Sale temps pour les banquiers
(surtout pour ceux qui travaillent pour une banque plus placeuse que prêteuse comme La Poste)

Le dernier gros coup de vent vient de la Banque Centrale Européenne qui enfonce de plus en plus ses taux d’intérêt (taux de dépôt) dans les zones négatives, (– 0,4 %), du jamais vu ! La Banque Postale n’a pas d’autre choix que d’encaisser ce mauvais temps. L’établissement public doit absolument réorienter son positionnement pour rentabiliser ses importantes liquidités. La Banque Postale a un des meilleurs taux de solvabilité du marché (13,2 % de CET1 au lieu des 9,5 % réglementaires).
Si pour une banque, un bon taux de solvabilité est rassurant, cela ne la dispense malheureusement pas d’avoir de bons résultats. La loi de la finance est impitoyable et s’applique à tout le monde. Dans cette forte tempête, on ne peut que se réjouir que La Banque Postale ne soit pas cotée en bourse.
Pour 2016, la feuille de route est simple : le développement, rien que le développement ! Nos grands patrons ont lancé la charge : « il faut augmenter les crédits à la consommation, les crédits aux entreprises, les crédits à l’immobilier… Il faut aussi équiper les clients d’une deuxième carte bleue… Il faut encore vendre de l’assurance… Il faut, en plus, placer de la complémentaire santé… ».bourse
Il faut, il faut… Bref, feu à volonté ! Nos collègues sont prêts à aller au combat, à condition qu’ils soient respectés, encouragés et confortés dans leur quotidien.
Les COBA et leurs collègues sont prêts à relever tous les défis à condition que les objectifs assignés soient clairs, crédibles et réalisables. La pression pour la pression n’est plus de mise !
La Poste communique… mais pas sur tout
Pourquoi, malgré plusieurs demandes de FO, aucune communication n’a été faite ni sur les critères, ni sur le montant de la prime d’adaptation des groupe A sur les « Clés de la réussite » ? De grandes disparités voient le jour entre les DR, sans qu’aucune règle ni aucun motif ne soient donnés. Les heureux élus se sentent privilégiés et n’osent dire qu’ils ont eu quelque chose. Quant aux autres, ils se sentent spoliés mais n’osent réclamer. Sans demander l’écriture d’une note intangible, des « recommandations » auraient pu être données afin d’éviter cette ambiance délétère. Ce n’est pas de cette façon que La Poste réussira à instaurer un climat collectif.
Pourquoi, malgré diverses sollicitations, aucune réponse n’est donnée sur la continuité de MCU, puis des « Clés de la réussite », enfin sur les DR avec, on le sait une réduction importante de celles-ci ?
La transparence dans ce dossier permettrait à beaucoup de se projeter.
Pourquoi autant de tâtonnement sur les maisons de l’habitat ? Le plus grand flou règne sur leur nombre et leur implantation. Qui dirigera ces maisons ? Là encore plus de transparence permettrait d’envisager l’avenir de façon plus sereine pour certains CSI et offrirait de la lisibilité au réseau.
Pour l’heure, le sentiment général est celui d’un projet, dont les modalités et l’encadrement ne sont pas (encore ?) déterminés, juste celui d’un point d’arrivée, pourquoi pas, mais d’ici là… ?
Combien de boîtes de Tranxène et de Prozac auront été consommées ?