Alors que l’Union Européenne s’apprête à se doter d’un socle des droits sociaux suite au sommet du 17 novembre à Göteborg en Suède, la Confédération européenne des syndicats (CES) tire la sonnette d’alarme: dans dix de ses États membres, le salaire minimum ne dépasse pas 50 % —dans le meilleur des cas— du revenu médian national, sachant que le seuil de pauvreté est fixé le plus souvent à 60 % de ce dernier. Royaume-Uni, Grèce, Slovaquie, Allemagne, Pays-Bas, Irlande, Estonie, Tchéquie et Espagne sont concernés. Dans ces neuf pays, le salaire minimum n’atteint pas la moitié du revenu médian national. En Belgique, il en représente 50 %. Ce constat, relève la CES, souligne la nécessité d’intégrer l’augmentation des salaires minimums dans un plan d’action pour la mise en oeuvre du socle des droits sociaux.
Augmentation des salaires minimum, investissements dans les services publics, protection des travailleurs précaires, renforcement de la négociation collective, socle minimum de droits pour les travailleurs indépendants, respect de la vie privée au travail, égalité de rémunération…
Autant de demandes que la CES adresse à l’Union européenne autour d’un plan d’action. L’objectif est de transformer les belles promesses du socle européen des droits sociaux en améliorations réelles dans la vie des travailleurs, de façon à aboutir à des salaires équitables et des emplois sûrs dans toute l’Europe.
FOCom à l’international
Réunis à Helsinki du 25 au 26 septembre, les membres d’UNI Europa Youth ont élu leur nouveau groupe directeur. Ce dernier est composé d’un représentant par zone (groupe de pays), de trois vice-présidents, et d’une présidente.
FOCom se félicite de l’élection de Pauline Couteau en tant que vice-présidente. Avec le groupe directeur, elle aura la charge de mener à bien le plan d’action prévu pour les deux prochaines années. L’objectif de cette mandature est d’oeuvrer activement afin que les jeunes puissent se réapproprier leur avenir.
L’enjeu est vaste, les pistes de réflexion sont multiples. Il s’agit de combattre la précarisation de l’emploi des jeunes, de développer leur adhésion militante, ainsi que d’amplifier leur représentation dans les structures syndicales.
La poste allemande teste la livraison du courrier un jour sur deux
Depuis l’été et jusqu’en décembre, la poste allemande mène un test de distribution du courrier un jour sur deux. Les clients des 110 facteurs concernés de la Deutsche Post sont volontaires car, en Allemagne comme dans d’autres pays européens, la distribution quotidienne du courrier cinq fois par semaine est inscrite dans la loi.
La poste allemande justifie ce test par le changement d’habitudes des jeunes générations. Mais elle cherche surtout à se passer petit à petit du facteur. Aujourd’hui, le cadre légal que La Poste doit respecter, et respecte, ne permet pas une distribution trois jours par semaine. Mais la politique allemande est plutôt en train de durcir le mandat de service public de La Poste.
Accord mondial à GEOPOST
C’est un accord mondial historique qui a été signé par trois organisations syndicales françaises dont FOCom. L’accord signé le 14mars s’applique aux entreprises sur lesquelles GEOPOST exerce un contrôle majoritaire en tant que propriétaire à travers le monde.
GEOPOST est une branche de LA POSTE qui est un acteur majeur de la livraison express de colis de moins de 30 kg. Cette entreprise dessert plus de 230 pays pour le compte de 360000 clients dans le monde.
Les principaux engagements pris par cet accord sont le respect du droit individuel à la liberté syndicale, le respect de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et de l’Organisation International du Travail.
Dans le secteur de la logistique toujours plus concurrentiel, où les cadences sont infernales et les conditions de travail déplorables, c’est une avancée considérable qui permettra aux salariés d’autres pays d’acquérir les moyens de faire respecter leurs droits.
Fermetures en Suisse…
Au mois de juin, La Poste suisse a annoncé que 765 offices de poste sont garantis jusqu’en 2020 et que 459 autres sont menacés de fermeture, soit 37% des offices du pays.
La Poste confirme qu’à terme elle veut exploiter elle-même entre 800 et 900 offices. Dans son communiqué, elle annonce qu’elle va « étoffer son offre », car si ce sont aujourd’hui 3 854 points d’accès qui sont à la disposition de la clientèle, ce nombre sera porté à 4 200 d’ici 2020.
Ce réseau de 4 200 bureaux sera réparti en 800 à 900 offices, 1 200 à 1 300 agences (c’est-à-dire des bureaux de poste intégrés à des commerces), 1 300 services à domicile et 500 à 700 points d’accès complémentaires ou destinés à la clientèle commerciale, selon le vocabulaire de La Poste.
La Poste assure que les agences postales intégrées dans le modèle de filiales partenaires (épiceries, administrations locales et autres commerces de village) permettent d’effectuer 97% des opérations postales. Ainsi, selon La Poste, le format des filiales s’est largement imposé.
Syndicom ne l’entend pas de cette oreille. Pour le syndicat, La Poste « brasse de l’air, mais ne présente aucune stratégie ».
Syndicom affirme également que La Poste souhaite poursuivre la réduction des services déjà entamée. « Une nouvelle fois, des points d’accès allégés sont présentés comme des projets d’avenir, tandis que la poursuite du développement de l’offre de services demeure nébuleuse », précise-t-il.