Aujourd’hui, 1 700 bureaux de poste sont considérés comme « sensibles ». Ce sont des bureaux dits Banque Sociale, des bureaux situés en Quartier Prioritaire de la Ville ainsi que des bureaux ex-Zone Urbaine Sensible. La Poste a décidé la mise en place d’un projet national sur ces bureaux dits « à priorité sociétale », projet d’accompagnement notamment en termes de sécurité et de reconnaissance. Et là, nous ne pouvons qu’être favorables à un tel projet ! Les postiers de ces bureaux n’effectuent pas tout à fait le même travail, il est normal qu’une valorisation et une reconnaissance particulière soient données.
Des phases d’écoute ont été initiées réunissant le management, les chargés de clientèle, les conseillers bancaires mais aussi les organisations syndicales, des associations et des clients afin d’établir concrètement la situation et formaliser un éventuel accord.
Cinq axes sont priorisés : la protection des postiers, leur reconnaissance et leur valorisation, l’organisation de l’espace de travail, le parcours client et l’atteinte d’un développement commercial responsable et durable.
La prise en compte des incivilités dans les bureaux de Poste étant une priorité quel que soit le bureau, pour FO, il n’est donc pas question de traiter les incivilités dans cette discussion.
Depuis le mois de septembre 2017, début des premières négociations, où en sommes-nous ?
Nous ne pouvons pas dire que le chantier avance à grands pas et même si nous obtenons petit à petit des mesures concrètes comme, par exemple, un abondement de jours dans le CET ou encore un avancement de carrière plus rapide pour les collègues qui sont ou intégreraient ces bureaux, bien d’autres mesures manquent à l’appel.
L’EMPLOI reste un incontournable. Il faut d’avantage de chargés de clientèle, plus de moyens internes de remplacement, la mise en place de vigiles, plus d’encadrants, une organisation du temps de travail adaptée… Et il nous paraît indispensable de verser une prime d’installation pour les postiers dans ces bureaux particuliers et une prime de « fonctionnement » pour la reconnaissance du travail spécifique dans ces zones.
La Poste doit mettre les moyens et investir en conséquence. La balle est dans son camp !