Inquiets pour leur sécurité et leur santé au travail avec l’épidémie de Covid - 19, les Britanniques se tournent en nombre vers les organisations syndicales. Elles se retrouvent désormais dans une position d’influence jamais vue depuis des décennies. Les syndicats ont ainsi été invités à participer à l’élaboration du Job Retention Scheme (Programme de sauvegarde de l’emploi), qui assure la prise en charge par l’État de 80 % du salaire des employés touchés par le ralentissement de l’activité.
Les organisations peuvent compter sur le soutien grandissant des Britanniques pour défendre leurs revendications, comme la hausse du salaire minimum et l’abolition des « contrats zéro heure », qui ne garantissent aucun temps de travail minimum au salarié. Ces dernières semaines, cette sympathie s’est traduite par une forte hausse des adhésions.
Les syndicats comptent profiter de leur nouvelle visibilité pour marquer les esprits et avancer leurs pions. Les quatre plus importants du pays ont ainsi appelé leurs adhérents à ne pas retourner au travail tant que la sécurité des travailleurs n’est pas pleinement assurée. Et ce, en dépit des consignes du gouvernement qui appelait à un retour au travail le 13 mai dernier. Dans le même temps, le mouvement garde un œil sur l’après-pandémie réclamant à la création d’un Conseil national pour la reconstruction et la relance, afin de faire entendre sa voix encore un peu plus fort.