Diversité

FO Com renforce son engagement envers les aidants

Les points clés du nouvel accord 2024 – 2026

Soutenir les aidants dépasse les simples enjeux sociétaux ou les initiatives RH visant à améliorer la communication en entreprise. Pour FO, c’est un véritable combat syndical, ancré dans ses valeurs de progrès et de justice sociale.

Alors que l’accord de 2018 arrivait à son terme, la détermination de FO a permis de renforcer la politique sociale en faveur des aidants. Dans cette continuité, FO a signé, le 11 juillet 2024, le 2e accord visant à améliorer l’articulation entre vie professionnelle et personnelle des postiers aidants et a obtenu des mesures concrètes.

Pour en savoir plus [Lire le tract]

Accord Aidants 2024-2026

aidantsFO signe pour renforcer les droits des postiers aidants

Près d’un salarié sur quatre sera un proche aidant en 2030. L’aidance ne s’arrêtant pas aux portes de l’entreprise, La Poste a une nécessité d’avoir une politique volontariste en vue de mieux concilier vie personnelle et vie professionnelle de ses postiers aidants. Pour FO, accompagner les aidants est beaucoup plus qu’une question sociétale ou qu’un axe de développement RH pour la communication de l’entreprise. C’est avant tout un combat syndical majeur qui est au cœur de nos valeurs de progrès et de justice sociale.

L’accord de 2018 arrivant dans quelques mois à son terme, notre opiniâtreté a permis de renforcer la politique sociale de soutien aux aidants. FO signe le 2e accord visant à améliorer l’articulation entre vie professionnelle et personnelle des postiers aidants. Nous avons revendiqué et obtenu plusieurs avancées concernant l’organisation du temps de travail, dont voici un extrait :

  • L’octroi de 3 ASA + une ASA supplémentaire par aidé pour répondre à la multi-aidance.
  • La possibilité pour les postiers de nuit de bénéficier de l’ASA « aidant » avant ou après un rendez-vous.
  • La prise, en urgence, d’une ASA « aidant » par an, sans préavis.
  • L’exercice possible du télétravail au domicile de la personne aidée

De plus, les modalités d’octroi du don de jours concernant les aidants apportant leur soutien à une personne atteinte d’une maladie grave, d’un handicap ou victime d’un accident d’une particulière gravité, ont été assouplies. Avant l’obtention, il n’est donc plus nécessaire :

  • de poser une partie de ses congés payés annuels
  • d’épuiser des ASA « enfant malade ». Les « jours de solidarité aidants » octroyés sont sans effet sur la prime d’équipe BSCC.

Pour les aidants ayant un compte épargne temps, ils devront prendre les jours déposés au-delà de 4 fois les obligations hebdomadaires contre 2 fois auparavant.

En cas de situations compliquées, l’aidant pourra dorénavant renouveler sa demande de dons de jours jusqu’à deux fois/an ce qui porte la possibilité d’obtenir jusqu’à 90 jours de solidarité pour 6 jours travaillés.

Enfin, FO a obtenu l’engagement de La Poste, de mettre à niveau les systèmes d’information RH postiers comme le Factéo, l’extranet, etc. afin de faciliter le don de jours de solidarité, la pose des ASA et du don de jours ainsi que de renforcer la communication à destination des postiers, de la ligne managériale, de la filière RH, du personnel de santé, etc.

Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à vous rapprocher de vos représentants locaux. Déterminés à faire progresser les droits de celles et ceux qui aident.

Accord « aidants » 2018 – 2023 : Un bilan encourageant, des défis persistants

aidantsLes situations vécues par les proches aidants sont très hétérogènes en fonction du type d’aide apportée, du nombre d’heures consacré par semaine, de leur âge, de la pathologie de la personne aidée, de leur situation professionnelle. Actuellement, plus de 6 aidants sur 10 ont une activité professionnelle. Cependant, trois aidants sur quatre choisissent de ne pas divulguer leur situation à leur employeur ce qui les confronte quotidiennement à divers défis comme la difficulté à concilier les temps professionnel et personnel, à s’occuper des démarches administratives chronophages et fastidieuses …

Depuis 2018, sous l’impulsion de FO, pour une vraie politique sociale de soutien aux aidants, l’accord relatif à une meilleure articulation entre la vie professionnelle et personnelle des postières et des postiers aidants propose, pour la première fois, des mesures concrètes. Elles concernent la facilitation de l’organisation du temps de travail (aménagement horaire, accès à un temps partiel, …), l’accompagnement dans la mobilité géographique, l’amélioration de modalités de télétravail et la création de 3 jours d’Autorisation Spéciale d’Absence pour les aidants. De plus, l’instauration du dispositif de don de jours de solidarité a permis d’attribuer des jours de solidarité aux postières ou postiers aidants apportant leur soutien à une personne atteinte d’une maladie grave, d’un handicap ou victime d’un accident d’une particulière gravité, rendant indispensable une présence soutenue et des soins contraignants.

Pour la période 2018-2023, des indicateurs nationaux ont été présentés lors de la commission de suivi du 26 mars 2024. Ils indiquent que La Poste a versé 5 333 jours et que les postières et les postiers donateurs ont versé 3 074 jours supplémentaires au fonds de solidarité géré par la DRH Groupe, laissant un solde de 5 555 jours de solidarité à la fin de 2023. Ainsi, pour soutenir 124 postières et postiers dans l’aidance d’un proche (Ascendant, conjoint, enfant, collatéral),  2 900 jours de solidarité ont été attribués par la commission d’attribution. Enfin, 4 412 aidants ont bénéficié de 7 848,5 jours d’Autorisation Spéciale d’Absence.

