Outre-mer, La Poste supprime des emplois ! Pour FO, c’est inacceptable !

Derrière le projet « Excellence et Efficience des fonctions supports » se profilent deux réorganisations destructrices d’emplois en Outre-mer : la mutualisation des services RH et la délocalisation des services Outre-mer vers la Métropole, notamment le service de la comptabilité vers Narbonne et prochainement les services de taxation des colis collaborant avec les douanes.
Pour la direction, il s’agirait d’une GPEC1 indispensable pour envisager l’avenir. Pour FOCom, c’est en fait une série de réorganisations qui suppriment à la fois compétences et emplois dans les quatre départements d’Outre-mer. En effet, tout est rapatrié vers les DAST2 de la métropole : le contrôle de gestion, le contrôle des risques, les commandes de numéraire sans oublier les services de comptabilité… Les collègues des services Supports Outre-mer subissent une situation anxiogène avec au programme surcharge de travail, stress… Rien n’est fait pour développer l’emploi ni l’activité dans les DOM.
Face à cette situation catastrophique, FOCom exige plus de transparence sur l’évolution des compétences et des emplois avec, en particulier, l’arrêt immédiat des suppressions d’emplois et des délocalisations des services vers la métropole. FO demande également le maintien des services Supports dans les DOM, le maintien du service public en Outre-mer et le développement des compétences dans les DOM, par le biais d’un plan de formation adapté.

1 Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences
2 Direction d’Appui et de Soutien Territoriale

jocelyn3 questions à

…Jocelyn clodine-florent, responsable fédéral focom de l’outre-mer.

Quel est ton parcours militant ?
Lors de mon stage de titularisation au Centre Courrier de Paris 17, sans être syndiqué, je défendais déjà les collègues. FO me plaisait, notamment, pour son indépendance. Très vite, avec les camarades de FO, nous avons sympathisé. Je suis devenu militant puis responsable de section. Après un an de militantisme, nous sommes passés de la troisième à la première place ! Tout en travaillant, je m’investissais rapidement en prenant des responsabilités au sein de la Fédération FOCom.
En 2006, au vu des résultats, les dirigeants de l’époque m’ont sollicité pour reprendre le syndicat FO de La Poste de Paris. Et jusqu’en 2015, les résultats aux élections ont progressé ! Avec l’équipe, nous avons retrouvé une réelle indépendance notamment par rapport à la CGT et SUD. Toujours pour l’unité syndicale, nous tenions à garder notre indépendance et notre visibilité.

Quelles sont tes priorités en tant que responsable FO Com des DOM ?
Dans la continuité de mon prédécesseur Roger Ould-Yahoui, de nombreuses problématiques spécifiques au DOM m’interpellent : l’emploi, l’équité par rapport à la métropole… Mon objectif est clair : faire entendre la voix des DOM au sein des différentes instances et faire remonter les revendications spécifiques à l’Outre-mer. Se battre pour l’emploi est devenu une de mes priorités !
La formation des militants est également un enjeu capital. Et nous y travaillons avec le secteur Formation.
Il y a également l’implantation dans tous les sites. Mes déplacements dans les DOM sont réalisés avec pertinence et concertation. Avec mon adjointe Évelyne Cambel et pour Orange le Délégué Syndical Coordinateur Franck Mounsamy, nous développons la présence de FO.

Quels sont les enjeux syndicaux à La Poste et chez Orange en Outre-mer ?
Dans les DOM, les métiers de La Poste sont regroupés et les collègues sont polyvalents. Il y a aussi des problèmes de mutations ou de congés bonifiés. La perte de compétences et les suppressions d’emplois à La Poste doivent être évitées. Ainsi, nous demandons la réintroduction de services comme ceux des douanes.
La Poste a un rôle social à jouer. Des actions en faveur de l’aménagement du territoire et pour la création de lien social doivent être accentuées. Or le manque de personnel provoque dégradation des conditions de travail et incivilités.
Chez Orange, compte tenu de l’actualité des Télécoms, les risques pour l’emploi sont réels. Dans les boutiques, le manque de personnel est flagrant, ce qui rend les conditions de travail plus difficiles. En 2017, les élections professionnelles se profilent et la campagne est sur le point de commencer. Nous nous préparons activement à cette échéance.