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Mayotte : situation extrême dans le département le plus pauvre de la République

mayotteLe déconfinement serait retardé à Mayotte à cause d’un développement accru du virus. Encore une fois, la faute est rejetée sur une population qui ne respecterait pas les mesures de confinement!

Après deux cas avérés, trois nouveaux cas de Covid-19 viennent d’être déclarés à La Poste de Mayotte. La section départementale FO Com exige la mise en quatorzaine des collègues et insiste sur le fait de tester l’ensemble des personnels qui ont été en présence des agents infectés.

En réponse à l’interrogation des membres de CHSCT qui portent les mêmes revendications que Force Ouvrière, le Président rappelle les mesures applicables qui doivent demeurer partout où des signalisations de cas de COVID-19 sont avérés. Par ailleurs, il a informé de la réalisation de tests uniquement sur des personnes qui présentent des symptômes.

Pour FO Com, à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Dans ce contexte de crise, Mayotte vie une exposition au danger sans pareil. La Poste doit prendre les mesures nécessaires pour tester l’ensemble des agents ayant été en contact avec des personnes infectées, sans attendre l’arrivée des symptômes. Cela va permettre d’isoler les personnes malades et éviter que les agents contaminent leurs familles.

Chacun peut se rendre compte de la situation à Mayotte. Les « Favelas » sont le lot des habitants et chacun pourra comprendre pourquoi le confinement n’est pas possible au vue de structures hospitalières réduites à la portion congrue. Nous savons que si l’épidémie se poursuit, la seule structure hospitalière existante ne suffira pas pour accueillir la population qui n’aura plus qu’un droit… celui de mourir.

La République, c’est l’égalité de traitement. Alors quid de l’emploi ? Quid de la construction de logements décents ? Et de la possibilité d’être accueilli à l’hôpital ?

L’ actu du CA – Résultats des comptes du Groupe La Poste pour 2019 « C’était avant le virus ! »

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Les résultats du Groupe La Poste pour l’année 2019 ont été présentés en séance plénière du conseil d’administration, le 27 février 2020.

Tous les experts le prédisent, la crise sanitaire va provoquer une crise économique sans précédent, et il n’est pas besoin d’être devin pour affirmer que les résultats de La Poste 2020 ne seront pas ceux prévus initialement au budget. En attendant, et pour se rappeler le monde d’avant, les chiffres 2019 traduisent la réalité du fonctionnement de notre entreprise publique. Ils doivent être analysés comme les autres années, d’autant plus qu’ils serviront de référence pour évaluer l’impact du COVID 19 sur l’année 2020, voire plus loin encore…

Le chiffre d’affaires total du Groupe passe de 24 699 millions d’euros à 25 983 millions d’euros, soit une augmentation significative de plus 5,2 %. Cette progression doit néanmoins être relativisée au regard de l’importance de la croissance externe (achat de sociétés) qui représente 730 M€ sur les 1 284 M€ d’amélioration du chiffre d’affaires. La dette nette augmente de 500 M€ pour atteindre 6 462 M€, celle-ci est désormais calculée suivant les nouvelles normes IFRS16.

Les bénéfices (le résultat d’exploitation ou REX) pour 2019 restent sensiblement au même niveau que l’année précédente 889 M€ au lieu de 892 M€.

A noter : l’amélioration de la trésorerie qui passe de 9 M€ à 223 M€. Si cette progression de 2334 % est spectaculaire, l’honnêteté impose de dire que les modalités de calcul de la trésorerie du Groupe ont été modifiées !

La désensibilisation du chiffre d’affaires du Groupe par rapport à celui du courrier s’accélèrera en 2020 avec l’arrivée de la CNP. En 2020, le courrier traditionnel ne représentera plus que 19,8 % du chiffre d’affaire total contre 25,6 % en 2019.

[Lire l’actu du CA]

Stop à l’externalisation de l’informatique postale: lettre ouverte à M. Wahl

externalisationDepuis de trop nombreuses années, La Poste externalise de plus en plus ses activités informatiques auprès de prestataires spécialisés dans ce domaine. À l’origine, la motivation de l’entreprise est de se centrer sur l’absorption de pics de charges sur des domaines d’activités qui ont pour vocation à subir de grandes variations.

D’abord, La Poste a confié à des entreprises françaises les prestations, mais surfe de plus en plus sur les gains que représente le dumping social, et ainsi accélère ces externalisations dans des pays étrangers où le travail coûte moins cher : Espagne, Pologne, Maroc …

FO Com combat et dénonce régulièrement ces pratiques depuis de plusieurs mois :

  • Lettre ouverte au DSI de La Poste en 2019  => [à lire ici]
  • L’externalisation de la production informatique de La Banque Postale en Pologne => [Lire ici]

Cette fois-ci, c’est donc l’Inde qui est convoitée par La Poste pour y établir une partie de ses activités informatiques. La main-d’œuvre bon marché et son code du travail dépouillé (quand il existe encore) font de ce pays une aubaine pour les prescripteurs informatiques. En effet, l’Inde possède un TJM (un taux journalier moyen, c’est-à-dire la facture moyenne par journée) le moins cher du monde.

A l’heure de la crise sanitaire que nous vivons, s’accompagnant très probablement d’une crise économique virulente, nous considérons comme honteuse la recherche sans cesse de la baisse des coûts de notre employeur qui va, de plus, défavoriser le travail en France et son économie : quel beau contre-exemple de ce que nos propres autorités de tutelle prônent !

FO Com dénonce également le manque de cohérence entre les discours et les actes. À savoir d’un côté et tant prônée par La Poste et LBP : la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE),  dont un des piliers est la cohésion sociale et territoriale – le développement de solutions de proximité, l’attractivité locale – et à l’opposé en validant une politique de sourcing sur 8 ans, en Inde. Pays qui sape le droit du travail en modifiant par ordonnances toutes les lois relatives au règlement des conflits du travail, à la sécurité, à la santé et aux conditions de travail, à la reconnaissance des syndicats et aux conditions des travailleurs migrants, etc.

Dans ce contexte, FO Com a décidé d’écrire directement à notre PDG pour avoir son explication de texte. Nous entendons aussi le faire savoir en publiant ici la lettre [ici] que nous lui avons adressée.