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Télétravail déconfiné, télétravail renégocié !

teletravailA FO Com, nous refusons de qualifier le travail à distance instauré dans l’urgence et vécu pendant le confinement de « télétravail ». Il a confirmé les formidables capacités d’adaptation des postiers dans un contexte éprouvant et il a permis la continuité de plusieurs activités stratégiques. Il a révélé aussi que l’impossible pouvait très vite devenir possible, voire prioritaire.

Aujourd’hui, il est temps pour nous de sortir de cette urgence ! La Poste doit solder cette période par un geste de reconnaissance envers ses travailleurs à distance confinés. Dans le même temps, il faut redéfinir rapidement le cadre d’exercice du « vrai » télétravail à La Poste, y compris dans des périodes de crise, à travers une renégociation de l’accord télétravail de juillet 2018.

Nos lignes directrices sont claires : l’accès au télétravail doit être basé sur le volontariat. Le droit au télétravail doit être sanctuarisé pour les populations devenues éligibles pendant l’épisode COVID, et notamment pour les classes II et III. La protection des télétravailleurs doit être renforcée, notamment par l’octroi de moyens supplémentaires et par une redéfinition du droit à la déconnexion permettant de garantir une charge de travail compatible à l’équilibre vie privée et vie professionnelle. Les managers de télétravailleurs doivent être davantage accompagnés et valorisés afin de lever les freins encore existants ici et là.

Pour FO Com le télétravail ne doit pas casser le collectif de travail et s’exercer dans la confiance à accorder aux équipes.

Au-delà de la relance économique, l’impératif est bel et bien social! FO Com veillera à ce que La Poste prenne ses responsabilités pour permettre à chacun de pouvoir exercer ses activités dans des conditions décentes.

Prime COVID : Un premier pas… insuffisant

prime COVIDDepuis maintenant plusieurs semaines, consciente des difficultés rencontrées par les postiers et des risques encourus dans l’exercice de leurs fonctions en période de pandémie, FO Com a demandé à La Poste de verser une prime COVID de 1000 euros minimum à tous les personnels [Lire le tract]

La Poste n’a répondu que très partiellement à notre demande… Seuls les postiers présents dans les établissements sont concernés et percevront une somme qui varie entre 100 et 300 euros en fonction de leur temps de présence, de 6 à 11 semaines.

C’est un premier pas mais ce geste ne doit être qu’un début…. qui doit en appeler d’autres ! Encore un effort monsieur le Président…

Pour les personnels non concernés par cette mesure, notamment les personnels obligés de travailler à distance, FO Com rencontrera prochainement La Poste et portera ses revendications : prise en compte des frais inhérents au travail à distance, application de l’accord télétravail existant, indemnité de restauration et bien sûr, prime COVID !

Notre revendication perdure : 1000 euros minimum pour TOUS, tout de suite, et le treizième mois juste après !

Plus que jamais, avec FOCom, faites vous entendre !

FO Com revendique une prime Covid-19

Les postières et postiers ne doivent pas être les grands oubliés de cette crise! Alors la prime Covid-19 de 1000 € minimum c’est maintenant et le 13ème mois c’est juste après!

 

Les fonctionnaires de La Poste ne voient toujours rien venir…

fonctionnairesÉtonnante la rapidité du gouvernement à répondre à La Poste, via ordonnance et décret pour réduire les délais de convocation et de consultation des CHSCT de l’entreprise ! En effet, celui-ci, en 3 ou 4 semaines, a publié l’ordonnance n° 2020-638 du 27 mai 2020, presque spéciale La Poste, suivie le même jour du décret n° 2020-639 lui permettant de s’assoir sur les délais légaux en matière de CHSCT.

Décevante cette absence de réponse du même gouvernement à notre courrier du 28 février 2020 concernant la réactualisation des grilles des fonctionnaires postiers suite à la réforme « Parcours Promotion Carrière Rémunération » dans la Fonction Publique! Et pourtant, parait-il, depuis novembre 2018, les décrets nécessaires ont été pré-rédigés par La Poste.

Alors, deux poids deux mesures ?

FO Com ne lâche rien et va saisir une nouvelle fois les différentes autorités concernées.

Stop à l’externalisation de l’informatique postale: lettre ouverte à M. Wahl

externalisationDepuis de trop nombreuses années, La Poste externalise de plus en plus ses activités informatiques auprès de prestataires spécialisés dans ce domaine. À l’origine, la motivation de l’entreprise est de se centrer sur l’absorption de pics de charges sur des domaines d’activités qui ont pour vocation à subir de grandes variations.

D’abord, La Poste a confié à des entreprises françaises les prestations, mais surfe de plus en plus sur les gains que représente le dumping social, et ainsi accélère ces externalisations dans des pays étrangers où le travail coûte moins cher : Espagne, Pologne, Maroc …

FO Com combat et dénonce régulièrement ces pratiques depuis de plusieurs mois :

  • Lettre ouverte au DSI de La Poste en 2019  => [à lire ici]
  • L’externalisation de la production informatique de La Banque Postale en Pologne => [Lire ici]

Cette fois-ci, c’est donc l’Inde qui est convoitée par La Poste pour y établir une partie de ses activités informatiques. La main-d’œuvre bon marché et son code du travail dépouillé (quand il existe encore) font de ce pays une aubaine pour les prescripteurs informatiques. En effet, l’Inde possède un TJM (un taux journalier moyen, c’est-à-dire la facture moyenne par journée) le moins cher du monde.

A l’heure de la crise sanitaire que nous vivons, s’accompagnant très probablement d’une crise économique virulente, nous considérons comme honteuse la recherche sans cesse de la baisse des coûts de notre employeur qui va, de plus, défavoriser le travail en France et son économie : quel beau contre-exemple de ce que nos propres autorités de tutelle prônent !

FO Com dénonce également le manque de cohérence entre les discours et les actes. À savoir d’un côté et tant prônée par La Poste et LBP : la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE),  dont un des piliers est la cohésion sociale et territoriale – le développement de solutions de proximité, l’attractivité locale – et à l’opposé en validant une politique de sourcing sur 8 ans, en Inde. Pays qui sape le droit du travail en modifiant par ordonnances toutes les lois relatives au règlement des conflits du travail, à la sécurité, à la santé et aux conditions de travail, à la reconnaissance des syndicats et aux conditions des travailleurs migrants, etc.

Dans ce contexte, FO Com a décidé d’écrire directement à notre PDG pour avoir son explication de texte. Nous entendons aussi le faire savoir en publiant ici la lettre [ici] que nous lui avons adressée.