Un mille feuilles de plus en plus opaque…
La politique de rémunération reste un outil privilégié pour motiver et fidéliser les salariés d’une entreprise : c’est le discours de l’entreprise.
Pour FO, une politique salariale digne de ce nom doit donner du sens au travail, récompenser l’engagement et reconnaître les compétences mises au service de l’entreprise. Du sens, de la reconnaissance ? Qu’en est-il à La Poste ?
Travailler plus pour gagner plus… ou moins ?
Les managers sont confrontés à une équation de plus en plus complexe : l’obsession comptable de toujours « dépenser moins » a pris le pas sur le « savoir investir » et le « donner du sens ». Tout le personnel en fait les frais.
Ainsi, depuis plusieurs années, les principes qui définissent notre politique salariale ont perverti un système désormais opaque qui rend possible des revalorisations salariales inférieures à l’inflation malgré une surperformance et des objectifs atteints !
Ce type d’exemple n’est pas un cas isolé et beaucoup en font les frais. Car les « garde-fous » réglementaires sont systématiquement supprimés par la DRH dont la doctrine est un monde avec le moins de règles possibles, sans repères…
Le repère ce serait « l’ancien monde », la modernité ce serait l’absence de règles, de recours, le fait du prince en quelque sorte.
Ce phénomène est accentué par une volonté affichée de donner beaucoup à quelques-uns et à gérer la disette pour le plus grand nombre (qui fait pourtant tourner la boutique).
Ainsi les écarts se creusent tant au niveau des rémunérations fixes que variables. Cette politique des « premiers de la classe » dévalorise les « premiers de corvée ». Elle est clivante et assumée. Elle pose question.
Alors revenons ensemble sur ce mille feuilles que constitue la politique salariale de La Poste et tentons de comprendre si nos salaires sont simplement le résultat d’une conjoncture défavorable ou bien d’une politique parfaitement réfléchie.
Lire le tract : [Rémunération : Politique salariale à La Poste]