Asendia, spécialisée dans l’acheminement à l’international du courrier, de la presse, du colis jusqu’à 2kg appelés Petits Paquets Internationaux (PPI), est présente dans 15 pays : en Europe (dont Asendia France, qui fait partie de la BSCC), en Asie et aux Etats-Unis. Elle a été créée en 2012 par La Poste et la Swiss Post en « joint venture » (co-entreprise) à hauteur de 50% chacune.
Malgré l’agressivité de ses concurrents, Asendia conforte sa place d’acteur majeur et prévoit une augmentation de son chiffre d’affaire de 900 millions d’euros d’ici 2020. Elle profite de l’essor du e-commerce, qui sur le marché d’échanges transfrontières particulièrement fait état d’une croissance de plus de 25% chaque année. C’est notamment grâce aux PPI qui affichent une croissance exponentielle passant de 500 millions en 2010 à 5 milliards prévus pour 2020. Ils ne représentaient en 2012 que 10% du chiffre d’affaires d’Asendia… Aujourd’hui, c’est 50% et en projection pour 2020 : 70% !
Il est donc évident que La Poste, dans son besoin de trouver des palliatifs au déclin du courrier, souhaite augmenter sa participation au capital d’Asendia à hauteur de 60%. Le projet attend l’aval des autorités suisses et des autorités européennes de la concurrence qui devraient rendre leur réponse pour juin 2018.
FO Com, quant à elle, reste attentive à la suite des opérations, mais appelle le Groupe La Poste et Asendia à plus de clarté sur l’emploi, les passerelles mobilités possibles, les IRP… tant sur la « Joint-venture » que sur la B. U. Asendia France…