FO Com réagit sur Franceinfo à l’annonce faite par La Poste relative au passage quotidien du facteur et au déploiement de son expérimentation prévue pour mars 2023.
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Sobriété énergétique : la tête dans le guidon et les pieds dans la glace
Alors que l’automne fait son œuvre précédant peut-être un hiver difficile, La Poste a annoncé, il y a quelques jours, en CNSST (Commission Nationale Santé et Sécurité au Travail), un plan de sobriété énergétique.
Certes, la planète, l’augmentation des coûts du gaz et de l’électricité, l’instabilité économique due au conflit Russo-Ukrainien pousse à réfléchir différemment. Bref, il faut participer à cet « engagement sociétal » comme dit le Président Wahl. Mais… Attention, il faut toutefois veiller à ce que les conditions de travail des postières et des postiers ne s’en trouvent pas dégradées, risquant des dommages collatéraux sérieux.
Postimmo et la DT sont en charge des dispositions concernant le chauffage et l’éclairage.
Pour le chauffage, il a été décidé de placer le curseur à 16° pour les locaux industriels et 19° pour les sites tertiaires. 14° pour les locaux inoccupés pendant 24h à 48h.Les chauffages d’appoints sont interdits.16° dans les locaux industriels ? Ceux avec le plafond très haut ? La chaleur monte, il fera donc 16° sous le plafond, mais combien à hauteur de casier ?
Dans toutes les branches, la période hivernale, est une période où l’activité croît fortement, toutes et tous seront « au taquet », il ne faudrait pas que le personnel souffre des écarts de températures et tombent malades. La Poste n’aura rien à y gagner.
Pour FO Com, il faut adapter en fonction de la météo et de la configuration des locaux, être vigilant aux alertes des représentants du personnel dans les CHSCT et agir en rapport. Appliquer une politique de sobriété énergétique pour faire des économies, oui ! Mais pas au détriment de la santé des postières et des postiers.
Courrier – Le plan de production : relégué au second plan
Lors de l’accord de méthode signé en décembre dernier ainsi que sur les modalités de mise en œuvre inhérentes à celui-ci, il était convenu que les plans de production soient présentés « au moins un mois à l’avance aux organisations signataires puis, dans le cadre d’une RDSL avec le partage des révisions pour la période à venir et les trafics constatés pour la période échue ».
[Lire le tract]La fin d’une époque… la fin du facteur ?
La Poste vient d’annoncer la suppression du timbre rouge au 1er janvier 2023. Ce dernier permettait théoriquement une distribution en 1 jour contre 3 pour le timbre vert.
Même si l’effondrement du flux de courrier est une évidence, même si les contextes environnementaux et technologiques peuvent prétexter une bifurcation économique de la part de l’entreprise, il faut garder à l’esprit que moins de courrier = moins de facteurs. L’alternative principale de cette baisse de trafic ne doit pas être la suppression de postes.
FO Com redoute la mort à petit feu des métiers de proximité au profit de quelques automates ou autres e-services. Et puis que fait-on des usagers souffrant d’illectronisme ou vivant dans les zones blanches ? Comment maintenir un service public universel si on ne donne pas les moyens de ses ambitions ?
FO Com exige que les choix stratégiques de La Poste prennent essentiellement en compte le volet humain à travers le maintien des emplois, la formation, la diversification des tâches.
Plan de production : des facteurs dans la tourmente
De-ci de-là fleurissent des présentations de plans de production plus ou moins excentriques. La dernière version affligeante fait référence à un mystérieux plan de charge dont nul ne connait l’origine.
Si jusque-là, cela pouvait prêter à sourire, désormais, on grince des dents car le but de toutes ces différentes présentations réside dans le fait de supprimer des renforts aux agents de la distribution et d’ajouter à outrance de la sécabilité ! Pire encore, de nombreux territoires ont cru bon de s’emparer du contingent de 30 + 10 jours pour le programmer durant la période estivale.
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