Toute l’équipe FO Chronopost se mobilise depuis les discours de l’exécutif pour alerter la direction sur des conditions de travail qui ne garantissent pas la protection de la santé des salariés, intérimaires et sous-traitants.
[Lire le tract]Votre sécurité, notre priorité
Le 17 mars dernier, FO Com interpellait le président de La Poste.
Monsieur le Président, FO Com vous demande solennellement :
- De fermer les services non indispensables, de surseoir à toutes réunions type CDSP, de geler toutes réorganisations et projets divers.
- De ne faire travailler les postiers que dans le cadre des missions de service public essentielles pour la population et d’effectuer des rotations de personnel pour assurer les consignes gouvernementales notamment en matière de distance de courtoisie.
- D’assurer la sécurité des postiers…
Postiers, FO Com exige votre sécurité !
Depuis le début de la crise sanitaire, La Poste, par le discours de ses dirigeants, se veut volontariste dans l’application des mesures gouvernementales en terme de sécurité.
Rappelons les propos du Président :
« En tant qu’entreprise de service public et « opérateur d’importance vitale pour le pays », […] maintient donc la continuité de ses activités essentielles pour la population, dans le respect absolu de la santé de ses collaborateurs et de ses clients ».
Mais qu’en est-il exactement ?
De nombreuses situations de terrain viennent démonter (contredire) les propos du Président et de ses proches collaborateurs. On retombe dans les travers de la dualité d’un dialogue social postal, engagé et rassurant nationalement, bricolé et inconscient localement !
NAO : CLASSES I ET II Des propositions inacceptables !
En posant des revendications justes et réalistes, notre seul et unique but est de faire avancer la négociation sur l’augmentation des salaires. Encore faut-il que La Poste y soit réceptive. Depuis trop d’années, les postières et postiers subissent des bouleversements incessants : réorganisations, adaptations, changements, mutations… Ils ne doivent plus seulement se réadapter… Ils doivent construire La Poste de demain. Si l’heure est à la transformation, celle-ci ne peut se faire à salaires constants voire pires !
Pour FO Com, les négociations salariales ne sauraient s’apparenter à une simple obligation légale. Nous exigeons de vraies augmentations salariales et non l’aumône de quelques miettes.
La politique d’austérité menée par La Poste, au prétexte de diverses acquisitions et de modernisation des outils numériques, a pour conséquences de déstructurer les emplois, de supprimer bureaux de postes et services, de dégrader conditions de travail et qualité de service. Pour bon nombre de postières et postiers, il devient difficile de boucler les fins de mois. Pour rappel, près de 50% des postiers sont en classe I et II.
NAO : CADRES ET GROUPE A – Des propositions inacceptables !
« Se transformer », tel est le mot d’ordre de nos dirigeants, faisant peser sur l’encadre-ment et la ligne managériale la responsabilité de la mise en place et de l’acceptation des réorganisations incessantes et la pérennité de l’entreprise publique. Cadres et managers n’en restent pas moins au régime sec dès lors qu’il s’agit de reconnaissance salariale et pécuniaire.
Une telle ingratitude atteint des sommets, c’est le mépris érigé en méthode de gestion des ressources humaines ! Fallait-il comprendre autre chose d’une première proposition à ZÉRO en matière d’augmentation générale pour la classe III ? Eh oui, les dirigeants de La Poste ont osé ! Dur de négocier dans de telles conditions, nous avons finalement arraché un premier effort à 0,3%.
Le maître mot dans l’entreprise reste « transformation »… Outre les défis économiques et conjoncturels à relever, com-ment transformer La Poste en oubliant ses managers et ses cadres… tout simplement l’ensemble de postières et postiers ? Pour FO Com, toujours pragmatique et exigeante, une augmentation générale pour TOUTES et TOUS est un prérequis indispensable.