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Santé : endométriose et travail

L’endométriose, définie par la Sécurité sociale comme « une maladie gynécologique, inflammatoire et chronique fréquente », touche, en France, entre 1,5 et 2,5 millions de femmes en âge de procréer, soit 1 femme sur 10. Le diagnostic de cette pathologie très douloureuse est souvent tardif : il peut prendre entre 7 et 10 ans, ce qui rend la gestion quotidienne de la maladie particulièrement complexe.

Pour toutes les femmes atteintes, l’endométriose a un impact significatif sur la vie professionnelle. En effet, 65 % d’entre elles rapportent que la maladie affecte négativement leur travail, compromettant ainsi leur qualité de vie professionnelle. Selon l’enquête EndoVie, la souffrance physique, souvent exacerbée par des positions statiques ou prolongées, ainsi que la fatigue chronique, réduisent leur concentration et leur capacité à accomplir leurs tâches pour 53 % d’entre elles. Ces symptômes peuvent également influer sur leur humeur, provoquant de l’irritabilité, ce qui peut entraîner des incompréhensions au sein des équipes de travail, voire un isolement social. À cela, s’ajoutent pour certaines d’entre elles des arrêts maladie fréquents. Ces difficultés, tant physiques qu’émotionnelles, limitent les opportunités d’évolution professionnelle et, dans les cas les plus graves, peuvent rendre le maintien dans l’emploi difficile.

Face à ces constats, FO Com souligne l’importance de mieux intégrer la dimension de genre dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail. Sans cette prise en compte, les problèmes de santé spécifiques aux femmes, comme l’endométriose, sont négligés, accentuant ainsi les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes. C’est pourquoi, FO Com s’engage sur ce sujet, encore rarement abordé dans les accords sur l’égalité professionnelle, en mettant en avant la nécessité de préserver la santé des femmes sur leur lieu de travail. Dans l’accord égalité professionnelle 2022 – 2025, FO Com a obtenu de La Poste l’engagement de sensibiliser les ressources humaines et la ligne managériale aux difficultés que les rythmes biologiques peuvent avoir sur la santé. Toutefois, cet engagement est perçu comme une première étape. Il est essentiel que La Poste aille encore plus loin dans ce domaine et s’engage de manière plus ambitieuse.

En particulier, FO Com insiste sur l’importance de changer le regard sur l’endométriose, cette pathologie invisible, mais dont les conséquences peuvent constituer un véritable handicap pour les femmes qui en souffrent. À ce titre, les femmes concernées peuvent solliciter une Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Cette démarche, bien que personnelle et volontaire, peut permettre, une fois portée à la connaissance de l’employeur, de bénéficier d’aménagements adaptés. Le médecin du travail peut préconiser des recommandations comme la flexibilité des horaires, la possibilité de télétravailler ou encore l’installation de postes de travail ergonomiques, etc. afin de réduire l’impact des symptômes sur la vie professionnelle.

Ne restez plus isolée, n’hésitez pas à en parler !

Santé & Sécurité au Travail n°7

28 avril : Journée mondiale Santé et Sécurité au Travail

Cette année, cette journée aura pour thème « les impacts des changements climatiques sur la santé et la sécurité au travail »

Reconnaître les véritables conséquences du changement climatique va bien au-delà de simples formalités. Elles ont un impact réel sur notre santé, notre sécurité et notre bien-être. Agir maintenant est capital pour préserver notre planète et assurer un avenir durable pour les générations futures. Les événements météorologiques extrêmes sont évidemment les pires avertissements que la planète nous envoie. Les postières et postiers y sont directement confrontés.

Lire [ notre document « Santé & Sécurité au travail » n°7 – Avril 2024 ]

Télécharger l’affiche [28-avril-2024-vert] [28-avril-2024-bleu]

Santé – sécurité : quand vient l’hiver

La Poste est, comme toute entreprise, soumise à la réglementation générale en matière de santé et de sécurité au travail, tant pour la canicule que pour la période hivernale.

En ce qui concerne les températures il n’y a pas de loi précisant les minimales. En revanche, l’INRS (Institut National de Recherche et de sécurité) donne une valeur à titre indicatif : en dessous 5°C, il peut y avoir un risque d’accident.

La Poste dans son obligation de sécurité doit veiller à maintenir des conditions de travail adéquates pour ses postiers et ce, en lien avec les activités exercées mais aussi en fonction des conditions climatiques. Les représentants du personnel au CHSCT et le médecin du travail de La Poste peuvent soumettre à l’entreprise des indications plus spécifiques suivant l’environnement de travail et les risques.

