Actualités

La « Green attitude » ne doit pas remplacer la Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE)

Green attitude « 100% des émissions de CO2 produites par les activités du Groupe sont mesurées et compensées. La Poste compte parmi les rares entreprises ayant une trajectoire de baisse de leurs émissions de CO2. ». C’est le discours de la Poste et une entreprise de services et de logistique telle que la nôtre doit bien entendu se saisir du sujet.

Il est vrai que des axes de développement ont été établis pour l’ensemble des offres Courrier, Colis, express et numérique afin de neutraliser les émissions carbone. Mais neutraliser veut-il dire zéro ? Non, c’est évident… La neutralisation est en effet instrumentalisée par la compensation des émissions via des activités qui n’en aurait pas (ou moins). On prend une calculatrice et hop, on affiche des données resplendissantes !

Mais dans cet enjeu crucial, il ne faut pas oublier qu’en terme de RSE, la dimension sociétale doit se traduire auprès des clients et usagers par une politique d’emploi responsable, avec des pratiques managériales exemplaires et des salaires permettant de vivre dignement. En résumé, un modèle pour l’avenir à l’intérieur même de l’entreprise. Et il y a fort à redire sur ce sujet, FO Com ne cesse de le clamer !

A l’heure où la loi « Climat et résilience » est discutée à l’Assemblée Nationale, FO Com exige des politiques publiques mais aussi de nos entreprises d’être au vert sur l’environnement, mais aussi sur l’éco-système qui entoure les salariés dans l’entreprise ! Développement des compétences, diversité, bien-être au travail, risques psycho-sociaux, gouvernance, tous ces sujets font partie de la responsabilité sociale de l’entreprise !

Tous les postières et postiers composant notre entreprise doivent être considérés comme les acteurs majeurs de cette évolution du fait de leurs efforts considérables, collectifs comme individuels, à l’origine de ces avancées capitales pour notre avenir et la préservation de l’environnement.

Quand La Poste est soudain en capacité d’octroyer une prime !

prime« Les résultats ne le permettent pas », « nous sommes trop endettés »…voici les réponses obtenues par FO lors de ses nombreuses demandes de paiements de primes, que ce soit pour l’intéressement ou pour reconnaître l’investissement de chaque postière et postier depuis le début de la crise sanitaire.

Aujourd’hui, La Poste tient un nouveau discours. Elle a soudain les moyens de verser 25€ par jour (lors de la semaine des prestations sociales) aux agents du Réseau parents d’enfants de moins de 16 ans qui, d’après les textes pourraient bénéficier de l’activité partielle mais qui trouveront un moyen de garde. Ces agents seraient les chargés de clientèle, les gestionnaires de clientèle SF, les facteurs-guichetiers et les Responsables de l’Espace Commercial. Mais pourraient également y prétendre : un Responsable d’Exploitation ou un conseiller bancaire qui viendrait en aide dans l’espace commercial.

Bref, pour FO ces situations vont être ingérables. Mais au-delà de ça, La Poste fait preuve d’une totale iniquité entre les agents. C’est une prime unique et octroyée à l’ensemble du personnel que notre organisation syndicale a réclamée lors de la CNSST du 2 avril.

Face à la crainte du mécontentement des élus en cas d’impossibilité d’assurer le versement des prestations sociales aux clients pendant la semaine du 6 avril, La Poste a su trouver de l’argent. En revanche pour récompenser les équipes pour leur implication et leur dévouement, il n’y a aucun budget.

Aujourd’hui, La Poste a pris conscience qu’elle est allée trop loin et craint que les postières et les postiers ne soient plus au rendez-vous. Malgré un baromètre social dont elle se satisfait, elle préfère assurer ses arrières en promettant le versement de cette prime. Mais demain, quand le paiement des prestations sera terminé, à nouveau il n’y aura plus d’argent pour la reconnaissance financière de l’ensemble des postiers.

Lors de l’attribution de la prime de 300€ ayant généré les difficultés qu’on connait, FO avait déjà averti que l’insatisfaction des postiers risquait de remettre en cause les éventuelles mobilisations à venir. Nous y sommes et La Poste réitère, voire amplifie ses erreurs.

Nous le répétons, il est fondamental que cette prime soit versée à l’ensemble des postières et des postiers.

Accord activité partielle : reconduction de l’indemnisation Covid-19 des postiers éloignés du service

activite_partielle copieCe 2 avril 2021, La Poste a réuni les organisations syndicales pour présenter les modalités  de reconduction de l’accord activité partielle.

Le Président de la République a annoncé le 31 mars 2021, une fermeture des crèches, écoles, collèges, lycées pendant 3 semaines avec un aménagement du calendrier des vacances scolaires. Ces décisions vont contraindre certains parents à télétravailler, poser des congés ou à trouver un mode de garde pour leurs enfants.

La Poste propose la reconduction pour un mois, du 1er au 30 avril 2021, de l’accord qui était valable jusqu’au 31 mars 2021, avec des nuances plus lisibles sur les conditions d’accès de la garde d’enfant. A ce jour, il n’existe aucun texte réglementaire émanant du Gouvernement, sur la garde d’enfant. Compte tenu de la situation actuelle, le nombre de postiers qui bénéficieront de l’indemnisation devrait augmenter et représenter environ 15 000 personnes (référence mars 2020).

