RESEAU/SF/BANQUE POSTALE

Un jour de carence pour l’entreprise, et non pour les fonctionnaires !

L’Assemblée nationale a voté fin novembre le rétablissement, dans le cadre du budget 2018, d’un jour de carence pour les fonctionnaires. Cela signifie que les personnes en arrêt maladie ne seront rémunérées qu’à partir du deuxième jour, moyen selon le gouvernement de réduire l’absentéisme.

FO Com avait obtenu la prise en charge de cette journée par l’entreprise lors de son instauration en 2012, jusqu’à sa suppression en 2014.

FO Com demande à la direction de La Poste de prendre à nouveau cette mesure en charge. Il est inadmissible que les postiers prennent à leur compte cette journée qui n’est en rien une journée de confort, mais bien une journée de maladie !

FO Com demande à l’état d’assumer ses responsabilités pour l’avenir de La Poste !

Lors de la présentation du nouveau contrat d’entreprise 2018/2022 qui a eu lieu fin novembre entre l’État et La Poste, FO Com a rappelé ses revendications en matière d’obligation et de compensation des quatre principales missions de service public prévues par la loi. La préparation de ce rendez-vous annuel est l’occasion de mener une réflexion de fond sur les conditions d’accomplissement des missions de service public et de la transition numérique de La Poste.

FO Com s’est toujours battue pour la défense des moyens financiers donnés au Groupe qui permettent la transformation de La Poste dans de bonnes conditions humaines et structurelles. FO Com demande la compensation de la perte du trafic courrier sous quelque forme que ce soit, l’arrêt de la transformation de bureaux de plein exercice en Agence Postale Communale ou intercommunale, en relais poste ou toute autre forme de partenariat, véritable régression favorisant l’évolution de la fracture numérique. FO Com demande aussi l’arrêt de l’augmentation du prix du timbre devenue une habitude, contribuant à la baisse de l’activité courrier.

Si La Poste est encore à ce jour considérée comme un pilier du service public en France, il lui incombe cependant d’obtenir de l’État les moyens nécessaires permettant d’assurer un bon fonctionnement de ses missions de service public. FO Com suit le dossier de près…

La tribune des managers du réseau n°6

tribune-managers-6LE SECTEUR BANCAIRE DE PLUS EN PLUS CHAHUTÉ !
Deux articles parus dans Alternatives Économiques (octobre 2017) ont retenu toute notre attention.


DES MÉTIERS EXPOSÉS AU JOB STRAIN
Encore et toujours l’un des premiers employeurs du secteur privé en France – avec 370000 emplois à fin 2016 – le secteur bancaire voit se réduire le nombre de ses salariés depuis 2011.
En 2016, leurs effectifs ont encore reculé de 0,3 %, soit 1300 personnes de moins qu’un an plus tôt, selon les chiffres de la Fédération Bancaire Française (FBF). Malgré la bonne santé de leurs activités de crédit, les banques françaises poursuivent leurs plans de réduction de coût. Si elles ont recruté 41000 personnes l’an passé, le nombre des embauches ne compense plus celui des départs. Cette baisse des effectifs est plus prononcée dans les banques dites commerciales (hors mutualistes et coopératives). Selon les chiffres de l’Association Française des Banques (AFB), ils ont diminué de 0,6 % en 2016 à 198 500 personnes…

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Que va faire La Banque Postale de tant de liquidité ?

Le Gouvernement vient de supprimer la possibilité pour les banques de centraliser l’ensemble de leurs dépôts du Livret A à la Caisse des Dépôts et Consignation (CDC) avec pour cause annoncée le coût de placement. La Banque Postale (LBP) va récupérer 27 milliards d’euros de dépôt, dont elle ne sait que faire. En effet, étant la banque historique du Livret A, elle est la plus touchée par la question. La LBP reversait l’intégralité de ses fonds à la CDC. Et dans le contexte des taux très bas, replacer ces fonds, ne sera pas aisé.

Ces liquidités doivent permettre aux banques de prêter aux Petites et Moyennes Entreprises (PME), au moins au trois quart de ces liquidités. Aujourd’hui les collectivités représentent la plus grosse partie des clients personnes morales de La LBP : impossible dans ce contexte de replacer une telle somme même en plusieurs années.

Reste à savoir quelles prouesses la LBP va demander à l’ensemble des ses conseillers pour palier la perte estimée à plusieurs millions d’Euros.