RESEAU/SF/BANQUE POSTALE

Diminution des chargés de clientèle en 2019

La GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences) du Réseau nous révèle la diminution de 1500 Chargés de Clientèle en 2018 et la même perspective pour 2019.

FO comprend que pour arriver à un tel résultat les transformations des bureaux de poste vont se poursuivre en s’accélérant!

Malgré la demande de FO, La Poste refuse de donner la cible du nombre de bureaux de plein exercice ni les critères pour transformer ceux-ci. Cela reflète un état d’esprit particulier « on fait ce que l’on veut comme on veut » au mépris des clients et des postiers.

FO revendique le maintien de tous les Chargés de Clientèle afin de pérenniser le bien-être au travail dans tous les bureaux de poste.

La tension monte dans les centres financiers

Réorganisations successives, dégradations de la qualité de service, remise à plat des organisations du temps de travail, optimisation des activités et des process… engendrent une dégradation sans précédent des conditions de travail des personnels de ces entités. À cela, s’ajoute la baisse des effectifs par le non-remplacement des collègues partant en retraite qui va accentuer le mal-être au travail. L’automatisation et la volonté de La Banque Postale de faire baisser les charges pour «faire des économies» vont accentuer la dégradation des services du Back et de gestion! Malgré ce contexte, les postières et postiers des centres financiers gardent le sens des responsabilités et continuent d’œuvrer dans l’intérêt des clients et de l’entreprise. En dépit des garanties obtenues grâce à l’accord « Avenir des Métiers Bancaires» (AMB 3), l’impact humain est fort, voire trop fort.
FO et les équipes militantes locales, de par leur engagement syndical et leur proximité de terrain, ont veillé à l’application concrète des garanties de l’accord AMB3, en défendant les intérêts de chacun dans les négociations OTT (Organisation du Temps de Travail) et le suivi des réorientations.logique_economique-2
Fortes des résultats obtenus, en progression lors des dernières élections représentatives, les équipes militantes ne lâchent et ne lâcheront rien. Les 27 et 28 mars, tous les camarades des centres financiers et centres financiers nationaux se réunissent pour définir les axes de revendications afin de faire face à ces enjeux. Notre fil rouge de campagne reste d’actualité: « un seul objectif: défendre un avenir et une carrière pour toutes et tous ! Avec FOCom, un avenir après 2020 ! ».
Pour cela, il est important aussi qu’avant la date d’échéance de l’accord AMB3 (fin 2020) certaines des revendications aboutissent, comme la création de nouvelles activités ; ce serait un gage non seulement de la pérennité de tous les sites mais également de reconnaissance de l’expertise et du professionnalisme des personnels. Ce qui reste primordial face aux enjeux stratégiques de l’après 2020.

RÉSULTATS 2018 : Une année très compliquée pour le réseau !

Annoncée difficile, cette année 2018, l’aura bel et bien été au regard des résultats et ce n’est pas pour faire du misérabilisme. Bien au contraire, ce n’est que réaliste : le REX (Résultat d’Exploitation) est en baisse : – 120 M€ par rapport à 2017.


Les résultats de l’entreprise se dégradent même si des bénéfices sont encore engendrés. Avec ces bénéfices, les actionnaires sont rétribués, l’intéressement est versé aux salariés et enfin des investissements sont réalisés pour le développement de l’outil de travail sachant que ces derniers n’ont jamais été aussi importants. Pour rappel, le paiement des dividendes est inférieur à celui prévu au départ soit 171 millions d’euros.
Pour FO, ces résultats en demi-teinte, expliquent surtout la nouvelle politique d’« économies à tout va » sur le Réseau. Aujourd’hui, nous assistons à une diminution drastique des moyens. Un recrutement de plus de 3 000 Chargés de Clientèle au Réseau a eu lieu en 2018 en Contrat à Durée Indéterminée, ce dont FO se félicite.
Ces données sont loin de refléter les réalités du terrain. En raison d’un taux d’absentéisme qui reste fort, des départs en temps aménagés seniors non remplacés (TPAS) et une force permanente de remplaçants très insuffisante, nous avons des managers qui s’arrachent les cheveux pour réussir à poser un postier sur chaque chaise et ouvrir tous les bureaux. Nous assistons à des fermetures inopinées de plus en plus nombreuses et des bureaux tenus par une seule personne alors que deux sont nécessaires. Les engagements pris dans l’accord Chargé de Clientèle doivent être honorés. C’est au Réseau d’obtenir les moyens financiers adéquats.
Cela ne sert à rien de vouloir analyser l’absentéisme et mettre des mesures en place pour le combattre (comme les aménagements du poste de travail « prév îlot » ou encore le traitement des incivilités), si La Poste n’est pas capable de mettre la force de travail nécessaire pour servir et répondre aux besoins de ses clients.
Les cadres d’organisations qui déterminent le nombre de postiers nécessaires sur chaque secteur du Réseau sont déjà tellement serrés, que la moindre absence met l’ensemble du secteur en difficulté. Et si, en plus, le Directeur de Secteur n’a aucune latitude financière pour recourir à de l’aide temporaire, les conséquences sont inévitables : les personnels qui restent s’épuisent et s’arrêtent à leur tour.
FO dénonce cette politique, qui ne conduira qu’à dégrader encore plus la situation déjà bien précaire du Réseau. Les Chargés de Clientèle se sentent de plus en plus sollicités et malheureusement de moins en moins reconnus.

Réseau – Chantier DS : les premières décisions

UN CLASSEMENT DES SECTEURS EN STRATES, CORRESPONDANT À « TROIS BANDES DE RÉMUNÉRATION»
■ Secteur à enjeux, managé par un Directeur de Secteur : rémunération de 37500 € à 47622 €.
■ Secteur à forts enjeux, managé par un Directeur de Secteur Confirmé : rémunération de 41250 € à 53064 €.
■ Secteur à très forts enjeux, managé par un Directeur de Secteur Expert : rémunération de 45530 € à 57068 €.

[Télécharger] [Télécharger N&B]