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Négociations de l’Accord PIC – FO attend beaucoup plus !

La Direction du Réseau Industriel Courrier (DRIC) a entendu FO sur sa demande de poursuite du dialogue. Il était juste impensable que les négociations arrivent à leur terme alors qu’elles constituent à peine une base de discussion. Jugez plutôt :

  • 1000 promotions pour l’ensemble des niveaux (il y a plus de 11 000 agents dans les PIC) dont au moins 300 du 1.2 vers le 1.3 et 200 du 1.3 vers le 2.1 pilote de production.
  • 700 recrutements en CDI et la promesse d’engager 600 parcours qualifiants.
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Qu’en est-il de la prime pour les agents des PIC*?

La Direction du Réseau Industriel Courrier (DRIC) met à la signature un accord relatif aux « parcours métiers des équipiers, managers et cadres des établissements de la DRIC et des CTC de la Corse ». Cet accord met en avant trois points essentiels pour les agents : promotions, recrutements et parcours qualifiants.

En ce qui concerne les promotions, 1000 sont prévues dans les 6 mois suivant la signature de l’accord, soit 300 promotions du I.2 vers le I.3, 200 du I.3 vers le II.1, 80 au sein et vers la classe III et 20 vers et au sein de la classe IV. Au cours du premier semestre 2019, 200 promotions sont annoncées du I.2 vers le I.3. FO Com demande le passage de tous les 1.2 en 1.3 dans un délai de 2 à 3 ans, ainsi que la régularisation de toutes les distorsions fonctionnelles.

700 recrutements en CDI  sont également prévus en privilégiant les CDD, les Intérimaires et les salariés de GEL en PIC. FO Com demande la cdéisation de tous les CDD, alternants et intérimaires.

La mobilité interne et l’acquisition de compétences nécessaires à l’évolution des métiers seront renforcées par la mise en place de 600 parcours qualifiants, dont 100 pour les responsables d’équipe.

Une réflexion sur la prévention des risques musculo-squelettiques et des maladies professionnelles, ainsi qu’une identification des besoins en terme d’équipements, de formation…  se feront au sein de la DRIC. FO exige un calendrier des négociations pour 2019 pour aborder les conditions de travail, notamment en termes de sécurité et santé au travail.

Malgré toutes ces avancées, obtenues lors de nombreuses négociations, FO Com exige la prime pour les agents des PIC au même titre que les agents du Courrier. Pour FO, la prime  est un incontournable.

La dernière réunion de négociations est prévue pour le 1er octobre 2018 avec, dans la foulée, une séance de signature de l’accord. Pour FO, une signature n’est pas envisageable tant que la DRIC n’écoute pas ce point essentiel dans les négociations.

*PIC :Plateforme Industrielle Courrier

La Poste est et restera un service public national

L’amendement gouvernemental déposé dans le cadre de la loi PACTE, modifiant la loi du 2 juillet 1990, permet à la Caisse des Dépôts et Consignations de devenir l’actionnaire majoritaire au sein de La Poste qui reste 100% publique.

Ainsi, l’article 1.2 de la loi stipulant que « Le capital de la société est détenu par l’État, actionnaire majoritaire, et par d’autres personnes morales de droit public, … » devient « Le capital de la société est intégralement public. Il est détenu par l’État et la Caisse des Dépôts et Consignations, … »

Par ailleurs, l’amendement précise qu’un changement d’actionnaire majoritaire de La Poste serait sans conséquence sur sa nature de service public national, ainsi que sur le caractère intégralement public du capital de La Poste. L’amendement permet à La Poste de rester son propre assureur-chômage.

Lors de la rencontre avec les rapporteurs et des membres de la commission de l’Assemblée Nationale qui nous ont reçus, mardi 18 septembre, FO a réaffirmé son refus catégorique de toute ouverture du capital de La Poste à l’actionnariat privé et à toute privatisation.

Aujourd’hui, la rédaction de l’amendement nous convient, car elle entérine clairement le caractère public de La Poste et ne permet pas de transformation future sans passage devant le Parlement. Bien évidemment, FO reste et restera prudente et attentive. Comme dans tous autres domaines, notre détermination syndicale doit être intacte et notre vigilance accrue.

 

Traitement des chèques : où va-t-on ?

Lorsque La Poste choisit de retirer progressivement le traitement des chèques des Centres Financiers, pour des raisons stratégiques, FO Com a mis en avant les conséquences sur les agents perdant leur emploi. La Direction est restée sourde. En 2017, suite à l’annonce du projet Excello et de la fermeture progressive de la Production, FO Com a de nouveau dénoncé les conséquences humaines néfastes et les pertes de compétences détenues par les agents des centres financiers. La Poste n’était toujours pas à l’écoute.

Aujourd’hui, La Poste revient sur sa stratégie et reporte la bascule totale vers Docapost de 6 mois pour les centres financiers de Lyon, Marseille et Paris, et de 2 mois pour Nantes, alors que les agents sont déjà partis ou réorientés sur d’autres postes.

La Poste a omis d’anticiper le processus du traitement du chèque ce qui a engendré une baisse de la qualité de service. En centres financiers, les agents doivent compenser et récupérer ces erreurs de stratégie ! Ayant diminué trop hâtivement les effectifs de la Production, seuls les quelques agents restants et des forces variables de travail doivent en subir les conséquences. C’est pourquoi FO Com demande une compensation financière et la reconnaissance pour ces agents.

FO Com dénonce la mauvaise gestion humaine de l’entreprise et met en garde La Poste sur les répercussions sur les personnels de ses projets non fiables, sources de risques-psycho-sociaux.