Malgré la baisse des volumes du courrier (-6,8%), annoncée et relayée dans tous les articles de presse de cet été, les derniers chiffres présentés au conseil d’administration du Groupe La Poste attestent d’une bonne santé financière de l’entreprise. Ces bons résultats proviennent du développement du e-commerce et de l’émergence de nouveaux services au Courrier ou à la Banque, entre autres, qui permettent de compenser en partie la baisse des volumes.
Quant au métier de facteur, il ne devrait pas être amené à disparaitre tant que la directive européenne obligera les services postaux de l’UE à assurer la distribution au moins une fois par jour, et ce, 5 jours sur 7. Pour mémoire, en France, le facteur passe 6 jours sur 7. Au niveau international, FO mettra tout en œuvre pour défendre le service universel « à la française » !
Depuis plusieurs années, La Poste tente de diversifier la fiche de poste du facteur en l’amenant à livrer des repas, des médicaments ou autres, en surfant sur la vague de la « silver economy » bref à rendre des services à la personne, mais des services payants …bien sûr !
Que La Poste profite de l’image et de la notoriété du facteur pour assurer ces services peut faire partie d’une stratégie payante pour l’entreprise que notre organisation syndicale peut accepter. Cependant, FO veille à ce que ces nouveaux services ne dégradent pas cette bonne image des factrices et des facteurs et leurs conditions de travail. Ainsi, chacun s’étonnerait fort justement de voir nos collègues commercialiser chouchous ou beignets sur la plage …
Pour FO, rien ne pourra remplacer de bon critères de départ, suffisamment cohérents pour être dispensés dans le cadre d’un service de qualité pour les clients et dans de bonnes conditions de travail. D’où notre revendication très appuyée d’une réelle prise en compte des nouvelles activités dans la charge de travail.