Bien que moins sévère qu’en 2016, le dernier rapport de la Cour des comptes concernant la distribution postale, appelle cependant notre méfiance.
En effet, si la Cour reconnait les importantes transformations réalisées par La Poste, elle préconise une fois de plus une « diminution des coûts » mais aussi « un service universel postal à réexaminer ». Et là on commence à craindre le pire…
De telles préconisations purement comptables ne doivent pas produire l’effet inverse et ainsi affaiblir l’entreprise publique en attaquant un de ses principaux atouts constitué notamment par la proximité des postiers avec la population. En effet, la fréquence du passage des facteurs, le fameux « 6 jours sur 7 » permet d’affirmer une présence quasi quotidienne et ainsi consolide le développement de nouveaux services. L’adaptation et l’implication des postiers sont tout aussi importantes, dans cette pérennisation de l’entreprise, à travers le maintien d’un Service public de qualité pour les citoyens.
La Cour, qui compte si bien, omet de dire que l’absentéisme pèse pour plus de 6 millions de jours d’absence soit 1 milliard d’euros dans le budget de La Poste. En le soulignant, la Cour pourrait aussi préconiser une étude approfondie sur les conditions de travail, la santé et sécurité et la qualité du dialogue social. Parce que ça aussi, ça compte !