Sur le terrain

Merci Pierrette !

Le 2 avril 2019, à l’EHPAD de Mussidan, un bel hommage fut rendu à une adhérente de la première heure. En effet, l’équipe FO Com de Dordogne a rencontré Madame Pierrette Coustillas pour lui remettre la médaille du syndicat Force Ouvrière. Ayant adhéré à son arrivée dans les PTT, elle est la plus ancienne et la plus fidèle adhérente du département. Stéphane Greffe, Secrétaire Départemental Poste, accompagné des responsables des retraités lui ont rendu cet hommage : « C’est avec un très grand plaisir que nous sommes réunis aujourd’hui pour vous honorer d’être notre plus ancienne syndiquée à Force Ouvrière. »
Madame Coustillas est née le 17 mars 1928 en Dordogne. Avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle entre aux PTT comme auxiliaire au bureau de Villefranche de Lonchat pour apprendre le métier de postière. Le receveur lui propose de se syndiquer à Force ouvrière. Au terme d’une année, Madame Coustillas est nommée à la Tour Blanche pour remplacer le receveur Monsieur Cassey qui a rejoint le maquis.
À la fin de la guerre, elle revient à Bergerac, à la brigade de réserve, où elle reste pendant 14 ans. Là, elle se spécialise dans la coupure de gestion, ce qui lui permet de faire pratiquement le tour de tous les bureaux du secteur. Puis, elle est nommée au bureau de Mussidan et enfin receveur à Saint Vincent de Connezac en 1972. Elle y travaillera pendant 16 ans, jusqu’à sa retraite en 1988.
« À cette époque, les PTT étaient une administration d’État. Tout le monde utilisait largement ses services et en était très satisfait. La péréquation jouait son rôle et les usagers étaient à égalité devant le Service public, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, et nous le regrettons. »

Focus sur les commissions des métiers de la poste

Durant le printemps 2019, se sont tenues, sur deux jours, les commissions des différents métiers de La Poste comme les Centres Financiers et Centres financiers Nationaux, le Courrier, le Colis, le Réseau et les Directions à Compétences Nationales (DCN), à la Fédération FO Com à Paris.
com_dcn7Ces commissions ont permis aux coordinateurs de chaque métier, de se rencontrer et d’aborder des sujets d’actualité variés.
Ce travail commun a enrichi la base de nos revendications, en adéquation avec les demandes et les attentes spécifiques du terrain. Cela nous permettra d’adapter notre ligne directrice aux changements permanents imposés par La Poste.
Défense du pouvoir d’achat, amélioration de la santé et de la sécurité au travail, conciliation vie privée/vie professionnelle, évolution du temps de travail ont été les thèmes les plus évoqués que ce soit au Courrier, au Colis, dans le Réseau mais aussi dans les Directions à Compétences Nationales.
Ce temps d’échange a été l’occasion de montrer un véritable travail d’équipe. De plus, les responsables et les coordinateurs ont montré qu’ils savent aussi se soutenir les uns et les autres.
Pour préparer le Congrès Fédéral qui a eu lieu en juin, les responsables ont pu également travailler sur la dernière mouture de la résolution de leur commission (Centres Financiers, Courrier, Colis, Réseau et Directions à Compétences Nationales) ; c’est-à-dire le fil conducteur et les grandes actions à mener par FO Com lors du prochain mandat.

