Une mission parlementaire vient de rendre son avis et ses préconisations sur les conditions de reconnaissance du burn-out en maladie professionnelle. Actuellement un taux prévisionnel de 25% d’incapacité professionnelle permanente est toujours requis à l’entrée d’une demande de reconnaissance pour simplement instruire le dossier afin qu’il soit traité.
Après avoir auditionné une centaine de personnes, la mission propose « une expérimentation de l’abaissement » à 10% de ce taux, voire « sa suppression ». C’est essentiel car le taux actuel exclu de toute reconnaissance l’immense majorité des salariés s’estimant victime d’une pathologie psychique liée au travail.
La mission suggère également de créer un « centre national de référence consacré à la santé psychique au Travail », placé sous l’autorité de la Santé publique en France.
Le rapport soulève également un point important : le coût économique et social du burn-out est certainement considérable même s’il peine à être quantifié, faute de définition [Texte de la Commission des affaires sociales].
Le secteur Poste de la fédération FOCom a toujours été aux côtés des défenseurs d’un vote de loi visant à reconnaître dans des conditions acceptables le burn-out en maladie professionnelle. C’est ainsi que le colloque organisé en octobre 2014 « 10 conseils pour éviter le burn out au travail » permettait déjà de démontrer que l’épuisement professionnel serait une question cruciale pour les années à venir.