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Forte augmentation des licenciements pour inaptitude

Inquiétant, tel est le mot qui vient à l’esprit quand on s’attarde à lire le rapport social de La Poste pour l’année 2018.

A la colonne licenciement pour inaptitude physique, si l’année 2017 était marquée d’une augmentation (+13%), l’année 2018 fait carrément un bond affolant, passant de 174 à 362 licenciements, soit +108%. Dans ce chiffre, encore plus inquiétant, la population féminine y tient une part importante soit 274 licenciements sur 362. Les trois quarts !

Le licenciement pour inaptitude physique signifie que l’agent n’est plus en capacité d’accomplir la moindre tâche au sein de l’entreprise, suite à maladie, accidents de travail… Le licenciement survient généralement au bout d’un cursus long, où le postier est éloigné de l’environnement de travail détruisant le lien social qu’il a pu créer avec ses collègues. La situation est d’autant plus mal vécue, pour certains, qu’elle correspond à faire une forme de deuil d’une entreprise où ils ont le sentiment d’y avoir laissé leur santé.

Pour FO, toutes les commissions de retour et de maintien dans l’emploi doivent se tenir et trouver comme annoncé dernièrement par La Poste, des solutions novatrices pour le maintien dans l’emploi. Cela doit passer notamment par la réinternalisation de prestations confiées à des entreprises extérieures, comme l’accueil ou les services de conciergeries.

N’hésitez pas à vous rapprocher de votre représentant local FO afin d’être défendu au mieux !

FO revendique l’augmentation générale des salaires

Alors que La Poste se targue de présenter des salaires minimum au-dessus du SMIC* dans son Bilan Social 2018, FO continue de revendiquer l’augmentation des salaires pour tous dans l’entreprise.

De la classe I aux groupes B et C, la rémunération moyenne est de 1932 euros nets pour les salariés et de 2219 euros nets pour les fonctionnaires (hors primes et parts variables). FO constate que le salaire moyen net à La Poste est très bas malgré les négociations annuelles obligatoires (NAO) et les revendications répétées de FO.

50% des postiers gagnent moins de 1800 euros par mois. En effet, de la classe I à la classe II, 10.4% des agents sont rémunérés moins de 1400 euros mensuel, 21.2% des agents ont entre 1400 et 1600 euros mensuels, 10.5% des agents ont entre 1600 et 1800 euros mensuels et 15.4% d’agents qui ont entre 1800 et 2000 euros mensuels. A partir de la classe III, 11.1% des agents sont rémunérés entre 2000 et 2200 euros mensuels, 9.7% ont entre 2200 et 2600 euros mensuels et 4.7% ont entre 2600 et 3000 euros mensuels. A partir des Groupes A, B et C, 7% des agents sont rémunérés plus de 3000 euros mensuels.

A l’instar de l’augmentation générale des salaires, FO revendique pour chaque postier un salaire digne de ce nom en respectant le principe « à travail égal, salaire égal ».

FO revendique la mise en place du 13ème mois pour tous ainsi que la fin du gel du point d’indice de la Fonction Publique avec un rattrapage des pertes de pouvoir d’achat cumulées depuis 2000.

*SMIC : Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance

Social: FO obtient l’équité de traitement entre retraités fonctionnaires et retraités salariés !

Ces cinq dernières années, FO a constamment insisté sur la reconnaissance des retraités salariés de la Poste, au sens de bénéficiaires des activités sociales. Notre population postale évolue et il est nécessaire d’être en adéquation avec ce nouveau paysage.

Les activités sociales de La Poste sont un coup de pouce substantiel dans un contexte social et économique grave. Les postiers retraités sont également touchés de plein fouet par cette crise !

Nous avons été entendus ! Désormais, tout postier  ayant été employé au sein de La Poste maison mère les cinq dernières années qui précèdent son départ à la retraite – quel que soit son statut (salarié CDI, contractuel de droit public ou fonctionnaire) – pourra être considéré comme potentiel bénéficiaire des activités sociales. Sous certaines conditions d’éligibilité, ces aides sont réparties dans cinq domaines : la parentalité, la situation de handicap de l’enfant, l’action sociale de solidarité, les loisirs et la restauration, sans oublier un accès privilégié à certaines offres dont celles des associations de La Poste.

L’action sociale à La Poste est déployée en alliant prestations directes et offres associatives.

Pour FO, il est primordial que celle-ci bénéficie au plus grand nombre d’actifs et de retraités, avec une attention particulière pour les postiers aux faibles revenus ! La genèse de Force Ouvrière est sans équivoque : améliorer le quotidien de toutes et tous !

 

Les Postiers en question

Le bilan social de La Poste a été présenté aux organisations syndicales lors du Comité Technique National  du  1er et 2 juillet 2019.

Au 31 décembre 2018, nous étions 211.603 postiers dont 79.105 fonctionnaires, 112.802 CDI (Contrat à Durée Indéterminée) et 19.696 CDD (Contrat à Durée Déterminée). A ces chiffres s’ajoute le nombre d’agents Intérimaires qui est en progression constante : 10.856 contre 9.161 en 2017, soit une progression de 1.695 agents, et ce, dans tous les métiers.

La répartition des agents par métier est de 135.310 agents au Courrier, 5.757 au Colis, 13.829 dans les services Financiers, 49.980 au Réseau et  6.727 dans les services Supports et Structures.

7936 fonctionnaires ont quitté l’entreprise notamment pour raison de départ en retraite. 5380 CDI ont aussi quitté l’entreprise en 2018. Le recrutement de 8574 CDI ne permet pas de compenser l’ensemble de ces départs, même si le nombre de CDI augmente de 3194 par rapport à 2017. A noter que 1946 agents ont démissionné l’année dernière.

Le taux d’agents en classe I et II baisse, il passe de 161.956 à 158.452 agents. Le taux d’agents en classe III est assez stable ; 33.950 soit 138 agents de plus qu’en 2017. La classe IV progresse de 182 agents, soit 19.111 agents.

L’âge moyen des postiers dans l’entreprise reste stable, soit un âge moyen de 47.1 ans.

FO condamne la précarisation des contrats de travail et condamne le recours de plus en plus fréquent aux CDD et aux Intérimaires ainsi que l’utilisation abusive de la sous-traitance. Pour FO, l’entreprise doit transformer tous les CDD en CDI et doit permettre l’accès à l’embauche des alternants et apprentis. Seul le contrait de travail à durée indéterminée est un véritable contrat de travail !

Le CDI doit être la norme dans tous les métiers de La Poste y compris au Colis !

Décisions du COGAS * du 27 juin 2019

Le Conseil d’Orientation et de Gestion des Activités Sociales à La Poste (COGAS) a entériné l’évolution de deux offres sociales : la prestation « Séjours Enfants Accompagnés » et le Micro-crédit.

AVEC FO, SOLIDAIRES ENSEMBLE ET TOUJOURS !

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