Une fausse bonne solution
Le 1er janvier 2025, La Poste augmentera les tarifs courrier et colis d’environ 6,8% (en moyenne) afin « d’assurer la pérennité du service universel postal avec une qualité élevée dans un contexte d’inflation et de baisse des volumes du courrier, et de continuer à répondre aux usages et aux besoins de ses clients.».
FO Com comprend les motivations de La Poste dans sa démarche économique, la baisse du trafic appelant à rechercher d’autres moyens de financement. C’est également dans cette logique que La Poste privilégie de plus en plus les commandes et les affranchissements en ligne et ferme de plus en plus de bureaux de poste.
Or, comme l’a déjà fait remarquer FO Com, ces choix risquent d’avoir l’effet inverse de celui recherché. La hausse des tarifs accélère de facto la baisse du trafic, notamment celui des colis. Quant à la dématérialisation de ses produits et services, elle laisse près de 13 millions de clients souffrant d’illectronisme sur le bord du chemin. Si l’on conjugue ces décisions à la fermeture de nombreux bureaux de poste, La Poste se donne de moins en moins les moyens de répondre aux besoins de ses clients et donc n’assure plus un service public de qualité.
Pourtant, la définition du Service Public est claire : Il s’agit d’une activité d’intérêt général, soumise aux principes d’égalité, de continuité permettant d’assurer la cohésion et les solidarités économiques sociales et territoriales.
S’il suffisait d’augmenter les tarifs, la question serait longtemps résolue. Or la réponse se situe à un autre niveau : celui de l’État qui doit subvenir au financement total des missions de service public. Pour l’heure, malgré les sollicitations de l’entreprise et les inquiétudes récentes de l’actionnaire majoritaire, il fait la sourde oreille. Pendant ce temps-là La Poste galère et cherche des solutions aussi destructrices les unes que les autres : réorganisations, fermetures de bureaux, dégradations des conditions de travail des personnels et…hausse des tarifs.
Pour FO Com, il faut une compensation à l’euro près des missions de service public, l’augmentation des tarifs et la dématérialisation ayant montré leurs limites. La solution c’est la compensation pas l’augmentation !