La Poste développe dans tous ses métiers le concept d’amélioration continue dans le travail. Son programme, riche de sept modules, se nomme FAB’EX – La Fabrique de l’Excellence managériale. C’est la déclinaison postale d’une idée germée dans un esprit américain, mais développé après-guerre par les firmes japonaises. Le kaizen ou « changement dans la sérénité » vise à améliorer les produits et les process.
Sous couvert d’améliorer les pratiques existantes et de les faire progresser sans cesse, en fixant de nouveaux standards, le kaizen permet surtout à La Poste de faire mieux avec moins, tout en mettant en avant la sécurité, alors que c’est bien le souci de performance qui se cache derrière ce concept.
Car être excellent signifie être au-delà de la normalité, donc des normes, pour un salaire normal! Le salarié deviendrait fusionnel avec son entreprise, en tension permanente afin d’être excellent dans la polyvalence et la polycompétence.
Pour FO Com, il est non négociable que la sécurité et la santé des agents passent après les organisations de travail. Elles doivent être une priorité et rester au centre des réflexions de l’entreprise.
FO Com alerte La Poste quant aux conséquences graves de telles concepts sur les agents, notamment en terme de burn-out, si l’entreprise laisse ses agents continuellement sous pression.