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La retraite progressive à La Poste

retraite progressivePour le salarié

La retraite progressive est accessible 2 ans avant l’âge légal de départ à la retraite. Le salarié doit avoir cotisé au moins 150 trimestres d’assurance retraite dans un ou plusieurs régimes obligatoires d’assurance vieillesse.

Date de naissance Age d’ouverture de droit à la retraite progressive Age minimum de départ à la retraite
avant le 1er septembre 1961 60 ans 62 ans
entre le 1er septembre 1961 et

le 31 décembre 1961

60 ans et 3 mois 62 ans et 3 mois
En 1962 60 ans et 6 mois 62 ans et 6 mois
En 1963 60 ans et 9 mois 62 ans et 9 mois
En 1964 61 ans 63 ans
En 1965 61 ans et 3 mois 63 ans et 3 mois
En 1966 61 ans et 6 mois 63 ans et 6 mois
En 1967 61 ans et 9 mois 63 ans et 9 mois
À partir du 1er janvier 1968 62 ans 64 ans

Pour bénéficier de la retraite progressive, le salarié doit exercer une activité à temps partiel fixée entre 40% et 80% de la durée de travail applicable à l’entreprise ou une activité en forfait jours réduit comprise entre 40 et 80 % de la durée maximale de travail par rapport à la durée maximale légale, règlementaire ou conventionnelle exprimée en jours.

Le salarié qui souhaite bénéficier d’une retraite progressive doit adresser sa demande à la CARSAT 4 à 5 mois avant la date souhaitée. Le salarié doit en faire la demande à son supérieur hiérarchique au moins 6 mois avant la date envisagée de sa retraite progressive  par LRAR ou par mail. Ce dernier a 2 mois pour y répondre en LRAR ou mail. Son silence vaut accord.

Pour le fonctionnaire

L’âge d’ouverture du droit à départ en retraite progressive est fixé pour tous les fonctionnaires en fonction de l’âge légal de départ en retraite des fonctionnaires diminué de 2 ans.

Dates de naissance Age minimum de départ en retraite Age d’ouverture du droit à la retraite progressive
Du 1/1 au 31/8/1961 62 ans 60 ans
Du 1/9 au 31/12/1961 62 ans et 3 mois 60 ans et 3 mois
1962 62 ans et 6 mois 60 ans et 6 mois
1963 62 ans et 9 mois 60 ans et 9 mois
1964 63 ans 61 ans
1965 63 ans et 3 mois 61 ans et 3 mois
1966 63 ans et 6 mois 61 ans et 6 mois
1967 63 ans et 9 mois 61 ans et 9 mois
A partir de 1968 64 ans 62 ans

Les fonctionnaires éligibles à un départ en retraite anticipé (parents de 3 enfants, parents d’enfant infirme, fonctionnaire handicapé, départ anticipé pour carrière longue) peuvent prétendre à la retraite progressive selon la même condition d’âge d’ouverture de ce droit, dès lors qu’ils ne sont pas partis de façon anticipée à la retraite.

La condition d’assurance pour accéder à la retraite progressive est fixée à 150 trimestres tous régimes confondus.

Le temps partiel, qu’il soit de droit ou sur autorisation, à l’exception du temps partiel thérapeutique, permet de bénéficier de la retraite progressive. L’activité à temps partiel doit être exercée selon une quotité de travail de 50%, 60%, 70%, 80% ou 90% de la durée de travail à temps complet. Cette condition concerne tous les fonctionnaires à temps partiel et de façon équivalente les fonctionnaires en forfait jours réduits.

Durant la retraite progressive, le fonctionnaire ne peut pas cumuler plusieurs activités.

Le fonctionnaire doit adresser sa demande de retraite progressive au  Service des Retraites de l’État via l’ENSAP au moins 6 mois avant la date souhaitée. Si le fonctionnaire ne bénéficie pas déjà d’un temps partiel/forfait jours réduits, il doit en faire la demande à son hiérarchique en LRAR ou par mail 6 mois avant la date envisagée de sa retraite progressive. La Poste dispose de 2 mois pour y répondre. Le silence conservé pendant 2 mois vaut rejet de la demande.

La retraite progressive n’est pas cumulable avec le TPAS !

Alors si vous êtes intéressé, rapprochez-vous de votre responsable RH d’établissement.

TPAS : reconduction oui, mais dans quelles conditions

TPASAttendu par bon nombre d’entre vous, deux dispositifs de TPAS (Temps Partiel Aménagé Sénior) sont reconduits du 1 janvier 2024 au 31décembre 2024 :

Le TPAS fonction comportant des facteurs de pénibilité au sens postal ou bénéficiaires de l’obligation d’emploi. Les conditions:

  • Être âgé de 57 ans et 9 mois.
  • Être en fonction effective sur un poste pénible au sens postal au moment de la demande de TPAS.
  • Justifier de 15 ans d’activité effective sur ce type de poste sur les 25 dernières années.

Le TPAS autres fonctions. Pour cela il faut être âgé de 61 ans et 6 mois.

Dans tous les cas, l’accès au TPAS ne sera ouvert qu’aux personnes ayant eu une activité effective de 25 ans minimum à La Poste.

