Intelligence artificielle (IA) : quid des salariés ?

Le 29 mars, le député Cédric Villani présente son rapport sur IA avec notamment les projets de transformation de l’État. A La Poste, l’IA fait son apparition et pourrait révolutionner sa transformation. Elle permettrait des gains de productivité par l’automatisation de certaines tâches … au détriment de l’humain!

Filiale de La Poste, ProBaYes utilise l’IA pour améliorer la gestion des flux et celle des flottes. Les travaux de prévision  portent sur l’analyse des flux des réseaux de distribution de colis à partir des données relevées tout au long de la chaîne. A partir de ces informations, des modèles sont à même de prévoir les flux à venir sur les plateformes de tri et de distribution et ce jusque dans les tournées des livreurs ou des facteurs ! L’enjeu est très sensible car la prévisibilité à faible marge d’erreur contribue à limiter le nombre de mises en instance ou de représentations des colis. Cependant, cela déshumanise le collectif de travail et surtout ne peut pas prendre en compte les habituels imprévus.

Pour FO, l’IA se doit d’être plurielle, ce qui n’est pas le cas du tout… Elle est trop souvent limitée à la réduction des couts, l’automatisation voire la suppression d’emplois. FO plaide en faveur d’un développement rapide d’une éthique de l’IA et ce à tous les niveaux de la société. Le risque de déshumanisation est très fort. Pour FO, il serait paradoxal que les salariés d’une grande entreprise de main d’œuvre  telle que La Poste soient gérés par des robots !