Le 4 mars 2021 s’est tenue une Commission de Dialogue Sociale à La Poste (CDSP) commune au Réseau et aux Services Financiers, ayant pour objet la présentation de Plan de Développement des Compétences 2021 de l’École de la Banque et du Réseaux (EBR).
Anciennement Plan de Formation, le Plan de Développement des Compétences compte anticiper les besoins des postières et des postiers en termes de formation afin de les accompagner au mieux vers le tout numérique.
Les formations pourront avoir lieu en télétravail et donc en distanciel. La Poste se base sur les résultats 2020 qui présentent une hausse des formations à distance (48% en 2020 contre 19% en 2019). L’adaptive learning (apprentissage adaptatif), mis en place dans le cadre de l’action commerciale “la grande course”, prévoit une formation continue. La ligne commerciale bancaire devrait ainsi “monter en compétence” en “se formant, s’entraînant et en performant”.
Bref, tout un programme qui va permettre à La Poste d’obtenir le label LUCIE 26000 en décembre 2021 (lors de l’audit de suivi Qualiopi) si la mise en place de la gouvernance, les relations et les conditions de travail sont responsables, si l’environnement est préservé…
Mais, pour le postier apprenant, qu’en est-il ?
Aujourd’hui, le NPS (Net Promoter Score), indicateur pour mesurer la satisfaction client, est bien inférieur aux standards du marché (La Poste est à 25, le marché à 64). Même si cet indicateur demande une analyse poussée, force est de constater que la satisfaction n’est pas au rendez-vous. Équiper les conseillers de smartphone semble être une des solutions avancée par La Poste. Certes, l’équipement, les dysfonctionnement informatiques peuvent générer des irritants.
Mais les questions sont :
- Suite à la formation, que reste-t-il de l’enseignement ?
- Le postier est-il plus à l’aise et plus professionnel dans son métier ?
- Réalise-t-il les formations en e-learning dans de bonnes conditions ?
Quant aux formateurs, La Poste reste évasive. Elle reconnait leur agilité mais ne semble pas prévoir de moyens supplémentaires nécessaires pour faire face aux nouveaux usages et à ce plan de développement très ambitieux.
Pour FO Com, il est clair que les enjeux futurs pour la formation seront étroitement liés aux évolutions des métiers dans le cadre des prochains plans stratégiques, mais aussi en lien avec la conformité, le réglementaire et l’accélération du digital.
FO Com a demandé que soient mis à disposition la force de travail et les moyens nécessaires sans lesquels aucune formation correcte n’est possible.