« La proximité, c’est le sens même de l’action du Groupe La Poste » nous dit notre entreprise. Et nous n’allons pas la contredire.
Pour FO Com, la proximité, c’est le lien indéfectible et physique du postier de toutes les Branches avec ses usagers qu’on a fini par appeler « clients », allez savoir pourquoi. La proximité, c’est le service rendu avec le sourire et le plaisir de communiquer quotidiennement. La proximité, c’est montrer sa fierté d’appartenir à une entreprise qui tisse les liens sociaux entre les populations.
Pour La Poste, c’est plutôt œuvrer pour les clients au plus près des besoins et de contribuer à l’inclusion sociale et même, nous dit-elle, accélérer la transition écologique pour tous. Là, pour le coup, on ne voit pas tellement le rapport entre la proximité et l’écologie. Mais bon… Visiblement, nous n’avons pas la même vision de cette fameuse proximité.
Le Larousse nous apporte une définition simple et officielle de ce terme : « Situation de quelqu’un, de quelque chose qui se trouve à peu de distance de quelqu’un, de quelque chose d’autre, d’un lieu ». On peut donc dire que là, La Poste est hors sol : Elle réduit drastiquement l’effectif des postiers et bientôt, supprimera la distribution quotidienne du courrier ; elle ferme des centaines de bureaux à travers la France, elle met en place des plateformes téléphoniques qui horripilent les clients ; elle développe des applications pour consommer, obtenir, comprendre, râler ; elle conçoit des véhicules autonomes pour livrer les colis. Pire ! Elle s’éloigne de plus en plus de ses salariés !
En revanche, La Poste est très proche de ses idées. Celles où l’économie et la productivité tiennent le rôle principal en reléguant le « vrai » service public au statut ingrat de figurant.