À La Poste, les files interminables et les clashs avec les guichetiers ne relèvent pas de la légende urbaine. Surtout « pendant la semaine sociale », c’est-à-dire au moment du « versement des prestations CAF » explique François Vuitton, secrétaire départemental de FO La Poste.
Pour dénoncer une situation de « sous-effectif chronique » parmi les guichetiers de Nancy, le syndicat a appelé à la grève ce mardi 13 septembre 2016 dans les bureaux de la rue Saint-Jean, siège de la direction régionale, Commanderie, Blandan et Beauregard. Des établissements où les tensions avec les usagers (« insultes », « comportements agressifs de certains clients ») seraient récurrentes. Deux postes non pourvus sont toujours vacants. Et pour compliquer le tout, les établissements doivent aussi gérer le flux de la clientèle du bureau Nancy Stan en cours de rénovation.
Le mouvement a été très suivi : « 100 % du personnel titulaire est en grève y compris chez les conseillers bancaires », explique François Vuitton. « Seuls l’encadrement et le personnel intérimaire travaillent. Il n’y a que les automates, encore faut-il savoir s’en servir ». Les bureaux Blandan et Beauregard ont dû fermer leurs portes. Et dans les deux autres établissements ouverts (Saint-Jean et Commanderie), seule la remise des colis et des recommandés a pu être assurée. Un « coup de semonce » que le syndicat se dit prêt à répéter si les revendications n’étaient pas entendues.
La direction, qui s’est engagée à remplacer tous les « congés maladie » « en faisant appel à des intérimaires et des postiers en renfort », annonce la mise en place d’une nouvelle organisation fin octobre. Quant aux postes non pourvus, « un nouvel appel à candidature a été lancé ».
Fermeture de bureaux : Tous avec Rennes contre la casse des bureaux
Après avoir démantelé le réseau en milieu rural, La Poste a décidé de s’attaquer à son réseau postal en milieu urbain, plus pour des raisons économiques que celles classiques de la baisse de fréquentation. Dans cette stratégique de rentabilité du service postal et la nécessaire concession des activités à des relais poste commerçants, 7 bureaux de la capitale bretonne et un à Saint Malo devraient fermer au 1er octobre prochain.
Le tollé provoqué par l’annonce des fermetures s’est vite répandu dans la commune de 211.000 habitants. L’incompréhension et l’absence de dialogue de La Poste avec les usagers ne pouvaient que conduire à la mobilisation des postiers-ières et des habitants. Après une grève en juillet dernier, une pétition a été lancée par FO et d’autres syndicats. 1 500 signatures ont déjà été recueillies… Pour Sébastien Toyer, élu FO au CHSCT, « il faut informer, discuter, on ne fera rien sans les Rennais, sans rappeler que La Poste est un endroit essentiel pour la mixité sociale ».
Force Ouvrière appelle les postiers-ières, toutes celles et ceux qui ne veulent pas que La Poste désertifie ses bureaux urbains à se mobiliser pour le maintien d’un service public postal de qualité, avec les moyens humains à sa réalisation.
Emplois et Conditions de travail – Grève des facteurs de Reims du 15 juillet au 13 août
Face à la dégradation de leurs conditions de travail, à l’absence de moyens de remplacement et à l’instauration de mesures estivales remettant en cause leur organisation de travail, les facteurs de REIMS ont décidé de faire grève à l’appel des organisations syndicales FO, SUD, CGT et CFDT.
Pour tout renseignement contacter la section locale FO du 51.
Facteur-Guichetier, quel retour…
À la suppression de cette fonction, le syndicat FO s’était élevé pour dénoncer une telle erreur de jugement. Depuis, le syndicat FO déposait, sans état d’âme, une couronne mortuaire devant chaque fermeture pour dénoncer ce gâchis et démontrer la pertinence du maintien de la présence postale. C’est donc avec satisfaction et enthousiasme que FOCom approuve le retour du Facteur-Guichetier !
Mais si nous nous réjouissons du retour de cette nouvelle ancienne fonction, nous avons vite dû déchanter devant les conditions inqualifiables de sa mise en œuvre.
Sans aucune négociation, La Poste a décidé unilatéralement que l’activité comporterait au minimum 51 % d’activité de distribution du courrier et donc au maximum 49 % d’activité au guichet !
Concernant les conditions de travail, la classification et toute la mise en œuvre, FO réclame l’ouverture de négociations. Pour FO, il faut lutter pour que ce retour soit un réel succès afin que la population puisse se rendre au bureau dans de bonnes conditions et dans des créneaux horaires acceptables. La pérennité de ce retour en dépend.
Nous dénonçons toutes formes de
« saucissonnage » de l’activité entre le guichet et la distribution. Pour FO, la seule organisation viable, au regard des conditions de travail et de la levée du courrier, est l’ouverture du bureau le matin et l’activité Courrier l’après-midi. La pertinence des heures d’ouverture doit garantir, dans la durée, le maintien des bureaux de poste en milieu rural !
Socialement comme légitimement, la classification de cette fonction en II.1 est sous-estimée ! Elle est encore plus scandaleuse pour les moyens de remplacement classifiés en classe I ! Nous dénonçons :
- une classification insuffisante pour les titulaires.
- aucune promotion pour les remplaçants actuellement en classe I.
- la suppression de la prime d’équipe pour les titulaires.
- l’opacité du commissionnement lié à l’activité Réseau.
- une formation continue insuffisante.
- un manque d’étude d’impacts sur le cumul des deux activités.
L’accord « Un avenir pour chaque postier », signé et négocié par FO, précise qu’une prime fonctionnelle est créée pour l’adaptation à leur nouveau poste. Il est urgent d’entamer les négociations pour les Facteurs-Guichetiers !
Contre la loi travail : toutes et tous dans la mobilisation !
Depuis plus de trois mois, le projet dit « de loi Travail » est contesté par plusieurs organisations syndicales et de jeunesse, dont FO, ainsi que, dans les sondages, par une majorité de Français. Ce projet n’a pas non plus trouvé de majorité au Parlement, où il et passé en force avec application de l’article 49.3…
Cet acte antidémocratique méprise la mobilisation et l’opinion publique. Face à l’entêtement du gouvernement, il n’y avait pas d’autre solution que d’amplifier le mouvement, y compris par la grève et les manifestations.
Les salariés des entreprises d’activités postales et de télécommunications et FOCom se sont aussi mobilisés et engagés depuis le début du processus dans les journées d’action. Le 14 juin, plus d’un million de manifestants ont fait la preuve que la mobilisation s’intensifie.
à FO, c’est le contenu du texte qui nous importe et ses répercussions sur les droits, la situation professionnelle et la vie des salariés d’aujourd’hui et de demain. C’est pourquoi nous le combattons et continuerons de le combattre jusqu’au retrait !