Depuis 1996, les deux régimes de retraites complémentaires AGIRC et ARRCO n’ont fait que se rapprocher jusqu’à fusionner au 1er janvier 2019. Mais que signifie concrètement cette fusion ?
Elle a pour but de supprimer la distinction entre salariés cadres (AGIRC) et non cadres, et de mettre en place un seul régime complémentaire obligatoire (ARRCO). Ainsi un seul outil de gestion devient utile pour traiter les dossiers de tous les salariés. Cette fusion va générer une hausse des cotisations en fonction des revenus sans que les droits acquis n’augmentent : une hausse de 2 euros pour les non cadres percevant un salaire mensuel moyen de 2206 euros bruts, et une hausse de 19 euros pour les cadres percevant un revenu mensuel moyen de 4749 euros bruts.
FO a refusé d’apposer sa signature à cet accord (signé par la CFDT, CFTC et CGC) qui introduit un mécanisme pérenne de recul de l’âge ouvrant droit à la retraite à taux plein, soit de 62 à 63 ans. Cette fusion fera perdre aux salariés nés en 1957 et après, 10% sur leur pension pendant trois ans, sauf s’ils acceptent de reculer leur départ en retraite d’une année (63 ans).
Le pouvoir d’achat des retraités étant déjà en baisse, pour Force Ouvrière, il est inconcevable de continuer cette régression sociale et sociétale.