FO Com a de nouveau demandé que les mesures d’indemnisation soient étendues aux personnes partageant le domicile d’une personne vulnérable ainsi qu’aux aidants et à l’ensemble des personnes handicapées.

Quand la Formation devient Compétence…

formationLe 4 mars 2021 s’est tenue une Commission de Dialogue Sociale à La Poste (CDSP) commune au Réseau et aux Services Financiers, ayant pour objet la présentation de Plan de Développement des Compétences 2021 de l’École de la Banque et du Réseaux (EBR).

Anciennement Plan de Formation, le Plan de Développement des Compétences compte anticiper les besoins des postières et des postiers en termes de formation afin de les accompagner au mieux vers le tout numérique.

Les formations pourront avoir lieu en télétravail et donc en distanciel. La Poste se base sur les résultats 2020 qui présentent une hausse des formations à distance (48% en 2020 contre 19% en 2019). L’adaptive learning (apprentissage adaptatif), mis en place dans le cadre de l’action commerciale “la grande course”, prévoit une formation continue. La ligne commerciale bancaire devrait ainsi “monter en compétence” en “se formant, s’entraînant et en performant”.

Bref, tout un programme qui va permettre à La Poste d’obtenir le label LUCIE 26000 en décembre 2021 (lors de l’audit de suivi Qualiopi) si la mise en place de la gouvernance, les relations et les conditions de travail sont responsables, si l’environnement est préservé…

 Mais, pour le postier apprenant, qu’en est-il ?

Aujourd’hui, le NPS (Net Promoter Score), indicateur pour mesurer la satisfaction client, est bien inférieur aux standards du marché (La Poste est à 25, le marché à 64). Même si cet indicateur demande une analyse poussée, force est de constater que la satisfaction n’est pas au rendez-vous. Équiper les conseillers de smartphone semble être une des solutions avancée par La Poste. Certes, l’équipement, les dysfonctionnement informatiques peuvent générer des irritants.

Mais les questions sont :

  • Suite à la formation, que reste-t-il de l’enseignement ?
  • Le postier est-il plus à l’aise et plus professionnel dans son métier ?
  • Réalise-t-il les formations en e-learning dans de bonnes conditions ?

Quant aux formateurs, La Poste reste évasive. Elle reconnait leur agilité mais ne semble pas prévoir de moyens supplémentaires nécessaires pour faire face aux nouveaux usages et à ce plan de développement très ambitieux.

Pour FO Com, il est clair que les enjeux futurs pour la formation seront étroitement liés aux évolutions des métiers dans le cadre des prochains plans stratégiques, mais aussi en lien avec la conformité, le réglementaire et l’accélération du digital.

FO Com a demandé que soient mis à disposition la force de travail et les moyens nécessaires sans lesquels aucune formation correcte n’est possible.

Accord nouvelles grilles indiciaires : on joue les prolongations !

grilles indiciairesA plusieurs reprises FO a interpellé La Poste et les politiques sur les dérives interminables et inacceptables de la mise en œuvre de l’accord unanime du 3 octobre 2018 sur la mise en place des nouvelles grilles indiciaires.

Pour les non spécialistes de la Fonction publique, et pour simplifier une question complexe dans sa traduction juridique, il s’agit de quoi ? Tout simplement de la traduction dans un accord d’entreprise d’un accord de la Fonction publique signé au niveau national pour pouvoir ajuster les grilles indiciaires des grades de la Poste sur les nouvelles grilles indiciaires de la Fonction publique.

Face à la lenteur prise sur l’application de cet accord, FO a régulièrement alerté La Poste qui, au final, nous a renvoyé vers le niveau politique à qui elle a transmis le projet.

Nous sommes alors intervenus auprès des cabinets ministériels et au sein des commissions de la Fonction Publique où siègent des élus FO. Pour formaliser ces démarches, nous sommes intervenus au travers de plusieurs courriers du secrétaire général Fonction publique FO au ministre de l’économie et à l’ancien ministre de la Fonction publique, ainsi que par 2 courriers de la secrétaire générale FO Com au ministre de l’économie en janvier 2020 et à la ministre de la fonction publique fin novembre 2020.

En réponse à ce dernier courrier, la ministre s’est voulue pédagogique et rassurante… Sa lettre, en conclusion, nous annonce une mise en œuvre à la fin du premier trimestre. (Lire le courrier de la ministre)

Nous sommes le 31 mars et…  point de décret !

Aujourd’hui c’est la parole politique qui est discréditée. Nous allons devoir intervenir au plus haut niveau pour sortir de cet enlisement incompréhensible qui n’est pas sans conséquences.

En effet, depuis la signature de cet accord en attente de décrets d’application, ce sont plus de 17 000 fonctionnaires qui ont quitté La Poste sans pouvoir en bénéficier.  Et ce sont plusieurs milliers de fonctionnaires qui en seront écartés car il faudra attendre encore 6 mois pour bénéficier du nouvel indice pour sa retraite ! Enfin, on ne compte pas tous les fonctionnaires qui ont retardé leur départ pour profiter de cet accord !

FO exige que ce préjudice de carrière soit pris en compte et que l’application future de cet accord soit immédiate pour les postières et postiers fonctionnaires !