Si en 5 ans, des progrès ont été réalisés pour soutenir les aidants à La Poste, FO Com continue de militer pour améliorer leur situation. Nous réclamons, pour les aidants, une meilleure communication de La Poste vers les managers et la filière RH à destination des aidants, une simplification des démarches de renouvellement des certificats des aidants, une traçabilité des dons de jours dans le système d’information RH de gestion du temps. De plus, FO Com exige la neutralisation des jours d’Autorisation Spéciale d’Absence dans le calcul de la prime d’équipe de la BSCC. Ces questions seront abordées lors de la négociation ouverte depuis le 26 mars 2024.

Avec FO com, déterminée à faire progresser le droit de celles et de ceux qui aident.

Égalité salariale : un combat toujours d’actualité malgré des avancées législatives

Égalité salarialeLa journée internationale des droits des femmes, célébrée le 8 mars, est une occasion de mettre en exergue les nombreuses luttes encore en cours pour atteindre une véritable égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

Dans le contexte français, l’inégalité salariale demeure une problématique constante, malgré l’existence d’un cadre juridique international, européen et national visant à la combattre. Selon une étude de l’INSEE de mars 2023, les femmes continuent de percevoir en moyenne un revenu salarial inférieur de 24 % à celui de leurs homologues masculins dans le secteur privé. Cette disparité salariale persistante constitue un obstacle majeur à l’instauration d’une société véritablement équitable et juste.

Depuis 2019, l’index Égalité, est le nouvel instrument mis en place pour mesurer et rectifier les disparités salariales. Malgré des objectifs louables, il souffre souvent d’un manque de précision et d’une capacité limitée à saisir toutes les dimensions des inégalités salariales. Lors de la commission sociale d’octobre 2023, la Première ministre de l’époque a reconnu la nécessité d’un nouvel index dans les dix-huit mois. Cette mesure vise des objectifs plus ambitieux et d’accroître la transparence, appuyant ainsi la revendication de révision de l’index formulée par FO depuis son instauration.

Face au constat de la persistance des inégalités salariales entre les femmes et les hommes, la nouvelle directive (UE) 2023/970 du 10 mai 2023 vise à renforcer l’application du principe de l’égalité des rémunérations entre les femmes et les hommes pour un même travail ou un travail de même valeur, par la transparence des rémunérations. La transposition de cette directive, d’ici le 7 juin 2026, offre l’opportunité de revoir l’index de l’égalité professionnelle pour le rendre plus efficace.

À La Poste, l’index affiche un score de 94 points sur 100 depuis 2019. À première vue, tout semble aller pour le mieux ! Cependant, en scrutant de plus près ces résultats, seulement 3 femmes figurent parmi les 10 plus hautes rémunérations. Ceci met en lumière la difficile ascension des femmes aux échelons supérieurs de l’entreprise. Dans ce cadre, FO Com a défendu et obtenu des mesures concrètes intégrées à l’accord lié à l’égalité professionnelle 2022 – 2025, notamment en favorisant une représentation féminine dans les postes à responsabilité où persiste le plafond de verre. L’objectif est d’atteindre, d’ici 2025, 40 % de femmes dans le groupe C, 45 % dans le groupe B et 50 % dans le groupe A. Ces mesures comprennent également une enveloppe salariale de 600 000 euros pour réduire les écarts salariaux. En 2023, 565 bénéficiaires ont pu en bénéficier.

Le 8 mars et tout le reste de l’année avec FO, déterminée pour mettre un terme aux inégalités salariales et professionnelles !

Progrès vers la parité chez les cadres : un chemin encore à parcourir

paritéOn s’approche de la parité femme/homme quasi parfaite au niveau du Groupe malgré des disparités suivant les Branches.

Domaine de pilotage % femmes
cadres sup.
(Groupes A,B,C)
% femmes
cadres
(Classe III)
% femmes
cadres & cadres sup.
Courrier 42,13% 42,31% 42,24%
Colis 38,01% 32,40% 35,35%
Services financiers 37,58% 63,59% 52,22%
Réseau 50,82% 66,63% 62,18%
Supports 47,10% 55,34% 50,58%
Ensemble* 44,94% 56,93% 52,36%

*Extrait du bilan social 2022 (fonctionnaires, salariés CDI, CDD)

Le taux de féminisation de l’encadrement (cadres, groupes A, B et C) a franchi, pour la 1re fois, la barre des 50 % en 2019, pour atteindre 52,36 %, en 2022. Plus précisément, la parité a progressé avec une représentation de 45,51 % de femmes dans le groupe A, 41,44 % dans le groupe B et 36,08 % dans le groupe C.

Ces résultats découlent de la négociation collective qui a joué un rôle crucial dans le progrès social. Ces avancées ont été intégrées dans les accords successifs liés à l’égalité professionnelle dont FO est signataire. Dans le cadre du 5e accord couvrant la période 2023 – 2025, FO a défendu et obtenu des mesures tangibles comme :

  • Favoriser la présence de femmes dans les postes à responsabilité où résiste encore le plafond de verre, avec un objectif de 40 % de femmes en groupe C, 45 % en groupe B et 50 % en groupe A d’ici 2025,
  • Renforcer la mixité des métiers les plus genrés. Celle-ci est loin d’être atteinte quand on entre dans le détail des métiers. Et, l’évolution est particulièrement lente.

En outre, la loi « Rixain » du 24 décembre 2021, visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle, impose, aux entreprises de plus de 1 000 salariés, une proportion de femmes parmi les cadres dirigeants (30 % en 2026) et parmi les membres des instances dirigeantes (40 % en 2029). Au 1er mars 2023, La Poste affichait une représentativité de femmes de 25 % pour les cadres dirigeants et de 35,2 % pour les instances dirigeantes dans l’entreprise.

Pour FO, malgré ces avancées, il reste encore du chemin à parcourir pour parvenir à l’égalité réelle.