Après avoir réduit de moitié les directeurs d’établissement au Réseau suite à l’installation des Directeurs de Secteur (DS), La Poste continue de réduire le nombre de cadres par la diminution des DR. De 48 aujourd’hui nous passerons à 31 demain. Tous les étages du management vont devoir devenir performants dans le management à distance. Même si, nous l’avons bien compris, La Poste va maintenir des fonctions ou en créer, de façon à ce que tous retrouvent un siège. C’est encore un projet productiviste.
La mise en place des maisons de l’habitat va permettre de repositionner tout le monde. Maintenant, les recrutements seront-ils pertinents ? Les compétences seront-elles prises en compte ? Certaines nouvelles fonctions voient le jour comme le Manager référent ou Risk Manager délégué.
Le manager référent aura une formation spécifique pour accompagner au mieux les managers. Mais attention, ce n’est pas un COACH ! Quelles seront alors ses missions ? Pour faire face aux situations difficiles de dialogue social en DR, La Poste crée un poste de responsable RH et conduite du changement mais pas partout…
Encore une fois, tout est fait dans la précipitation et sans que les tenants et les aboutissements ne soient clairement établis. Les nouvelles fonctions ont des contours assez flous, la volumétrie est en suspens… Comment ne pas être sur la réserve quand on connaît le mal-être qui règne déjà parmi les managers du réseau ?
Si les nouveaux directeurs de région sont quasiment tous identifiés par La Poste, tel n’est pas le cas pour les N-1 (notamment pour les Directeurs de Territoire). Aussi, encore aujourd’hui, la pression est répercutée sur les DS au travers des résultats commerciaux et des réorganisations. L’affichage, rien que l’affichage ! Cette tendance récurrente n’a de cesse d’engendrer bien du « mal-être » pour les exécutants (chargés de clientèle et ligne conseil bancaire).
FO sera très attentive quant au déploiement de ce projet et souhaite que sa mise en place se fasse dans la sérénité. De fait, FO a demandé à La Poste de retarder sa mise en œuvre de façon à laisser le temps aux CODIR des secteurs de prendre leur fonction et d’atteindre leur niveau d’efficacité sans succès.
Le diagnostic pour établir les risques vis-à-vis de ce projet doit être fait, pour FO, par des spécialistes de façon à garantir de l’indépendance, au vu de l’étendue du projet, de sa technicité. Les chefs de projets (futurs DR) sont déjà nommés et les appels à candidatures pour les N-1 vont paraître… Nous mettons une nouvelle fois en garde : il ne faut pas confondre vitesse et précipitation.