Pour les postiers exposés au froid à l’extérieur comme en cas de conditions météorologiques extrêmement froides, La Poste doit leur fournir des équipements de protection individuelle adaptés, tels que des vêtements chauds et imperméables. Des pauses régulières dans un local chauffé doivent également être prévues pour permettre aux agents de se réchauffer.

Pour FO Com la santé et la sécurité au travail demeurent une nécessité immuable. Il est capital de prendre en compte les risques liés au froid avant l’arrivée de températures trop faibles et d’assurer la prévention.

Du 19 au 23 juin, semaine de la Qualité de Vie et Conditions de Travail (QVCT)

QVCTDepuis 20 ans, l’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail) organise une semaine QVCT pour valoriser les démarches d’entreprises qui conjuguent amélioration des conditions de travail et performance des organisations. En 2023, « Écologique, numérique et sociétale…transitions et travail, on en parle ? » est le fil rouge des expressions proposées par l’ANACT et ses délégations régionales sur tout le territoire.

La Semaine QVCT 2023 est l’occasion d’échanger et d’identifier des pistes d’action d’un travail facteur de santé, d’inclusion et de performance. Autour de ce thème, de nombreux débats constructifs sont lancés au travers de questions telles que : comment conserver la capacité des entreprises à mener les transformations qu’exigent les transitions écologiques, numériques et sociétales en cours ? Comment s’assurer que ces transformations, non seulement ne dégraderont pas la santé, mais seront également propices au développement des femmes et des hommes au travail ? Quelles évolutions des modalités de dialogue pour que ces transitions soient « justes » ? Quel rôle en particulier pour le dialogue social ?

La qualité de vie et les conditions de travail à La Poste peuvent varier en fonction de différents facteurs tels que le poste occupé, l’organisation de la branche locale, les politiques de l’établissement et les réglementations en vigueur. Dans ce domaine, La Poste met en place différentes initiatives pour favoriser le bien-être de ses employés. Cela peut inclure des programmes de santé et de prévention, des mesures visant à concilier vie professionnelle et vie privée, ainsi que des opportunités de formation et de développement personnel. Elle met également l’accent sur la diversité et l’inclusion en tant qu’éléments clés de la qualité de vie au travail.

A propos des conditions de travail, La Poste est soumise à des règles et des conventions collectives qui régissent les droits et les obligations des postiers.  Ces conditions peuvent varier en fonction du type d’emploi, des horaires de travail, des avantages sociaux et des dispositions spécifiques à chaque poste.

Des préoccupations ont été et sont toujours largement soulevées quant à la charge de travail, au stress lié aux objectifs de productivité, à la Santé, Sécurité au Travail et à la sécurité de l’emploi. Ces problèmes ont parfois conduit à des mouvements sociaux et à des négociations importantes entre FO Com et la direction pour améliorer les conditions de travail. La Poste s’engage à favoriser le dialogue social et mettre en œuvre des mesures pour améliorer la situation et répondre aux préoccupations des postiers, malheureusement, cela semble insuffisamment suivi de fait en local.

A FO Com, nous martelons que la Qualité de Vie et des Conditions de Travail est primordiale, bien au-delà de la partie obligatoire et réglementaire.

Le baromètre d’engagement 2022

baromètre d’engagementUn périmètre élargi qui dope le taux de participation

En début d’année La Poste a présenté aux organisations syndicales le baromètre d’engagement de l’année 2022. Ce baromètre a évolué en intégrant GeoPost dans son périmètre, soit « un nombre de personnes jamais atteint » avec une participation forte (à la BSCC de 65 à 68%).

L’engagement baisse mais pas de façon homogène ; il se maintient dans toutes les branches sauf à la BSCC.

Si certains indicateurs progressent comme la communication sur les enjeux du Groupe (+4) et le fait que le plan stratégique réponde bien à ces enjeux (+4), d’autres sont en régression, notamment les conditions d’hygiène et de sécurité au travail qui enregistrent une baisse de -7 points dans toutes les branches.

Pour les autres indicateurs en baisse, on notera la démotivation due au mauvais équilibre vie pro/vie perso (-4), pas de confiance non plus dans le contenu du travail (-5) pas plus que dans l’atteinte des objectifs (-4) et le fait qu’ils soient réalisables (-3), le fonctionnement des établissements/directions laisse à désirer (-4) et l’accompagnement lors d’une mobilité est également en baisse (-6).

Selon La Poste, les analyses quantitatives et qualitatives du baromètre vont permettre aux managers de capitaliser sur les indicateurs qui progressent et de mettre en place des plans d’action sur les indicateurs qui régressent. La démultiplication doit se faire dans chaque branche qui mettra en place ses propres plans d’action.