Le taux de féminisation à La Poste est resté stable en 2018 : les femmes représentent 52.37% de l’effectif contre 47.63% pour les hommes.
Les femmes sont présentes à 47.17% au Courrier, à 29.95% au Colis, à 61.63% dans les Services Financiers, à 65.85% au Réseau et à 56.79% dans les Services Supports et Structures. Les métiers du Réseau et des Services Financiers sont historiquement des métiers tenus par les femmes, majoritairement de la classe II à la classe III. Les métiers du Courrier et du Colis étant des métiers dits physiques, les hommes y sont plus représentés.
Après analyse, FO constate que les femmes sont plus présentes dans les métiers de classe I, II et III, leur promotion s’effectue d’ailleurs majoritairement sur ces niveaux, l’accès au niveau supérieur reste problématique (le fameux plafond de verre). Les hommes, plus nombreux dans l’encadrement supérieur, bénéficient d’une rémunération globale plus conséquente.
Il s’avère aussi que les femmes sont moins rémunérées du fait du temps partiel choisi et/ou subi. Sur les 17.961 agents en temps partiel, 79.8% sont des femmes, soit 14.333 agents. Les femmes sont également plus absentes du fait des congés maternité et adoption qu’elles prennent plus facilement que les hommes : 268.840 journées d’absence pour les femmes salariées et fonctionnaires confondues contre 20.374 journées d’absence pour les hommes. Leurs carrières sont moins linéaires, plus entrecoupées par les événements familiaux, avec comme conséquences les plus notoires, une promotion plus difficile et des droits à la retraite minorés.
L’engagement de FO est quotidien, ainsi outre l’égalité salariale, FO revendique des mesures correctives à même de gommer les effets négatifs du temps partiel, de faciliter l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle, de lutter contre les discriminations. La sur-cotisation des employeurs en matière de retraite permettrait notamment aux femmes sous temps partiel subi, d’améliorer les conditions de liquidation de leurs droits.