Créées en 2015, les maisons de service public sont des guichets polyvalents, tenus par des postiers chargés d’aider les usagers dans leurs relations avec les administrations et les organismes publics ayant passé un partenariat avec La Poste (Pôle Emploi, CAF…). Ainsi, la maison de service public s’inscrivait au départ dans une logique de guichet de proximité unique républicain garantissant l’accès aux services publics pour tous et partout, notamment en milieu rural. De plus, c’était une façon pour La Poste de préserver des emplois. C’est pour ces raisons que FOCom, défenseur des valeurs de la République, y était favorable.
Malheureusement, l’objectif a été dévoyé. En passant de maison de service public en maison de services AU public, le rôle républicain n’est plus la mission première, La Poste souhaitant rentabiliser sa présence dans le milieu rural. Seulement 500 MSAP devraient voir le jour sur les 1 000 prévues, ceci dû à la baisse des subventions et au retrait de la SNCF du projet. Il existe 3 niveaux de services :
- Premier niveau dit d’information, l’agent du guichet donne des flyers et il peut y avoir une borne pour servir d’intermédiaire entre les clients et le service public partenaire (CAF, pôle emploi, CPAM…).
- Deuxième niveau, dit de mise en relation.
- Troisième niveau, dit de transaction, à ce stade les partenaires font physiquement des permanences dans le local.
Aujourd’hui, seules des MSAP de premier niveau voient le jour, ce qui ne place pas l’entreprise dans une perspective de gain puisque c’est la moins lucrative.
La pérennité de la MSAP peut alors être questionnée… Son transfert vers un commerçant ou sa fermeture définitive envisagés… Ce serait, une fois de plus, l’affaiblissement de la République.
Un autre hic, la présence d’un conseiller de La Banque Postale dans les locaux d’une MSAP, parfois bien utile dans les zones de grande ruralité, irrite les réseaux concurrents qui jugent cette présence comme une concurrence déloyale…