L’EMRG (Espace Mobilité Recrutement Groupe) devait être la panacée en matière de recrutement. Malgré l’objectif affiché : « Faire La Poste de demain avec les postiers d’aujourd’hui », il semble que les résultats ne soient pas au rendez-vous. Manque de moyens donnés à cette filière ou réel désintérêt des français à rejoindre La Poste pour y travailler ?
Quoi qu’il en soit, le Groupe fait appel, contre « rémunération », à ses collaborateurs pour tenir le rôle de « chasseurs de tête » !
Peu confiante en la capacité de persuasion des postiers ou incertaine de leur motivation, c’est avec des chèques cadeaux que ces derniers seront récompensés par La Poste. Il est fort probable que ces quelques euros auront du mal à convaincre les postiers. En effet, 56% d’entre eux seulement recommanderaient le Groupe La Poste en tant qu’employeur à des amis ou connaissances (source : baromètre social 2020).
On voit donc fleurir çà et là dans les métiers des challenges parrainage, avec des récompenses à la clé de l’ordre de 200€, voire plus dans certains cas.
Il est urgent que La Poste ouvre les yeux. La bonne question est : pourquoi nos métiers ne sont pas attractifs ?
Pour FO les réponses sont évidentes : une rémunération bien trop faible, une qualité de vie au travail dégradée, un manque d’autonomie et une insuffisance de moyens.
Il est temps que La Poste prenne conscience que les postiers d’aujourd’hui, comme ceux de demain, sont extrêmement sensibles à l’équilibre vie privée-vie professionnelle, à la reconnaissance et au sens de leur travail. Un effort et des progrès sensibles doivent être faits sur ces sujets. FO ne manquera pas de le marteler au fil des instances afin que les postiers présents se sentent bien dans leur travail et, tout naturellement, donnent envie à leur entourage de rejoindre le Groupe La Poste.