Le comité de suivi de haut niveau du contrat d’entreprise Etat-La Poste présidé par Benjamin GRIVEAUX, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie et des finances s’est déroulé ce 23 novembre. Il doit être conclu avant la fin de l’année entre l’Etat et La Poste. Ce fut l’occasion à ce stade de faire part de nos remarques et rappeler nos revendications en matière d’obligations et de compensation des quatre principales missions de service public prévues par la loi.
Ce nouveau contrat d’entreprise 2018/2022, s’inscrit globalement dans la suite du précédent contrat 2017/2017avec un niveau d’obligations et de subventions presque identique au précédent. Force Ouvrière déplore la poursuite de la compensation partielle des missions de service public que nous estimons à 500 millions d’euros de perte chaque année pour le groupe. La subvention relative à la distribution de la presse diminuera pour la seule année période 2018/2019 de 8 M d’euros et pour les années suivantes le montant annuel sera déterminé ultérieurement. C’est une régression supplémentaire que le groupe devra supporter au moment où il effectue une transition nécessaire vers de nouveaux métiers et services particulièrement dans la branche du Courrier. C’est dans ces moments stratégiques où le groupe doit aussi faire face à une diminution de ce courrier que l’entreprise détenue à 74% par l’État devrait pouvoir compter sur son actionnaire principal pour effectuer cette mutation dans de bonnes conditions.
Nos revendications rappelées ont été :
- Donner les moyens financiers au groupe pour permettre la transformation de La Poste dans de bonnes conditions humaines et structurelles ;
- Nous demandons la compensation de la perte du trafic courrier sous quelque forme que ce soit. L’augmentation d’objets colis à distribuer à hauteur de 150 millions d’objets soit + 7,7% ne compense pas la chute du courrier ;Nous demandons la compensation intégrale des missions de service public confiées par l’Etat à la Poste. La baisse des coûts est actuellement supportée principalement par les suppressions des emplois ;
- L’arrêt de la transformation de bureaux de plein exercice en Agence Postale Communale ou intercommunale, en relais poste ou toute autre forme de partenariat. Nous considérons que c’est une régression et par ailleurs ces transformations favorisent l’évolution de la fracture numérique ;
- L’augmentation du prix du timbre devenu une habitude contribue à la baisse de l’activité dans le domaine du courrier ;
- La baisse des coûts supportés principalement par les suppressions d’emplois est inappropriée et rend toujours plus difficiles les conditions de travail des postiers.
Si La Poste est encore à ce jour considérée comme un pilier du service public en France, il lui incombe cependant d’obtenir de l’Etat d’une part les moyens nécessaires et d’autre part de les rapprocher sur le terrain aux endroits permettant d’assurer une crédibilité et un bon
fonctionnement de ses missions de service public.
Paris, le 23 novembre 2017
Le Secrétaire Général
Philippe CHARRY