Effectifs et mouvements : le compte est bon (pour La Poste)
Le bilan social 2021 faisait état d’un effectif total de 176 866 postières et postiers mais, en réalité, si on enlève les TPAS, les agents en longue maladie, etc… on comptabilise 134 727 personnels permanents dont 73 165 femmes.
Une fois qu’on a dit cela, on regarde les tableaux d’un peu plus près : 5 449 embauches en CDI pour 11 957 départs !
La Poste est une entreprise qui se porte bien, et même très bien lorsqu’on regarde les résultats financiers de ce premier semestre 2022. Certes, la finance, ce n’est pas uniquement les activités propres à l’entreprise mais aussi de judicieuses écritures comptables.
En résumé, selon La Poste : baisse de trafic au courrier, baisse de fréquentation dans les bureaux de poste, concurrence de plus en plus acérée, compétitivité à revoir : Il faut baisser les effectifs ! Certes, mais il ne faut pas faire n’importe quoi : On ne remplace qu’un 1 postier pour 2 départs, on mutualise, on presse, on agrandit les périmètres d’intervention, les tournées, on réduit les créneaux horaires d’ouverture. Aucune surprise donc de retrouver de nombreux personnels en burn-out ou en inaptitude.
Tiens, l’inaptitude, parlons-en ! 525 licenciements pour inaptitude ! Mais combien le sont devenus du fait de conditions de travail déplorables ?
686 licenciements pour discipline ! Là aussi, une recrudescence à peine voilée de la part de La Poste. Les CAP/CCP sont-ils devenus un outil RH afin de réguler les effectifs ?
FO Com dénonce fermement la politique de gestion des effectifs. Bien que les profits d’une entreprise soient essentiels à la survie de celle-ci et donc de ses salariés, ces derniers étant les principaux acteurs de cette réussite, ils doivent être les principaux bénéficiaires de ces résultats. Par des augmentations réelles et substantielles de salaire mais aussi par une amélioration des conditions de travail.