La crise du COVID-19 a révélé l’extrême fragilité de nos services publics et leur incapacité à pouvoir répondre aux besoins essentiels de tous les français. Le service public postal n’a pas échappé à ce constat. Comment s’en étonner ? Depuis des années, et plus particulièrement depuis le passage de La Poste en société anonyme, le service public postal est le plus souvent perçu comme une charge financière, un boulet économique, un vestige du passé.
Durant cette crise, le besoin de service public postal, c’est-à-dire de solidarité, de maintien du lien, de services indispensables est devenu prégnant. Cela a obligé La Poste à la réouverture progressive des bureaux, l’élargissement des horaires d’accès au public, la marche progressive vers une distribution postale plus en phase avec l’aspiration des usagers, des clients, des collectivités et du monde économique. Il fallait assurer le versement des prestations sociales, la livraison des colis, il fallait remettre de la proximité et du lien. Aujourd’hui, à la lumière des enseignements de cette crise, La Poste doit impérativement remettre le service public au coeur de sa stratégie, le défendre et veiller à son juste financement.
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