Même si cette mesure persiste pour un an supplémentaire, force est de constater que La Poste n’a pas fait dans la dentelle. En prenant pour prétexte le recul de l’âge de départ à la retraite imposé par le gouvernement et largement combattu par FO Com, elle durcit sérieusement les critères d’éligibilité comme si la réforme administrative des retraites avait une quelconque incidence quant à l’âge de séniorité ! Par exemple, auparavant, dans le TPAS comportant des facteurs de pénibilité, il fallait être âgé de 57 ans. Là, on prend 9 mois d’un coup ! Il fallait justifier de 10 ans d’activité effective sur les 20 dernières années. Là, c’est 5 ans de plus ! Et pour le TPAS sans pénibilité, il fallait 59 ans et 6 mois, donc l’âge requit avance de deux ans !

A noter que l’allocation spécifique de fin de carrière (ASFC) pour les fonctionnaires est également reconduite.

Pour plus d’infos : rh.poste@fo-communication.fr

Avantages bancaires aux postiers à la retraites et futurs retraités, FO enfin entendue

La Banque Postale propose 15 % de remise sur ses services ou 80 € par an !

La Banque Postale (LBP), filiale de La Poste, vient de comprendre que les 171 000 retraités et, d’une façon générale les futurs retraités, constituaient un atout indispensable pour son équilibre financier.

Pourtant c’était loin d’être gagné depuis sa décision brutale de juin dernier de supprimer ce qui restait de considération due aux retraités : les quelques avantages bancaires dont ils bénéficiaient encore sur leur comptes courants.

Il faut croire que notre combat engagé depuis 2022 et les actions menées contre cette décision inacceptable et méprisante visant à redonner aux postiers retraités, et au-delà aux futurs retraités, la reconnaissance que leur entreprise leur doit après des décennies passées à travailler à son développement, ont été entendues.

FO a agi (tracts, pétitions et plus récemment modèle de lettre des retraités au Président) auprès de La Poste afin que sa Banque Postale renonce à cette décision.

Le 30 octobre, plus de 1400 signatures à notre pétition réclamant le maintien des avantages et dénonçant cet acte de déconsidération ont été remises à la DRH du Groupe. En retour, elle nous informait que LBP devait réfléchir à un dispositif de compensation.

Fin novembre, Force Ouvrière lançait une lettre des retraités au Président afin de faire entendre à La Poste que les retraités ne se laisseront pas faire. Plusieurs centaines de lettres sont parvenues au Président.

Ainsi après plusieurs mois d’interventions contre cette décision arbitraire, La Banque Postale vient d’annoncer, lors du récent CA de La Poste, ses propositions en termes d’avantage bancaire (geste commercial) qu’elle est prête à faire pour les 171 000 postiers retraités :

  • soit une réduction de 15 % sur tous les services ;
  • soit une remise de 80 € par an.

Avant de préciser la forme de la compensation, elle souhaite questionner les syndicats sur ces propositions. Pour FO Com, c’est une première avancée. Reste à connaitre les modalités d’obtention et les conditions de ces deux choix. Nous demanderons l’octroi des deux. A défaut, celle relative aux 80 € attribués par an à chaque retraité serait des plus judicieuse et compenserait mieux ce que les retraités ont perdu.

Dans l’attente de la décision finale par rapport aux propositions, FO Com reste vigilante et entend agir afin que La Poste redonne à ses retraités toute la considération qu’ils sont en droit d’attendre.

Inacceptable et méprisant : La Poste ne veut plus de ses retraités comme clients de La Banque Postale

Au prétexte de difficultés financières, La Poste a décidé, arbitrairement et unilatéralement, de supprimer les quelques rares avantages bancaires accordés à ses retraités (et, par conséquent, à ses futurs retraités) domiciliant leur pension sur un compte bancaire de La Banque Postale. Fin, au 1er janvier 2024 : 

  • du taux de découvert préférentiel,
  • de la cotisation gratuite et des points Adesio offerts,
  • de la rémunération des comptes courants à hauteur de celle du livret A
[Lire le tract]

Le 6 juin : faisons entendre notre voix

Par une proposition de loi qui sera débattue le 8 juin, l’Assemblée nationale pourra enfin se prononcer sur l’allongement de l’âge légal de départ à la retraite et celui de la durée de cotisations. Le gouvernement a reçu les organisations syndicales la semaine passée sur ce sujet entre autres ; FO a rappelé sa demande de retrait de cette loi. Une immense majorité de la population est contre cette réforme que nous persistons à définir comme injuste et injustifiée.

La journée de mobilisation du 6 juin revêt donc d’une haute importance puisqu’elle permettra d’appeler solennellement les députés à prendre leurs responsabilités en se positionnant clairement du côté de la population qui les a élus.

Postières, postiers, pour que cette journée soit un succès, pour que le recul social ne soit pas une finalité, pour que notre voix soit entendue, rendez-vous tous dans la rue le 6 juin.

Le combat n’est jamais terminé et il ne faut jamais accepter une défaite car nous ne sommes qu’à un pas de la réussite.