Dans un contexte de diminution drastique des volumes du courrier, les 1 200 acteurs de la direction du développement commercial entreprise (DDCE) occupent une place stratégique dans le développement et l’avenir de la branche. Tout en assurant la réussite du chiffre d’affaires, ils voient dans le même temps les effectifs diminuer. Cette situation difficile n’est pas sans leur poser problème…
Dans les transports en commun ou à bord de leurs véhicules, les commerciaux courrier arpentent les routes de l’hexagone en quête de chiffre d’affaires. Du marketing direct (publicité ciblée en boîtes aux lettres) aux diagnostics colis, des produits et services nouvelles technologies aux nouveaux services… toutes les équipes de la filière commerciale sont à pied d’œuvre pour apporter quotidiennement de l’eau au moulin de la direction de la production dont l’appétit grandit proportionnellement à la baisse des volumes courrier.
Des équations complexes
Même si certaines prestations commercialisées, parfois farfelues, laissent dubitatives (ex : le facteur promène votre chien ou taille votre haie…), force est de constater que la recherche de nouvelles activités en volumes et sur la durée, est un incontournable pour La Poste afin de pérenniser l’emploi et le devenir des postières et postiers… mais pas n’importe comment.
La question qui se pose réside plus dans la façon dont ces nouveaux services sont mis en œuvre et doivent être quantifiés dans la charge de travail de chacun. Et sur ce point, FOCom poursuit son combat afin que la direction ne minimise pas cette charge, comme elle le fait sans complexe pour calculer le temps de travail des facteurs.
Vendre dans le brouillard…
Face aux suppressions d’emplois que subissent leurs collègues gestionnaires (dont les postes sont supprimés par dizaines), les commerciaux sont priés de laisser leurs états d’âme « au vestiaire » et de se démener à décupler leurs ventes afin de satisfaire « le ventre » de l’ogre postal. Les commerciaux sont conscients des enjeux économiques et sociaux qui bouleversent toutes les strates de la Branche Courrier Colis. Mais entre le flou d’injonctions contradictoires d’une direction commerciale devant pallier constamment une situation de crise (et qui peine à recruter !), les inquiétudes que vivent leurs collègues gestionnaires et une production en situation de perte de repères, ils ont le sentiment d’être entre le marteau et l’enclume et vivent mal cette situation que leur impose la Branche.
Plus mobiles que jamais !
Et comme un malaise n’arrive jamais seul, voilà que les équipes parisiennes doivent maintenant déménager de leurs locaux pour être regroupées dans d’hypothétiques conditions, en vue de la sempiternelle rationalisation des mètres carrés prônée par La Poste. Nul doute que les commerciaux n’ont pas fini de trimballer leur blues et leurs valises…
Que ce soit sur ce dossier, sur les conditions d’exercice du métier, le devenir professionnel, FOCom demeure vigilante et poursuit son action pour défendre les emplois et les intérêts des personnels de la DDCE.