Accord handicap FO signé

Le 10 mai 2019, FO a signé le 7e accord en faveur des personnes en situation de handicap à La Poste pour une durée de quatre ans. Celui-ci a également été signé par la CGT, CFDT, CFTC/CGC et l’UNSA.
été signé par la CGT, CFDT, CFTC/CGC et l’UNSA.
Notre combat a permis de confirmer l’axe prioritaire du maintien en emploi des personnes en situation de handicap, avec au moins 50 % du budget prévisionnel réservé aux financements des actions de maintien. Elles concernent une meilleure prise en charge du handicap psychique et des maladies chroniques dans le collectif de travail, un renforcement de la formation des managers, une réinternalisation de certaines activités qui permet de nouvelles possibilités de réorientation professionnelle, un soutien aux postiers/postières renforcé avec 4 ASA dont 1 pour les personnes souffrant de maladie chronique. Une prise en charge de déplacement domicile/travail est facilitée par une proposition de solutions alternatives (rapprochement du lieu de travail, télétravail, covoiturage…). C’est aussi un meilleur accompagnement de la reprise au travail des personnes en situation de handicap revenant en temps partiel thérapeutique (avec, notamment, une formation de remise à niveau) et une amélioration de l’information des postiers dont la situation est examinée en Commission de retour et de maintien dans l’emploi.
Grâce à cet accord, il y a également des mesures comme la réattribution de l’aide versée par l’Agefiph à l’établissement accueillant la personne bénéficiant de la Reconnaissance de la Lourdeur du Handicap (RLH), le principe du TPAS « handicap » reconduit jusqu’à la fin de l’accord, la mise en place d’une aide financière sous conditions de ressources pour les familles monoparentales en situation de handicap (à venir côté COGAS), une aide pour financer le reste à charge d’un aménagement du domicile en cas de déménagement lié à un changement d’organisation des activités de La Poste (à venir côté COGAS) et l’accentuation de la formation des acteurs concernés, notamment des managers lors de l’insertion des personnes souffrant d’un handicap psychique.
Ensuite, le recrutement des personnes en situation de handicap est fixé à 650 personnes au minimum dont 40 % en CDI. Les achats auprès du secteur adapté et protégé sont portés à 40 millions d’euros.
Quant au budget prévisionnel, 23 millions d’euros sont prévus pour financer les dispositions de l’accord. Ce dernier reste néanmoins conclu sous la conclusion suspensive de l’obtention de l’agrément par la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, du travail et de l’emploi).
Pour FO, l’insertion et le maintien en emploi des personnes en situation de handicap est et doit être une priorité pour tous.

7 février : une mobilisation réussie qui en appelle d’autres

Dans le cadre de cette manifestation reliant Montparnasse à Matignon, assortie d’un grand rassemblement sur l’esplanade des Invalides, plus de 8 000 agents publics, fonctionnaires ou contractuels, dont des agents de La Poste et des télécommunications, ont répondu présent au seul appel de Force Ouvrière, cela afin de dire au Gouvernement : « stop », « ça suffit ».


CETTE JOURNÉE D’ACTION FORTEMENT SUIVIE est venue parfaire le périple symbolique et en partie réalisé à pied du Havre (ville du Premier ministre) à Matignon par des militants FO.
Ce périple a été l’occasion de faire des haltes dans des localités où les services de proximité sont menacés de fermeture voire déjà fermés. Cette action visait aussi à faire entendre les revendications des agents concernant les salaires et les conditions de travail.
Les 5,5 millions de fonctionnaires et agents publics font face à un mépris sans précédent de la part du gouvernement Philippe. Ils sont les oubliés de toutes les mesures de revalorisation des salaires, avec une 8e année de gel du point d’indice depuis dix ans. Ils sont mis en difficulté par les suppressions de postes et les restructurations permanentes. Ils sont également inquiets pour l’avenir du Statut général des fonctionnaires et ses valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité, garantissant l’égalité de traitement des usagers ainsi que pour l’avenir des régimes de retraites existants. FO Com s’est donc mobilisée car, à La Poste comme chez Orange, les agents contractuels comme les fonctionnaires ont un besoin urgent d’une augmentation de salaires.

3 questions à… Delphine Galbois, secrétaire départementale adjointe FOCom Vienne et responsable courrier

