Tel Machiavel, La Poste saisit l’opportunité de la pandémie liée au covid pour faire du sous effectif dans les PIC un mode de gestion quotidien. Sans aucun complexe, elle entend faire payer aux postières et postiers les effets économiques de la crise sanitaire sur le chiffre d’affaires de l’entreprise.
Quel bel acte de management…Est-ce cela le prix de la reconnaissance de leur engagement collectif ?
La Poste avait déjà institué la mise en place d’une gestion « au fil de l’eau » avec CDD et intérimaires pour faire passer le trafic dans les périodes les plus tendues. Désormais, les périodes les plus tendues c’est tous les jours et sans l’appoint des emplois précaires ! Nous avions combattu en son temps cette gestion déjà peu respectueuse des salariés.
Avec les conséquences de la pandémie, La Poste a trouvé pire.
Les prises de congés et autres absences ne sont que très peu remplacées et ce sont les conditions de travail des agents qui en pâtissent : la poly-activité devient la règle, les positions de travail sont laissées à découvert, on court d’un chantier à un autre. La priorité consiste à garantir « l’alimentation machine », alors on n’hésite pas à déplacer les agents du tri manuel ou de l’ensachement au pilotage d’une TTF (Trieuse Tous Formats) ou d’une MTI (Machine de Tri Industriel) qu’il faut aussi décaser, sans oublier l’alimentation de la TPF (Trieuse Petit Format) et de la TOP (Trieuse d’Objets Plats).
Constamment, on déshabille Pierre pour habiller Paul…
Force Ouvrière exige le retour de toutes les positions de travail nécessaires.