Les résultats du groupe La Poste ont été présentés en séance plénière du CA, le 21 février 2019. Au-delà de la froideur des chiffres, on constate que le résultat d’exploitation (bénéfices) baisse de 120 millions d’euros soit 12 % en deçà de celui de 2018. Le montant des bénéfices pour l’année 2018 a été de 892 millions d’euros. Il reste néanmoins à un niveau correct, compte tenu de la conjoncture économique et de l’attrition des volumes du courrier.
Le chiffre d’affaires passe de 24110 millions d’euros à 24699 millions d’euros soit une augmentation de plus 2,4 %. Mais cette progression que l’on pourrait qualifier de significative est réalisée pour plus de la moitié, grâce à la croissance externe (achat d’entreprises). Les acquisitions ne se font pas avec de l’argent magique, aussi, le groupe doit emprunter pour réaliser une bonne partie de sa croissance. Ce mécanisme a eu pour effet en 2018 de dégrader l’indice de santé économique (ISE) et la trésorerie de La Poste. L’ISE chute lourdement de 943 millions d’euros pour devenir négatif à moins 507 millions d’euros. La décroissance continue des volumes du courrier, le maintien des taux bas, et la chute des renégociations des prêts immobiliers impactent les résultats financiers. Les résultats de la banque en témoignent. Pour autant, La Poste ne reste pas inactive: pour compenser cette situation, elle poursuit sa politique de baisse des charges en réduisant la masse salariale et en augmentant la productivité des postières et des postiers.
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