delphine-galboisQuelles sont les spécificités de la Plateforme Industrielle Courrier (PIC) de Poitiers ?
La PIC, c’est la nouvelle dénomination des centres de tri de La Poste. Il y en a trente-trois en France.
À Poitiers, nous avons une activité de concentration et de préparation du courrier (PPDC) qui est effectué par une Machine de Tri Préparatoire (MTP). Le courrier provient des collectes faites dans les entreprises, les bureaux de postes, les boîtes jaunes et le courrier des facteurs. Ce premier tri sépare l’écopli, la lettre verte, la lettre prioritaire, l’intra et extra-département, l’export…
Il est ensuite envoyé sur les Machines de Tri Industriel Petit Format (MTI-PF) et le grand format est traité sur les machines de Tri Objet Plat (TOP) pour y être séparé par département et envoyé sur les autres PIC. Le courrier est ensuite repris à la PIC plusieurs fois sur les différentes machines et trié par Plateforme de Distribution du Courrier (PDC), puis par tournée à destination des facteurs et même déjà classé dans l’ordre de la tournée grâce notamment aux machines appelées « TTF » (Tri Tournée Facteur).
À Poitiers, nous avons : six MTI-PF, deux TOP, deux MTP et douze TTF. Nous traitons les départements de la Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, et Vienne. Nous sommes actuellement en train d’intégrer le traitement de la Haute-Vienne suite à l’annonce de la fermeture du Centre de Tri de Limoges. Depuis un an et demi, nous traitons en nuit les Colis Chronopost du Poitou-Charentes ce qui nous fait de l’activité supplémentaire.
Nous sommes « site pilote » pour le traitement automatisé des réexpéditions (petit format uniquement) que les facteurs n’auront plus à faire. Tous ces changements entraînent une diminution des mètres carrés disponibles dans la halle de production, des adaptations permanentes de chantiers et une suppression de salle de repos… ce qui n’améliore pas nos conditions de travail.
Quelle est la situation sociale au sein de la PIC de Poitiers ?
Il y a beaucoup d’intérimaires qui travaillent à la PIC de Poitiers, des Contrats Pro, des étudiants, des CDD et dernièrement des CDI intérimaires. Nous avons un manque permanent de compétences, donc les postiers sont sollicités au quotidien pour former les nouveaux arrivants en plus de leur travail. Nous devons être polyvalents mais à quel prix !
Certains de nos collègues sont I-2, I-3 et assurent la fonction de pilotes de production (Classe II) pendant des mois voire des années sans reconnaissance, d’où la revendication de FO sur le grade de base « Classe II » en PIC au titre de la polyvalence et de la polyactivité.
Le manque de reconnaissance est également flagrant pour les personnes ayant des inaptitudes. Au sein de l’établissement de Poitiers comme dans les autres PIC, il n’y a pas ou peu de possibilités d’évolution professionnelle.
Plus généralement, les PIC sont impactées directement par la baisse du volume du Courrier et vont l’être encore plus avec la dématérialisation des impôts. C’est pourquoi la Direction du Réseau Industriel Courrier (DRIC) revoit son schéma industriel et optimise au maximum les mètres carrés en regroupant les machines dans les établissements, le temps d’utilisation des machines, et du personnel.
Certaines PIC sont déjà fermées, d’autres sont en cours de fermetures et la liste risque de s’allonger. Bon nombre d’agents sont et seront impactés. Au 31 décembre 2017, l’effectif global des PIC représentait 11 150 personnes.
Les agents des PIC sont les grands oubliés de la Branche Services Courrier Colis (BSCC) malgré l’évolution permanente à laquelle ils font face. Ils n’ont pas de prime pérenne.
Quelles sont les revendications et actions de FO à la PIC ?
Sur Poitiers, Force Ouvrière demande plus de RAP, le grade de base II-1, une prime pérenne, des recrutements en CDI Poste, de la reconnaissance… et surtout l’amélioration des conditions de travail. À la PIC, nous avons une section forte avec un nombre d’adhérents important.
Pour nous développer, nous organisons des réunions d’adhérents deux fois par an, avec la présence d’un intervenant extérieur afin de dynamiser et d’intéresser un maximum de personnes, comme un représentant de l’AFOC (l’association FO de défense des consommateurs) ou des membres de la Fédération.
Ça nous permet de rester en contact avec nos adhérents mais surtout de développer notre équipe militante et notre présence sur le terrain. Nous avons un représentant par brigade ce qui nous permet de couvrir l’ensemble des services.
Lors des dernières élections, nous avons fait 28,34 %donc, notre objectif pour le mois de décembre est d’atteindre les 30 %.
C’est le fruit d’un travail d’équipe qui se renforce au fil du temps et qui s’implique quotidiennement sur le terrain mais aussi en participant aux plénières, bilatérales, heures mensuelles d’info, préparation et distribution de tracts…En tant que Responsable Courrier, je tiens à remercier l’équipe militante : Thierry, Frédéric, Michèle, Olivier, Sylvie, Stéphanie ainsi que tous les adhérents.