrement à la Poste.

Si vous rencontrez des difficultés, si vous avez des questions concernant votre situation, n’hésitez pas à contacter votre correspondant FO local.

Jours Pénibilité Seniors

Jours Pénibilité Seniors… ou comment faire des économies à La Poste ?

L’accord « un avenir pour chaque postier » signé en 2015 prévoyait diverses mesures dont l’octroi de jours de congés supplémentaires pour les postiers seniors.

Ces jours appelés JPS ( Jours Pénibilité Seniors ) sont crédités sur MaBoxRH au 1er janvier aux postiers éligibles, c’est-à-dire à ceux qui ont plus de 55 ans et qui occupent des positions de travail pénibles. 3 jours jusqu’à 57 ans, 4 jusqu’à 60 ans et 5 au-delà de 61 ans. La liste des fonctions éligibles avait été établie et même étoffée sous l’impulsion de FO Com, en 2021.

Et là, qu’apprenons-nous donc ? Comme elle en a le secret et le pouvoir, La Poste, de manière unilatérale, décide de modifier la liste des fonctions pénibles au prétexte que le diagnostic de certaines jusqu’alors éligibles ne le seraient désormais plus. Elle aurait donc surévalué ? Ben tiens !

Ainsi, un Chef d’équipe courrier-colis, un agent S3C ou un technicien de maintenance ne pourra plus bénéficier de ce dispositif à partir du 1er janvier 2024. Comme toujours, on tire les acquis vers le bas et cela devient insupportable.

FO Com considère que la pénibilité ne se constate pas uniquement par une activité physique. FO Com demande que La Poste, spécialiste du double discours, revoie sa copie et fasse bénéficier toutes les postières et tous les postiers de ce dispositif. Elle ne peut pas en effet, proposer des accords dans lesquels elle écrit qu’« une attention toute particulière sera portée aux seniors » et écrêter une liste d’activités pénibles qui en exclut fatalement.

FO Com alerte également La Poste sur le fait que certaines DEX commencent déjà à appliquer cette mesure en demandant aux futurs-ex-éligibles de « rembourser » les JPS acquis alors que celle-ci ne sera active qu’à partir de 2024 !

FO Com revendique un retour à la liste originale des fonctions pénibles et demande que les outils de diagnostics soient plus précis et prennent en compte d’autres facteurs de pénibilité comme le prévoit d’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité).

TPAS Loin des yeux… loin du cœur ?

TPAS

De nombreux cadres plébiscitent aujourd’hui le TPAS qui leur permet une fin d’activité anticipée. Si ce dispositif répond à une aspiration naturelle et légitime, vous êtes, hélas, trop nombreux à en découvrir certaines « subtilités » une fois votre engagement … signé.

Pour FO, les carences de La Poste mais aussi le retour d’une inflation galopante posent ici questions et rendent nécessaires une concertation sur ce sujet.

Le témoignage d’Odile est édifiant : « Tout se passe un peu comme si l’essentiel était juste de faire diminuer les effectifs. Même si, officiellement, vous faites encore « partie » du groupe, vous ne pouvez plus vous connecter aux applications de La Poste et votre adresse mail est neutralisée sans préavis alors qu’elle est le sésame pour avoir accès à l’intranet comme Forum ou le portail RH, mais aussi aux informations dont vous avez impérativement besoin pour gérer et comprendre votre situation. On n’est même pas tenus au courant des changements d’organisation de notre entité et donc des changements d’interlocuteurs RH ».

Pour d’autres, comme Catherine le TPAS doit intégrer la question du pouvoir d’achat des plus fragiles : « Le TPAS peut, en effet, être très long en particulier pour tous ceux qui, comme moi, sont en situation de handicap (RQTH). J’étais quasiment dans l’obligation de prendre un TPAS à cause du refus de La Poste d’aménager mon poste de travail. De plus, en TPAS vous ne bénéficiez plus d’augmentation salariale et, sur plusieurs années, cela peut avoir des effets désastreux ».

Pour FO, toutes ces questions nécessitent des réponses de fond et de véritables dispositifs d’accompagnement doivent être concertés et mis en place pour que nos fins de carrière ne soient pas synonymes d’errance et de solitude.